Lecture du livre de Ben Sira le Sage
Fils, si tu viens te mettre au service du Seigneur, prépare-toi à subir l’épreuve; fais-toi un cœur droit, et tiens bon; ne t’agite pas à l’heure de l’adversité. Attache-toi au Seigneur, ne l’abandonne pas, afin d’être comblé dans tes derniers jours. Toutes les adversités, accepte-les; dans les revers de ta pauvre vie, sois patient; car l’or est vérifié par le feu, et les hommes agréables à Dieu, par le creuset de l’humiliation. Dans les maladies comme dans le dénuement, aie foi en lui. Mets ta confiance en lui, et il te viendra en aide ; rends tes chemins droits, et mets en lui ton espérance. Vous qui craignez le Seigneur, comptez sur sa miséricorde,ne vous écartez pas du chemin, de peur de tomber. Vous qui craignez le Seigneur, ayez confiance en lui, et votre récompense ne saurait vous échapper Vous qui craignez le Seigneur, espérez le bonheur, la joie éternelle et la miséricorde : ce qu’il donne en retour est un don éternel, pour la joie. Considérez les générations passées et voyez : Celui qui a mis sa confiance dans le Seigneur, a-t-il été déçu ? Celui qui a persévéré dans la crainte du Seigneur, a-t-il été abandonné ? Celui qui l’a invoqué, a-t-il été méprisé ? Car le Seigneur est tendre et miséricordieux, il pardonne les péchés, et il sauve au moment de la détresse.
Psaume (Ps 36 (37),
Dirige ton chemin vers le Seigneur,
fais-lui confiance, et lui, il agira.
Fais confiance au Seigneur, agis bien,
habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur :
il comblera les désirs de ton cœur.
Il connaît les jours de l’homme intègre
qui recevra un héritage impérissable.
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;
aux temps de famine, il sera rassasié.
Évite le mal, fais ce qui est bien,
et tu auras une habitation pour toujours,
car le Seigneur aime le bon droit,
il n’abandonne pas ses amis.
Le Seigneur est le salut pour les justes,
leur abri au temps de la détresse.
Le Seigneur les aide et les délivre,
car ils cherchent en lui leur refuge.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache car il enseignait ses disciples en disant:« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera.» Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison Jésus demanda: «De quoi discutiez-vous? Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit: « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant,il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit: « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille,ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
Cy Aelf, Paris
Suivre le Seigneur, ce n'est pas monter en statut social, mais c'est bien en devenant des des hommes et des femmes "donnés". Il ne s'agit plus de devenir quelqu'un mais descendre et devenir petit plutôt que de grandir. J'aime à citer le petit frère André de Montréal, dont le service fut celui de simple portier pour la gloire de Dieu. De même, que dire des femmes et des hommes qui ont tout quitter pour se faire "oublier" du monde en devenant cloîtré ? Sont-ils donc des "fainéants", des âmes inutiles ? Mais ils sont comme le levain dans la pâte, sans lequel le pain ne lèvera pas...
A nos yeux, il y a comme un renversement complet des valeurs. Tous courent après la fortune et le pouvoir - et le monde glorifie cette forme d'accomplissement qui n'est que temporaire - et cette tentation nous atteint tôt ou tard. Mais heureux les hommes et les femmes qui gardent en eux la capacité de reconnaître leurs faiblesses, leurs tentations, leurs chutes et leurs relèvements. Ces hommes et ses femmes, noyés dans la multitude sont bien comme le levain qui fait gonfler la pâte... Quelle est la qualité la plus haute aux yeux du Seigneur ? Ce sont les femmes et les âmes dont les bonnes œuvres ne sont connues que de Dieu. Notre prêtre a pris l'image du nageur qui se jette dans l'eau fraîche - car on change d'élément et parce qu'il faut continuellement reproduire les mêmes gestes afin d'avancer. C'est tout au fond du quotidien - souvent le plus banal en apparence - que les âmes s'épanouissent...
.