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| Poésie sur la vie, l'amour et la mort | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: DE PAGE EN PAGE Mar 11 Déc 2007 - 15:54 | |
| Je vous présente un ami qui m'est très cher, Philippe, qui vit ses derniers moments ; enfin selon les pronostics des médecins qui l'ont condamné à une mort certaine.
Réflexions et poésie sur la vie, l'amour et la mort.
Textes de Philippe Posth von Horns ;
Voilà cinq ans que l'on m'a diagnostiqué une fibrose pulmonaire. Je ne devrais plus être là depuis au moins quatre ans. J'ai eu alors le sentiment que j'avais à dire, préalablement avant de mourir, ce que mon âme et mon esprit allaient vivre.
La première tâche a été de préparer mon après-mort. J'ai fait mon testament, j'ai écrit mes dernières volontés, fait ma carte mortuaire, acheté mon urne. J'ai vécu mon divorce, l'abandon de mon deuxième fils qui ne m'a plus parlé depuis cinq ans. Je respecte son choix et lui pardonne, car je ne veux pas quitter cette Terre avec toute la tristesse que cela m'a apportée.
Alors est venu le temps d'écrire. D'écrire sur la mort, d'écrire sur l'amour, d'écrire sur la vie. J'ai d'abord gardé pour moi, caché dans mon ordinateur, l'ensemble de ces textes. Puis, des amis intimes ont lu quelques réflexions et m'ont demandé de vous les offrir. Des amis photographes ont illustré ces quelques pages.
Il se pourrait que quand vous lirez ce livre, je sois déjà mort. J'aurai quitté cette Terre pour naître dans ma nouvelle maturité. Pour ma part, je vous souhaite la sérénité.
Philippe Posth von Horns Québec 18 septembre 2006 |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mar 11 Déc 2007 - 21:40 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort ;
Quand on est parti...
Il y a des fois, Où il est trop tard ; Pour dire... Merci...
Merci de ta présence. Merci de ton encouragement. Merci de ton sourire. Merci de ton amour.
Emportant vers d'autres lieux Ta joie et mon âme, Je me souhaite de rêver À toi, restée au port Comme un bateau bien attaché !
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mar 11 Déc 2007 - 22:53 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort ;
Savoir ?
Comme réaction première, je me suis dit : " impossible, le docteur ne sait pas ce qu'il dit."
Les premiers jours de ma maladie, une voix interne me disait : " Philippe, c'est plus grave que tu le penses " ; j'attendais le diagnostic. Cinq mois plus tard, un premier diagnostic, une première certitude, une première échéance : le mal est là, j'ai la fibrose pulmonaire. Alors, dans un état qui est plus loin que l'état second, un état qui dépasse ta conscience qui est comme en dehors de toi, tu prends conscience que tu portes en toi un mal terrible qui va figer tes poumons, jusqu'à ce que tu en meures. Le médecin l'a dit et Internet te le confirme en couleurs. Il n'y a pas de traitement, ni de remède.
La peur d'avoir mal t'envahit ; tu te vois moribond suffoquant, cette appréhension de la souffrance qui va te prendre, horrible convulsion broyant tes tripes et ton moral. Tu te sens lâche, fragile. Tu te vois dans l'obligation de plier sur ton orgueil, d'avouer aux étrangers (médecins et autres) cette peur, un genou à terre. Tu es prêt à les supplier, mais tu hésites. Non, non pas moi. Toi tu es courageux, tu es un homme capable de faire face à la musique. Quand le docteur te dit à demi-mot ses pronostics sur ta maladie, alors tu réalises que le pari avec toi-même est ouvert. Le malade est sur la piste de course comme un cheval et, même avant d'être parti, il sait qu'il sera seul au fil d'arrivée. Ta bouche répond et ton cerveau est ailleurs ; tu dis : " Je sais... je sais " comme Jean Gabin, mais en réalité, tu ne sais rien du tout. Ton être est comme un enfant terrorisé qui va être plongé dans le noir.
En même temps, pour te donner du courage, tu te dis que ce mal mortel fait mourir les autres, mais qu'avec toi, c'est impossible. Toi, tu es immortel ou presque. Tu vas mourir certes, un jour, en principe âgé de 80 ou 90 ans comme les centenaires de ta famille, pas à 54 ans. L'année passe, le médecin te parle d'échéance de plus en plus rapprochée.
Savoir que la fin est proche, est-ce un privilège, un don de Dieu ou une punition ?
Je crois qu'il faut être béni des Dieux. Quelle faveur que de savoir plusieurs mois à l'avance que notre fin est proche. Mais qui a parlé de plusieurs mois ? Moi et moi seul. Le docteur a parlé d'un état qui se détériore très vite, que mon état se dégrade de plus en plus vite, que je ne verrai pas la fin de l'année. Encore la peur, la peur d'avoir mal ; tu veux fixer une date dans le temps, à croire que tu contrôles, que tu es maître de ta vie et de ton espoir.
Tu peuples et nourris ton esprit de plusieurs " j'aurais donc du ". Tu veux organiser, prévoir, préparer ta fin, faire en sorte que la sérénité face à la mort t'envahisse, que ton Moi soit en paix avec ton Sur-moi. Que les regrets qui meublent parfois les lendemains d'une vie ne soient plus faits de rancoeurs, mais d'une riche expérience, d'une vie accomplie au mieux de notre connaissance, avec les moyens du bord et du moment. Tu repasses, comme un vieux film, les bonnes choses de ta vie ; tu effaces les moins bonnes, tu laisses tomber les " j'aurais du " tu gardes encore un peu d'espoir, tu te résignes, tu te dis qu'ils ont un peu raison, car ce qu'ils t'ont dit jusqu'à maintenant est toujours arrivé. Tu fais le grand ménage de ton âme, tu te pardonnes à toi-même, tu regrettes sans culpabiliser, car tu ne peux rien changer de ce passé. Tu jettes beaucoup, car de l'autre bord tu ne peux rien emporter du tout. Tout est trop lourd, sauf peut-être l'essence de ton être, résultat de tes expériences sur cette Terre qui, demain, va bâtir et meubler le nouvel univers où tu te prépares à naître et à vivre.
Puis, il y a le moment où tu réalises que tu te fais encore une grande illusion. Tu penses décider du mois de ta mort. Pour ma part, je m'étais dit : " en septembre ", (on était alors en mars) ; j'aurais eu un bel été ! On pense que l'on décide, que l'on a encore un contrôle de notre vie sur notre mort ; il n'en est rien. Si on veut garder le contrôle, il y a une seule façon de décider du jour de notre mort : le suicide.
Au Canada, l'euthanasie des malades en phase terminale n'est pas encore autorisée pour les êtres humains ! La peur de la douleur est encore plus présente. Il faut croire aux médecins qui te promettent qu'ils seront capables de contrôler la souffrance le moment venu, et cela, même si tu as déjà eu de mauvaises expériences de cet ordre avec eux. Tu dois leur faire confiance, c'est ton seul espoir et une des conditions pour avoir une mort sereine. L'autre condition ne relève que de toi : c'est d'être en paix avec toi-même quand tu quitteras ce monde pour naître dans l'autre.
Alors si, et seulement si, ces conditions sont réunies, savoir à l'avance que la fin est proche est un don de Dieu. Que les hommes et les femmes qui ont fait le choix de nous soigner soient à l'écoute de notre souffrance et nous soulagent et que les êtres qui nous sont les plus chers partagent ce don qu'est mort. Je pense qu'à l'approche de la mort, on devrait parler d'une nouvelle vie et non d'une finalité, car la mort n'est pas une finalité en soi, mais une naissance vers d'autres choses qui nous sont inconnues pour le moment.
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mar 11 Déc 2007 - 23:19 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort ;
Faut-il avoir à mourir...
Faut-il avoir à mourir, pour avoir envie de vivre ? Ou bien être en vie, pour avoir le goût de partir... Mon visage sourit, mais bien triste est mon esprit, Mon rire fait du bruit, mais silencieux est mon ennui...
Je suis une vague perdue au milieu de l'océan... Cherchant en vain un rivage, mais tout me semble néant. Dans mon âme trop fragile, ma nature se déchaîne trop souvent, Ainsi, je me sens courbé, au moindre coup de vent...
Je ne sais plus d'où je viens, ni où je vais ; Je voudrais me reposer, mettre ma conscience en arrêt... Je suis si fatigué de ce monde qui m'attache les pieds comme un boulet, Pourquoi suis-je incapable de n'y voir aucun attrait ?
Je voudrais avoir des ailes, pour m'envoler très loin, En dehors de ce monde, où je ne ressens plus rien... Je voudrais être un ange, et atteindre le ciel divin, Loin de cette vie immonde, de tous ces malheurs humains...
Pourtant, je reste ici et je tends la main ; Je me sens si petit, dans cet univers incertain... Trop de violence et d'injustices, trop de peines et de faim, Me font toujours craindre les pires lendemains...
Les trésors de la vie restent au plus profond de moi enfouis ; Je ne sais quoi en faire, dans le tourbillon de mon âme meurtrie... Tous ces bienfaits oubliés, ravagés par la maladie, Toute cette richesse qui dort, dans mon esprit affaibli...
Je sais que je possède un trésor, ce cadeau de la vie ; Cette joie de vivre, voilée par l'ennuie ; J'appelle au secours, du fond de ma nuit, Pour retrouver le plaisir et le goût de la vie...
Philippe Posth von Horns |
| | | Arzur Séminariste
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mer 12 Déc 2007 - 9:20 | |
| Merci Lisette Lambert de nous partager ces très beaux textes, remplis d’émotion, de votre ami Philippe.
Mes pensées se sont portées vers toutes les personnes qui ont rejoints la maison du Père et qui ont été confié à nos prières sur ce forum. La liste est malheureusement longue et douloureuse, Nelly, membre de ce forum et ami de Hélène, et tant d’autres, Claude un ami de nathanael, le jeune mari d’une amie de François, etc.
C’est la mort d’un ami, Guillaume, qui m’a conduit vers la Foi. Néanmoins, j’espère que votre ami Philippe gagnera son combat contre la maladie, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’Espoir !
L’Espoir est une des trois vertus théologales, et le Saint Père a consacré une sa dernière encyclique sur ce sujet. Il faut toujours garder espoir.
+ Arzur | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mer 12 Déc 2007 - 13:58 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort ;
Il y a...
Il y a des anges déchus androgynes de cette Terre qui donnent aux hommes cette folie perverse d'aimer et de trahir leur foi. Hommes de soumission et de passion quand la lune brûle leurs sens pour rêver d'être eux aussi des hommes déchus.
Il y a des anges androgynes sur cette Terre qui donnent au diable le plaisir de souffrir quand la lune brûle leurs sens pour rêver d'être eux aussi des hommes.
Il y a des hommes qui sur cette Terre depuis toujours brûlent sur la peau des autres leurs marques de déchus dans l'espoir d'aimer.
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mer 12 Déc 2007 - 14:03 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort ;
J'aurais voulu te dire
J'aurais voulu te dire Comme le ciel est beau, La mer est belle, Que tes yeux sont le reflet De bien de mes rêves.
Je n'ai pas eu le temps De te dire que j'ai trouvé La vie belle.
Je suis parti avec les vents du nord Ceux qui glacent le corps Qui nous volent la vie.
J'aurais voulu te dire Mon amour, ma vie Mais je suis parti.
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mer 12 Déc 2007 - 14:37 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort ;
Pourquoi notre mort convie l'autre à une fin de non-recevoir ?
Si notre vie est de notre responsabilité, la vie fera qu'elle nous apprendra certains combats d'importance, je dirais même décisifs, bien que d'autres, sur le moment, nous paraîtront de moindres importances. La vie inscrit de façon incisive la manière dont nous allons mourir. Si on tire de notre vie un enseignement, on en sortira vainqueur, car la mort n'est pas un échec.
Mais de la mort, quelle leçon peut-on apprendre ? Aucune, puisqu'elle ne doit être vécue qu'après la vie. De là, est toute notre erreur, à moins de pouvoir tirer un enseignement dans la façon de mourir des autres.
Je pense que la souffrance du corps est due en partie à l'intolérance de l'esprit. La douleur fait partie de l'homme ; elle est partie prenante de la nature biologique de l'homme et non de son esprit. L'esprit, lui, ne fait qu'accentuer la souffrance biologique, car il transmet à notre corps ses peurs religieuses, morales, affectives, etc. Je crois que l'erreur nous vient de notre formation judéo-chrétienne qui veut que notre esprit se transforme dans un corps, pour que notre corps se purifie dans la douleur et que notre esprit en sorte satisfait (pardonné).
Même si la vie se déroule de façon chronologique sur une période plus ou moins longue, elle ne se réalisera dans sa finalité que d'une façon biologique qui impliquera plus ou moins la souffrance. En plus de la peur de la mort, la peur de la souffrance émergeant de notre corps va être alimentée par notre esprit. Notre douleur physique est donc entretenue davantage par nos peurs que par notre esprit, que par notre physique. Je ne dis pas non plus que si notre esprit n'a plus peur, il n'y aura plus de douleur physique. La douleur est dans la nature physique de l'homme.
La médecine possède les remèdes pour contrôler la douleur physique, mais les angoisses de l'esprit ne pourront qu'engendrer une plus grande consommation de médicaments, faussant la réelle situation biologique de cet homme.
Notre peur de voir mourir l'autre de maladie, n'est-elle pas la peur de notre propre mort et de notre propre souffrance ? Se pourrait-il qu'elle soit le résultat de notre égocentrisme ? Est-il plus facile d'accepter une mort subite d'un être cher, soit d'un accident, soit de toute autre façon foudroyante ?
Faire face à la mort de l'autre est faire face à notre propre mortalité. Au moment où on doit faire face à la deuxième plus grande expérience de notre vie, la première étant notre naissance, les êtres les plus chers nous évitent, fuyant un partage qui pourrait les préparer et leur permettre, plus tard, de sortir vainqueurs de la vie. Parfois, le douloureux questionnement sur notre relation avec eux nous amène à la colère ou pire encore, à la culpabilisation. Peut-être voulons-nous tout simplement leur dire que nous avons bientôt fini d'apprendre et fini d'enseigner de notre vie ?
Nous sommes comme des enfants à l'approche de la mort ; nous voulons être consolés. Nos demandes à l'autre dépassent, la plupart du temps, leur capacité de donner de cette chaleur humaine qu'on appelle l'Amour.
Notre peur de la mort fait que nous rêvons d'éternelle jeunesse ; devenus égocentriques dans l'amour du Moi, nous occultons la réalité de notre condition de mortel. De cette réalité, nous faisons mourir et disparaître les autres formes de vie sur la Terre ainsi que la Terre elle-même. Le jour où l'homme acceptera son état de mortel, il respectera tous les aspects de la vie, la sienne et celle des autres.
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mer 12 Déc 2007 - 14:44 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort ;
Je pourrais te dire...
Je pourrais te dire que j'avais rêvé que tu me prenais dans tes bras, que tu me caressais avec mille je t'aime.
Je pourrais te dire que j'avais rêvé que tu me disais il y a bien longtemps que je suis là, mais je ne te voyais pas.
Un mot en caresse un rêve de toi et me voici parti dans tes bras toi que l'on appelle la mort.
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mer 12 Déc 2007 - 18:00 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort ;
J'ai rêvé...
Que tu avais pris un peu de soleil pour tes cheveux.
Par la fenêtre ouverte, je te regardais jouer à les attacher avec des fils de rosée.
Par la fenêtre ouverte, le soleil était parti et tes cheveux continuaient à briller de tous leurs feux.
Par la fenêtre ouverte, j'ai rêvé que tu étais une fée.
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mer 12 Déc 2007 - 18:38 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort ;
Réflexion et partage :
L'ÉMOTION
L'émotion nous rappelle quelque chose. Elle a une histoire. L'émotion n'aurait pas de prise sur nous, si elle n'était pas reliée à un souvenir. Être humain, c'est d'avoir des émotions. Ne pas avoir d'émotions serait de nier avoir vécu, nier son histoire...
Une émotion peut être apaisante ou déplaisante. Une émotion apaisante nous fait rêver. Une émotion déplaisante est un cauchemar. Une émotion nous ramène aux événements et aux expériences passés. Pour qu'une émotion survive en nous, il faut l'entretenir, il faut se l'expliquer et il faut lui donner toujours la place, une raison d'être et une raison d'exister. Et c'est là que l'on se fait du cinéma... on voit et on ressent de la conspiration partout... On fait des liens entre notre émotion qui surgit et ce qui se passe ou plutôt ce que l'on croit qui se passe autour de nous. Pour être submergé et envahi par l'émotion, il faut supporter son existence par le lien que l'on fait entre des expériences passées et ce que l'on croit percevoir et sentir au moment présent. L'émotion prend racine et existe grâce à la grande mémoire de notre inconscient.
Vivre constamment ou souvent dans les émotions, c'est perdre le contrôle sur notre vision juste de la réalité, sur ce qui se passe vraiment. C'est comme vivre et être ailleurs, ne pas être présent. C'est vraiment se faire du cinéma et se conter des histoires. C'est se donner raison et s'approuver dans ce qui nous semble si réel, mais qui est si loin de la vraie réalité.
Il existe une méthode pour désamorcer une émotion.
Tout d'abord, il faut prendre conscience que l'on est envahi par l'émotion et quelle nous habite. Il faut arriver à le faire tôt, avant d'avoir perdu le nord et être en pleine perte de contrôle.
Quand on se sent envahi par la grande force de l'émotion, il s'agit de prendre le contrôle sur nos pensées qui veulent à tout prix ramener tout ce que l'on vit au sentiment de cette émotion. Ce sentiment qui désormais nous habite, il faut lui trouver un nom, il faut absolument réussir à le nommer ; rage, peur, solitude, haine, incompréhension, délaissement etc... Et ce nom, il faut arriver à le répéter, à le répéter, durant toute la période où l'émotion est présente en nous, où on la ressent. Ceci peut durer jusqu'à une quinzaine de minutes ou plus. Lors des premiers essais, il faudra répéter son nom pendant plus de temps que lorsque l'on y sera habitué. Car, petit à petit, l'émotion d'origine perdra de son importance et de son intensité. Car, le fait de répéter sans cesse le nom de l'émotion, annule et bloque le travail de notre inconscient qui lui veut, à tout prix, expliquer, maintenir et renforcer cette émotion.
Cette méthode nous empêche de nous parler intérieurement pour soutenir cette émotion. Alors, sans histoire et non soutenue par nos pensées, elle meurt peu à peu et disparaît. Elle reviendra, sans doute cette émotion, mais toujours avec moins d'intensité, jusqu'à ce qu'elle ne soit qu'une simple pensée aussitôt arrivée, aussitôt partie...
C'est une méthode assez simple et très efficace. Mais elle demande de la pratique et elle demande que notre intervention consciente se fasse et se mette en place juste avant que l'émotion ait pris totalement le contrôle de toutes nos pensées. Il faut le faire avant les : " je le savais bien, je m'en doutais, ça sera toujours pareil, personne ne me fait attention à moi, personne ne m'aime etc."
Philippe Post von Horns |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mer 12 Déc 2007 - 21:24 | |
| Le billet sur les émotions est intéressant. J'imagine que Philippe n'est pas croyant (en tout cas pas catholique). Mais ce qu'il décrit se sont les passions de l'âme. Saint Thomas d'Aquin les explicite en disant qu'elles sont des dynamismes vitales qui nous habitent tous mais qui doivent être canalisées pour que nous puissions les maîtriser. Philippe a trouvé une méthode pratique pour les contrôler mais cela demeure toujours un effort j'imagine assez épuisant (genre méthode Coué) car, qu'on le veuille ou non, sans crier gare, elles reviennent au grand galop lorsque survient un événement qui les réveilles. Pour le croyants, il a a faire des efforts mais il a toujours la grâce qui l'accompagne pour ce combat s'il veut bien s'y livrer avec le Seigneur. Les passions de l'âme ont tendance à nous culpabiliser mais si nous savions faire la différence entre la passion qui nous habite et qui n'a pas de poids moral en tant que tel (elle est neurtre) et la tentation de la nourrir qui fait que nous tombons dans le péché, par exemple, de la colère, les émotions (qui ne sont que les débordements de l'affectivité qui est une faculté psychique bonne en soi) seraient beaucoup plus facile à gérer.
Union de prière, Hélène | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Mer 12 Déc 2007 - 21:59 | |
| - Lisette Lambert a écrit:
- Je pense que la souffrance du corps est due en partie à l'intolérance de l'esprit. La douleur fait partie de l'homme ; elle est partie prenante de la nature biologique de l'homme et non de son esprit. L'esprit, lui, ne fait qu'accentuer la souffrance biologique, car il transmet à notre corps ses peurs religieuses, morales, affectives, etc. Je crois que l'erreur nous vient de notre formation judéo-chrétienne qui veut que notre esprit se transforme dans un corps, pour que notre corps se purifie dans la douleur et que notre esprit en sorte satisfait (pardonné).
Il faudrait alors dire que seuls les judéo-chrétiens souffrent dans leur corps ? Ce qui n'est pas le cas. La souffrance est la condition humaine et personne n'y échappe. Qu'on soit bouddhiste ou hindou... Je ne suis pas d'accord avec cette affirmation que nous sommes conditionnés par le judéo-christianisme à souffrir dans nos corps. C'est bien le christianisme qui depuis toujours tente de soulager les misères du monde et les souffrances. C'est le christianisme qui a fondé les hôpitaux, les hospices, les universités pour la recherche médicale... c'est quand même étonnant qu'il soit mis en position de "tortionnaire" responsable de nos souffrances. Seulement le christianisme ne fait pas comme si la souffrance n'existait pas : il la regarde droit dans son visage hideux pour la vaincre par la vie dans la paix avec le Christ qui l'a assumé pour chacune de nos humanités. Car la mort n'est pas une fin en soit et la souffrance n'est absurde que si elle est vécue seule. Depuis que le Christ a assumé la souffrance et la mort, nous n'avons plus jamais à être seul : si nous sommes morts avec Lui, avec Lui, nous vivrons ! Si nous supportons l'épreuve, avec Lui, nous règnerons !Fraternellement, Hélène | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Jeu 13 Déc 2007 - 0:46 | |
| - Hélène a écrit:
- Lisette Lambert a écrit:
- Je pense que la souffrance du corps est due en partie à l'intolérance de l'esprit. La douleur fait partie de l'homme ; elle est partie prenante de la nature biologique de l'homme et non de son esprit. L'esprit, lui, ne fait qu'accentuer la souffrance biologique, car il transmet à notre corps ses peurs religieuses, morales, affectives, etc. Je crois que l'erreur nous vient de notre formation judéo-chrétienne qui veut que notre esprit se transforme dans un corps, pour que notre corps se purifie dans la douleur et que notre esprit en sorte satisfait (pardonné).
Il faudrait alors dire que seuls les judéo-chrétiens souffrent dans leur corps ? Ce qui n'est pas le cas. La souffrance est la condition humaine et personne n'y échappe. Qu'on soit bouddhiste ou hindou...
Je ne suis pas d'accord avec cette affirmation que nous sommes conditionnés par le judéo-christianisme à souffrir dans nos corps. C'est bien le christianisme qui depuis toujours tente de soulager les misères du monde et les souffrances. C'est le christianisme qui a fondé les hôpitaux, les hospices, les universités pour la recherche médicale... c'est quand même étonnant qu'il soit mis en position de "tortionnaire" responsable de nos souffrances. Seulement le christianisme ne fait pas comme si la souffrance n'existait pas : il la regarde droit dans son visage hideux pour la vaincre par la vie dans la paix avec le Christ qui l'a assumé pour chacune de nos humanités. Car la mort n'est pas une fin en soit et la souffrance n'est absurde que si elle est vécue seule. Depuis que le Christ a assumé la souffrance et la mort, nous n'avons plus jamais à être seul : si nous sommes morts avec Lui, avec Lui, nous vivrons ! Si nous supportons l'épreuve, avec Lui, nous règnerons !
Fraternellement, Hélène Je partage entièrement ton opinion, Hélène. Il y a certaines citations que Philippe a écrit que je ne partage pas ; je suppose que cela va selon son vécu, ce qu'il en a déduit en fait. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Jeu 13 Déc 2007 - 17:57 | |
| Oui, Hélène, Philippe est croyant, Catholique pratiquant. Ne pouvant se rendre à l'Église, un prêtre va chez lui régulièrement. Comme il me disait " La religion se vit en chacun de nous d'une façon intime, c'est propre à soi ".
Personnellement, Hélène, rares sont les gens que j'ai rencontré dans ma vie qui vivent la religion Catholique by the book ; je ne connais pas 2 personnes qui vivent leur religion de la même façon en appliquant toutes les règles telles qu'elles nous ont été soumises et il y a cela 2000 ans. Seules les personnes en religion ou très très près de la religion ont cette vision des faits dans toutes celles que j'ai côtoyées et ce ces 52 dernières années.
Lisette
Poésie sur la vie, l'amour et la mort ;
Tes yeux et ta bouche
Dans tes yeux, je voyais la mer m'invitant au voyage et sur ta bouche, perlée de rosée, la lune te parlait tu lui répondais.
Ton corps dansait ta musique était la mer dans tes yeux, je rêvais sur ta bouche je buvais la rosée de toi, je rêvais.
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Sam 29 Déc 2007 - 15:32 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort :
J'ai la rage au coeur...
J'ai la rage au coeur et le désir au ventre d'une soif de vivre qui m'enrage sans que je montre les dents.
Ma rage est tranquille et mon désir sans objet, car il galope dans son désert et j'attends son retour pour me consumer à nouveau.
Depuis toujours je brûle de tous les bouts à la fois. Chandelle sans mèche, ma coulée durcit sur la peau de ceux que je marque.
D'une colère sans colère, j'arpente le monde pour assouvir une faim qui me tordra toujours le ventre, car mon désir est sans fin.
On me dit vorace et pourtant je goûte si peu. Je pourrais mourir de faim, car sans appétit, je reste devant ceux qui m'entourent.
J'attends celle qui blatère, partie se chercher dans une traversée du désert où peut-être notre innocence dans les dunes est enfouie.
Oui, j'ai le désir au ventre et pourtant mes râles sont pour moi seul et mon corps pour mes mains.
Loin de l'image, je cherche les détails qui engendrent mon envie et me rendent désirable.
Toi qui es femme, tellement femme, loin de toute perfection et cependant, désirable de ta faiblesse, forte de ta fragilité quand ta voix se brise sur l'écueil de mon coeur.
Je t'ai connue déjà et plus jamais, je n'aimerai librement. Tu as transformé ma vision, pervertissant mon esprit de tes détails intolérables lorsque seuls, mais dont la conjonction a incendié à jamais mon regard.
Il n'est point de retour en toi, mais pourtant je ne puis oublier la chaleur de ta voix endormie et la douceur de ces syllabes que tu traînes même en ton éveil.
Ton éclat est devenu la mesure à laquelle tous se heurtent parce que le tout formé de tes détestables détails a, à jamais, incendié ma vie.
Je n'oublie pas non plus l'amertume de ta voix lorsque je me suis fait déception. Mais j'ai bien payé pour avoir ruiné l'innocence.
Quoi qu'il en soit depuis toi, je rage d'un vain désir Mais la chaleur au ventre, je finirai par retrouver mon pèlerin du désert qui, par moi, n'en finira plus de blatérer.
J'en terminerai avec mes mots maladroits et oasis, il sera faisant jaillir mon désir et mon verbe.
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Sam 29 Déc 2007 - 15:39 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort :
L'illusion
Porté par l'illusion qu'au bout d'un monde, je trouverais un vaisseau habité de tous les fantômes qui me feront croire que l'amour est une porte ouverte sur l'infini qui, d'un coup d'épée, se laisse conquérir pour me porter vers des nirvanas interdits où ton esprit quitte ce corps.
Blessé par l'amour, meurtri dans mon coeur, j'ai beau rêvé, porté par l'illusion de pouvoir te trouver, mais rien sur cette mer que des corps noyés, bientôt fantômes pour avoir trop cherché à donner leur amour pour nous porter vers des nirvanas interdits où nos esprits quittent nos corps.
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Sam 29 Déc 2007 - 15:46 | |
| Poésie sur la vie, l'amour et la mort :
Si un soir...
Si, un soir au crépuscule, vous passez devant un cimetière, écoutez tous les silences de ces êtres qu'on dit aimer et qui, ce soir, sont abandonnés oubliés pour toujours.
Si, un soir au crépuscule, vous passez devant un cimetière, écoutez tous les murmures de ces êtres qu'on a affectionnés qui, ce soir, sont abandonnés oubliés pour toujours.
Si, un soir au crépuscule, vous passez devant un cimetière, écoutez-les pleurer abandonnés et oubliés pour toujours.
Philippe Posth von Horns |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Sam 29 Déc 2007 - 16:30 | |
| Entretien avec Monsieur Paul-Philippe Doucet
Si tu avais le choix de connaître...
Si tu avais le choix de connaître le moment précis de ta mort où, à l'inverse, de te laisser surprendre, que choisirais-tu ici maintenant ?
Si je choisis la première option... Est-ce que mon angoisse augmente avec l'approche du moment et est-ce que je m'arc-boute ou est-ce que je tente de savourer le repas jusqu'à la fin ? À moins que j'essaie simplement de m'approprier le moment où cela surviendra, afin d'essayer d'habiter ce moment de ma conscience ?
Pour les Bouddhistes, la seule réalité sur laquelle on peut compter, c'est le vide le plus total... Le reste des phénomènes sont des (illusions) des vagues sur un océan infini auxquelles nous nous attachons et de là, nos souffrances morales et même physiques puisque, même si nous le refusons... les vagues passent toutes les unes après les autres, sans s'attarder
Parfois, je m'assois dans le calme et j'essaie de ne penser à rien... et de simplement me laisser envahir par ce vide. Inévitablement, j'en ressors apaisé et serein !
Pourquoi s'en faire avec la vie ?... Pour nous tous sans exception, elle passe comme les saisons !
Cette course... est peut-être celle de la lutte pour la survie de chacune de toutes les espèces ! À moins qu'elle ne soit issue de l'angoisse panique de la mort incrustée dans chaque personne ?
Oh ! Si tu savais combien de fois j'ai tenté de tout arrêter et de plus rien faire d'autre que ce qui me tente.
Je crois que la vie et la mort ne sont que deux aspects de la même réalité. Sans la vie, la mort disparaît, et sans la mort, la vie disparaît. Pour la pensée zen, il n'y a que le vide absolu !
Tout le reste est illusion et vagues sur ce vide... vagues qui finissent toutes par s'apaiser... et mourir. Le réel (le vide) ne peut, de par son essence, être appréhendé... par un être vivant qui n'en finit plus (d'avoir) des besoins, des idées, des peurs et le reste... et, considérant son état devant, sa recherche de l'absolu est la fuite !
Bien sûr, c'est impossible pour un vivant d'atteindre cet état de sagesse... qui est lui-même une illusion.
Les bons n'existent pas, les méchants non plus, pas plus que les victimes ou les agresseurs, le beau ou le laid, le grand et le petit... Nous passons nos vies complètes à imaginer la réalité (les vagues) au lieu de simplement l'accueillir (le vide)... Alors, nous courons tous pour échapper à la réalité, ce qui rien ni personne n'a jamais réussi à faire. Peut-être avons-nous le pouvoir d'accepter humblement cet état de fait ?
Peut-être qu'un jour prochain, à force de s'aplatir le nez sur le mur au bout de sa course, l'espèce humaine va prendre conscience de la futilité de cette course... en entrant alors dans une conscience qui transcende cette condition humaine...
L'être humain a beaucoup de questions et tellement peu de réponses (même aucune). La dignité (respect de soi) en l'absence de réponses et cela, dans toutes les circonstances de la vie, est un idéal que personne n'a jamais atteint..., mais vers lequel tous cheminent.
Lorsque je touche momentanément à cette dignité..., mon âme est paisible.
Le détachement progressif reflète et suscite probablement en nous un apaisement devant l'humanité que provoque en nous l'absence de réponses à notre questionnement. Au fond, l'être parfaitement humble accepte toutes les réalités, quelles qu'elles soient, et se rend disponible et docile à la conscience que cela provoque en lui.
Je suppose que le paradoxe ultime pour un homme est de s'apercevoir devant l'imminence de la fin, que la vie est à la fois pleine et vide de sens... et que l'acceptation de paradoxe en apparence absurde (si elle est possible) chasse facilement l'Ego, pourtant normalement si difficile à éloigner, ne serait-ce qu'une seconde.
Philippe Posth von Horns |
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| Sujet: Re: Poésie sur la vie, l'amour et la mort Dim 30 Déc 2007 - 12:29 | |
| La raison pour laquelle j'ai été amené à publier ces quelques textes, avec l'autorisation d'Hélène que je tiens d'ailleurs à remercier ; ces poèmes tiré du magnifique livre de mon ami Philippe, son testament qu'il lègue à ses amis(e) tel qu'il le surnomme, qui ont eu l'honneur de croiser un jour son chemin un moment ou un autre de sa vie. Je me suis maintes et maintes fois posé la question " À quoi un mourant peut-il bien songer tout au fond de son jardin secret, où généralement nous n'avons pas accès " ? Il est parfois, presque impossible de supposer ce à quoi les gens pensent se sachant mourant, quand la fin est venue, quelle est inévitable ? Cette situation, qu'on le veuille ou non est tellement intime, vraiment propre à chacun car tout notre être, passé, présent et futur se conjuguent en quelques mots, en quelques phrases souvent malheureusement non dites que nous retrouvons, ici, dans ces quelques vers dont seul l'auteur est en mesure d'en mesurer l'intensité des paroles. Ces citations ne peuvent rejoindre notre ligne de pensée à tous car elle est unique ; lorsque l'on part pour le grand voyage, personne ici bas nous y accompagne et comme disait ma mère, on part seul avec nos bagages rejoindre le Seigneur. J'ai tenu, en toute humilité, vous faire partager ce vécu, une parcelle de la vie de mon Ami qui, peu à peu s'éteint. En guise de conclusion : Pour toi, Philippe ; L'amitié, tout comme l'amour vit à jamais Dans chaque souvenir, chaque pensée De ceux qui nous sont chers Et qui, un jour, nous ont apporté du bonheur. L'amitié, tout comme l'amour vit à jamais ; Il perdure dans nos coeurs, Là où sont enfouies Les images des êtres aimés Voici un souvenir d'une personne très spéciale, Philippe. : :bisou: |
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