ORAISON
POUR S'OFFRIR À LA TRÈS SAINTE VIERGE, EN QUALITÉ D'ESCLAVE
(...)Ô mon âme ! Que nous sommes heureux d'être entièrement de la sorte à la divine Marie !
Ne nous regardons donc plus jamais que comme une chose qui lui est entièrement dévouée et consacrée, comme une chose qui lui appartient et qui est entièrement à elle.
Non, nous ne sommes plus à nous, nous ne sommes plus à aucune créature du monde ; il ne faut donc plus vivre que pour son service et n'entreprendre jamais rien qu'avec sa dépendance.
Ô mon saint ange ! Assistez-moi dans une si sainte résolution ! Esprits célestes de tous les neuf churs des anges ! Esprits si aimants et si aimables !
Aidez-moi à aimer ma divine Princesse, offrez-lui le don que je lui fais de ce que je suis et de tout ce qui m'appartient.
Glorieux saints et saintes, et particulièrement mes patrons et patronnes, bienheureux saint Joseph, aimable saint Jean l'évangéliste, vous tous qui avez excellé spécialement dans l'amour et la dévotion de ma grande reine, obtenez-moi quelque part au zèle fervent et à la fidélité inviolable que vous lui avez gardée, pour l'honneur et la gloire de Jésus-Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit dans les siècles des siècles
Note :
Il faut prendre garde à dire plus de coeur que de bouche cette oraison, tâchant d'en bien concevoir le sens, et, l'ayant pris une bonne fois, en faire une ferme résolution pour le reste de sa vie.
C'est pourquoi il est à propos de la méditer auparavant que de la réciter, et il faut prier Notre-Seigneur qu'il nous fasse la grâce de nous bien pénétrer de cette vérité : que nous ne sommes au monde que pour lui, que nous n'y avons autre chose à faire.
Et ensuite, avec l'aide de sa grâce, entrer très fortement dans le dessein de ne vivre plus que pour sa gloire, portant cette disposition au fond de notre âme et par état, en sorte que, lorsque nous réfléchirons sur nos actions, nous puissions voir que dans le fond de notre coeur c'est Dieu que nous cherchons, et qu'au moins, si nous faisons quelque chose de contraire, que ce ne soit pas par une entière advertance, de telle manière que notre âme demeure toujours invariable quant à son fond.
Une âme pénétrée de la sorte renouvellera facilement tous les matins ce qui est contenu en cette oraison, qui consiste au renoncement de tout ce qui n'est pas Dieu, dans le regret de ses fautes et dans le dessein à l'avenir de ne chercher que lui seul et ses divins intérêts, dans une dépendance entière en qualité d'esclave de sa très sainte Mère.
Un mot ou deux suffiront aux âmes heureusement engagées dans le divin amour.
FIN
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde