Lecture de l'Apocalypse de saint Jean
Moi, Jean, l’ange me montra l’eau de la vie : un fleuve resplendissant comme du cristal, qui jaillit du trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de la place de la ville, entre les deux bras du fleuve, il y a un arbre de vie qui donne des fruits douze fois : chaque mois il produit son fruit; et les feuilles de cet arbre sont un remède pour les nations. Toute malédiction aura disparu. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et les serviteurs de Dieu lui rendront un culte; ils verront sa face, et son nom sera sur leur front. La nuit aura disparu, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera ; ils régneront pour les siècles des siècles. Puis l’ange me dit : « Ces paroles sont dignes de foi et vraies: le Seigneur, le Dieu qui inspire les prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit bientôt advenir. Voici que je viens sans tarder. Heureux celui qui garde les paroles
de ce livre de prophétie. »
(Ps 94 (95), 1-2, 3-5, 6-7)
R/ Marana tha !
Viens, Seigneur Jésus ! (1 Co 16, 22b ; Ap 22, 20c)
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
Oui, le grand Dieu, c’est le Seigneur,
le grand roi au-dessus de tous les dieux :
il tient en main les profondeurs de la terre,
et les sommets des montagnes sont à lui ;
à lui la mer, c’est lui qui l’a faite,
et les terres, car ses mains les ont pétries.
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il conduit,
le troupeau guidé par sa main.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
–Cy Aelf, Paris
Le temps de l'Avent est un temps de veille. Un temps pour revenir vers nous-mêmes afin de nous regarder comme dans un miroir, afin de vérifier, comme font les soldats, afin de vérifier que l'équipement est tout à fait en ordre; c'est un temps pour mesurer le chemin parcouru dans l'année qui s'achève, en vue de reprendre la marche et venir à rencontre du Seigneur. C'est pour nous qu'Il vient, nous qui veillons tant bien que mal, en nous efforçant de recouvrir l'esprit d'enfance.
C'est un temps pour "rentrer en soi-même" en recherchant la rectitude, la cohérence et la bienveillance envers tous. Et c'est un temps de prière tout aussi important qu'en vue Pâques. Oui, il nous veiller afin d'être trouvés dignes du salut.
Notre prêtre, qui a connu la dernière guerre, constate que l'état du monde n'est guère meilleur que durant les années trente : chômage, emplois précaires, et quand le peuple de France commence à sortir dans les rues... les politiciens feraient bien d'écouter la révolte qui gronde ! Et cependant, les fidèles seront dans la joie à Noël - d'une joie que le monde ne peut donner et ne donnera jamais : cette joie de se savoir aimé et d'aimer en retour.
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
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