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| Avortement | |
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+5Chantelajoie Cessounette rachel Avemaria Fred 9 participants | |
Auteur | Message |
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Fred Ami(e)
| Sujet: Avortement Mer 11 Mar 2009 - 20:07 | |
| Voici sur le web un lien vers le blog de sel et lumières sur la nouvelle de l'avortement de la jeune fille au Brésil
Pour votre réflexion :
http://www.seletlumieretv.org/blogue/index.php | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Jeu 12 Mar 2009 - 10:35 | |
| Voilà un commentaire sensé... ça polémique de partout. C'est vraiment très douloureux.
Que le Seigneur prenne pitié de nous... | |
| | | Avemaria Intime
| Sujet: Re: Avortement Jeu 12 Mar 2009 - 11:10 | |
| Concernant la fille violée au Brésil et son avortement, sur RDI
http://ciel-bleu.blogspot.com/2009/03/concernant-la-fille-violee-au-bresil-et.html | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Jeu 12 Mar 2009 - 14:18 | |
| Aussi les commentaires du blog de Patrice De Plunkett sont bien équilibrés : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2009/03/11/la-sombre-affaire-de-recife.html#comments
J'ai juste hâte qu'une source officielle de l'Église se prononce pour clarifier les choses au niveau médiatique.
:truce:
Hélène | |
| | | Fred Ami(e)
| Sujet: Re: Avortement Jeu 12 Mar 2009 - 17:39 | |
| En effet, je crois que l'Église sortirai davantage gagnante en ayant une meilleure communication (he crois qu'il y une réunion ces jours ci au vatican à ce sujet) . Par contre, les médias souvent ont tendance à couper de l'information provenant des sources officielles. En tout cas, prions. | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Jeu 12 Mar 2009 - 18:37 | |
| - Citation :
- Excommunication au Brésil : Réaction de Mgr Deniau, évêque de la Nièvre
« Il y avait autre chose à dire »
ROME, Jeudi 12 mars 2009 (ZENIT.org) - Nous reprenons ci-dessous un communiqué de Mgr Francis Deniau, évêque pour la Nièvre, en France, qui réagit à la décision de l'archevêque de Recife au Brésil, d'excommunier la mère d'une fille de neuf ans, enceinte, et de l'équipe médicale qui a procédé à l'avortement (cf. Diocèse de Nevers).
Il y avait autre chose à dire
J'ai appris comme tout le monde que la mère d'une fille de neuf ans, enceinte de son beau-père, avait été excommuniée par son évêque au Brésil, avec l'équipe médicale qui avait procédé à l'avortement de sa fille. Comme évêque, je suis solidaire de tous les évêques du monde. La solidarité impose de dire ses désaccords, sinon elle ne serait que complicité. Je dois dire à mon frère l'évêque de Recife - et au cardinal qui l'a soutenu - que je ne comprends pas leur intervention. Devant un tel drame, devant la blessure d'une enfant violée et incapable, même physiquement, de mener à terme une grossesse, il y avait autre chose à dire, et surtout des questions à se poser : comment accompagner, encourager, permettre de sortir de l'horreur, de retrouver sens et goût à la vie ? comment aider la fille et la mère à se reconstruire ? Nous balbutions, surtout nous les hommes, et devons compter sur les femmes pour être là avec plus de présence que de paroles. Mais des paroles de condamnation, un rappel de la loi, aussi juste soit-elle : c'est ce qu'il ne faut pas faire.
Jésus aurait dit que la morale est faite pour l'homme et non l'homme pour la morale. Il a dénoncé l'hypocrisie de ceux qui lient de pesants fardeaux sur les épaules des autres.
Je confesse que j'ai accompagné des femmes avant et après une IVG. Je crois que l'Église catholique assume sa responsabilité sociale en insistant, à temps et à contre-temps, sur le respect de la vie humaine « depuis la conception jusqu'à la mort naturelle ». Nous manquerions à notre responsabilité en taisant cet appel, qui relève de la défense des plus petits et des plus faibles. Après, il s'agit d'accompagner chaque personne, dans des situations où je ne voudrais pas être, et où chacun essaie de faire au mieux de ce qu'il ou elle peut. Dieu nous appelle à des décisions qui peuvent être exigeantes, mais d'abord il nous enveloppe de sa tendresse, et il nous accueille dans les obscurités et les drames de la vie. J'attends des hommes d'Église, mes frères, qu'ils n'utilisent pas son nom pour condamner des personnes ou les enfermer dans la culpabilité.
Francis Deniau, évêque pour la Nièvre Source : Zenit.org | |
| | | Fred Ami(e)
| Sujet: Re: Avortement Jeu 12 Mar 2009 - 21:42 | |
| Effectivement, je crois que l'évêque aurait pu être un peu plus pédagogue dans ses parole... | |
| | | Avemaria Intime
| Sujet: Re: Avortement Ven 13 Mar 2009 - 2:23 | |
| Bien que le Vatican peut améliorer sa façon de faire, c'est extrêmement facile de blâmer le Vatican quand l'Église en Occident fait très peu pour enseigner les bases de la foi et du respect de la vie.
Plus qu'on se tu pour ne pas faire mal, plus on donne l'espace aux opposants au droit de la vie.
Au lieu de se taire, on devrait parler plus fréquemment et avec beaucoup plus de franchise et de courage.
Qu'on arrête de vouloir plaire à tout le monde. | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Ven 13 Mar 2009 - 18:54 | |
| - Citation :
- Décryptage
Avortement Brésil : enjeux éthiques du drame d'une innocence violée
13 mars 2009 | Tugdual Derville*
Le calvaire d’une petite fille de neuf ans – comme on en déplore tant dans le monde – a fait irruption dans le débat ecclésial et hexagonal sur l’avortement. Ce cas exceptionnel, pour ne pas dire inimaginable, suscite émotions et troubles de conscience. On est obligé d'en parler... Victime d’un compagnon de sa mère depuis quatre années, la petite fille endurait (comme sa sœur aînée handicapée) des viols à répétition. On la découvre enceinte de plus de trois mois. De jumeaux ! On la dit chétive, à cause de la malnutrition. Elle mesure 1,33 mètre et pèse 36 kg. Que dire du tortionnaire pédophile dont on peut supposer la misère morale ? Comment ne pas penser à Mère Teresa, envoyée par son appel « dans les taudis des pauvres, où ils pèchent atrocement ». L’histoire est à couper le souffle. Son issue, dramatique, imposerait soit l’engagement au service des plus démunis, soit le silence.
Or, justement, voilà qu’elle devient emblématique d’un débat qui secoue le Brésil et dont l’écho soudain envahit la planète, jusqu’à jeter le trouble chez de nombreux fidèles catholiques. Le mot « excommunication » prononcé à l’endroit des médecins qui ont pratiqué l’avortement et de la mère de la petite fille sonne comme une injustice. Déjà incompréhensible sans le regard de la foi et de la miséricorde, il semble fonctionner, dans le cas d’espèce, comme un boomerang fragilisant le message de l’Église au service de la vie.
Ce que dit l’Église
Si ce qu’on dit est vrai – mais qui a accès au dossier médical ? – la poursuite de la grossesse gémellaire chez une petite fille à peine pubère dont le viol à répétition aurait provoqué la fécondité précoce mettait sa santé voire sa vie en danger. Tandis qu’on recherche, en vain, un texte de la doctrine catholique qui envisage explicitement pareille situation – mais les textes ne peuvent tout envisager – le cœur est saisi d’effroi à l'idée qu'une enfant doive endurer une grossesse gémellaire à cet âge, ne pouvant vraisemblablement aboutir, en l'absence d'une intervention médico-chirurgicale, qu'à un avortement spontané dramatique en cours de grossesse ou à la mort probable de la mère en couches, et ce par la faute d'un beau-père violeur.
Dans la Charte des personnels de la santé édictée en 1995 par le Conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé, il est précisé, à l’article 141, que « en certains cas, en refusant l’avortement, on porte préjudice à des biens importants qu’il est normal de vouloir sauvegarder ». Le texte évoque notamment « le cas de la santé de la mère » et celui « d’une grossesse dont l’origine est le viol ». Sans « méconnaître ou minimiser ces difficultés et les raisons qui les sous-tendent », il confirme que « la vie, en fait, est un bien trop fondamental pour être mis en comparaison avec certains inconvénients même graves ».
L’Église a reconnu à ce titre l’exemplarité d’une femme, sainte Gianna Beretta-Molla. Opérée d'un fibrome dans l'utérus, elle a demandé explicitement que l'on sauve son quatrième enfant avant de mourir quelques jours après la naissance, en 1962. Mais cette mère héroïque n’était pas moralement contrainte au choix auquel elle s’est sentie librement appelée. Contrairement à certaines idées reçues, l’Église n’exige pas qu’une femme enceinte sacrifie sa vie pour conduire une grossesse à son terme.
L’article 142 de la même charte évoque en effet certaines situations particulières « quand l’avortement s’ensuit, comme conséquence prévue, mais non convenue et non voulue, simplement tolérée, d’un acte thérapeutique inévitable pour la santé de la mère, celui-ci est moralement légitime ».
Dans le cas d’espèce
Ce type de disposition s’applique-t-il au cas d’espèce ? À première vue, non. L’avortement pratiqué par les médecins sur la petite fille violée ne semble pas la conséquence d’un acte thérapeutique inévitable pour sa santé, mais l’acte lui-même.
Il est, à ce stade, nécessaire de préciser la définition de l’avortement tel que la rappelle l’encyclique Evangelium vitae : « meurtre délibéré et direct, quelle que soit la façon dont il est effectué, d’un être humain dans la phase initiale de son existence, située entre la conception et la naissance » (art. 58 ).
Cependant, certains vont répondre à cette définition que, dans le cas de la petite fille de neuf ans, la mort des jumeaux n'était pas voulue en elle-même, mais devait être considérée comme la conséquence d'une décision médicale thérapeutique. Il s'agissait de mettre fin à un développement fœtal incompatible avec un accouchement par les voies naturelles, et qui mettait en jeu la vie de la mère sur tous les plans, cardiaque, rénal, hépatique, nutritionnel, métabolique et endocrinien. Il s'agirait donc ici non pas d'un « avortement délibéré », criminel, mais d'un « arrêt thérapeutique de la grossesse », exceptionnellement légitime. La mort des jumeaux ne serait en définitive que la conséquence inévitable du crime commis par leur géniteur.
De cas limite en cas limite
Ce raisonnement casuistique permettrait de dédouaner les médecins. Il ne convainc pas vraiment, d'autant plus que l'interruption volontaire de la grossesse n'était pas le seul moyen à la disposition des médecins pour assurer la santé et la vie de la mère. En en restant à un niveau médical de froide logique, en ignorant les circonstances extrêmes, humaines et sociales dans lesquelles se déroulait le drame de cette grossesse d'origine criminelle, et en ne prenant pas en compte le coût physique voire économique d'une telle opération, on pourrait effectivement faire remarquer qu'une délivrance très précoce par césarienne aurait pu être tentée dans ce cas, sauvant la mère, et sauvegardant, ne fût-ce qu'un moment, l'existence des enfants. Est-ce cela que le père de la petite fille (à ne pas confondre avec le beau-père violeur) demandait ?
Quoi qu’il en soit de la justesse de la décision médicale – et nous ne nous sentons pas le droit de la juger, en l'absence d'un minimum d'information spécifique – on n'en reste pas moins perplexe devant ce cas, ne fût-ce que par l'argumentation émotionnelle facile qu'il procure à ceux qui veulent que s'effondre l'interdit du meurtre… De « cas limite » en « cas limite », la situation française n’a-t-elle pas connu une banalisation quantitative de l’IVG ?
Rien n’est jamais perdu
Les réflexions qui précèdent peuvent choquer lorsqu’on prend la mesure de ce qu’a enduré de sordide la première victime du drame, si nous laissons nos cœurs parler. Mais la confusion voire le traumatisme que la médiatisation du cas provoque chez les catholiques rend peut-être ces réflexions nécessaires. Pour beaucoup, la question est : peut-on manifester un attachement absolu au respect de la vie (et donc une opposition à tout avortement) sans contester l’attitude des médecins et de la mère de la petite fille enceinte ? La réponse dépend surtout de l’intention de ceux qui l’ont avortée et, notamment du risque que sa grossesse lui faisait encourir. Les révélations qui commencent à poindre sur la façon dont le drame s’est noué laissent à penser que la petite fille et sa maman, analphabètes, ont pu être manipulées.
Quand à l’excommunication – quelles que soient, dans le cas brésilien, sa pertinence et la pertinence de son mode de communication – il faut souligner ce qu’en dit l’article 145 de la même Charte : elle est motivée par « la gravité du péché d’avortement et la facilité avec lequel on l’accomplit, sous le couvert de la loi et de la mentalité courante ». Elle « a une signification essentiellement préventive et pédagogique » qui vise à « secouer l’insensibilité des consciences ». On voit mal, dans le cas d’espèce, sa valeur pédagogique dans notre contexte hexagonal.
En France, où l’anesthésie des consciences se double de profondes souffrances personnelles et sociales liées à l’avortement, il y a fort à faire pour expliciter que l’excommunication est pour l’Église « un constat » lorsqu’il y a objectivement une faute grave, afin que, sur le lieu de cette faute, la miséricorde infinie de Dieu soit appelée et accueillie. C’est donc en principe un « service » rendu à son destinataire. Car aux yeux de l’Église « rien n’est perdu ». C’est ce que dit Jean Paul II dans Evangelium vitae aux femmes ayant avorté. Il les invite à s’ouvrir au « Père de toute miséricorde ». N’est-ce pas de ce message-là que tant de femmes – et d’hommes – ont besoin ?
* Tugual Derville est délégué général de l’Alliance pour les droits de la vie. Source : Liberté Politique (Décryptage) L'auteur dit exactement ce que j'ai dit dans le Blog de Patrice De Plunkett : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2009/03/11/la-sombre-affaire-de-recife.html#comments Hélène | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Ven 13 Mar 2009 - 18:57 | |
| - Avemaria a écrit:
- Qu'on arrête de vouloir plaire à tout le monde.
Il ne s'agit pas de vouloir plaire à tout le monde avemaria mais d'être un peu plus pédagogue dans la pratique pastorale pour des cas extrêmes jamais rencontrés dans l'histoire éthique de l'Église. Cet évêque, même s'il a raison sur le fond, a manqué de tact...mais encore, les médias nous révèlent bien seulement ce qu'ils veulent nous révéler et c'est là que je me méfie le plus car qui sait ce qui s'est réellement dit ? Enfin, cette histoire est franchement douloureuse... Hélène | |
| | | rachel Suspendu
| Sujet: Re: Avortement Sam 14 Mar 2009 - 10:22 | |
| En tout cas j'ai apprécié la réaction des religieux catholiques Français. | |
| | | Cessounette Martyr du forum
| Sujet: Re: Avortement Sam 14 Mar 2009 - 13:17 | |
| - rachel a écrit:
- En tout cas j'ai apprécié la réaction des religieux catholiques Français.
Oui, moi aussi... J'étais atterrée de voir qu'on excommuniait la mère d'une enfant violée. Je suis heureuse que la hiérarchie de l'évêque l'ait désavoué : sans être pour l'avortement, je pense quand-même qu'il était à peu près certain qu'une grossesse gémellaire chez une enfant de cet âge aurait eu des conséquences dramatiques sur sa santé... Bien sûr, devoir tuer les bébés est tragique, mais les sauver au risque de voir la mère mourir en couches, n'était pas non plus une solution acceptable. Du reste, ne confondons pas Interruption Médicale de Grossesse, et Interruption Volontaire de Grossesse : L'IMG est couramment s'il y a danger pour la future-maman ; cela reste une tragédie, mais c'est hélas parfois nécessaire... Pour moi, c'est bien une IMG qui a eu lieu, et non une IVG. Enfin, quelle triste affaire... Une enfant de 9 ans... C'est écoeurant. | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Avortement Sam 14 Mar 2009 - 14:30 | |
| Un autre texte qui me semble écalirant. Quelqu'un peut-il confirmer ce que l'on y dit? - Code:
-
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/03/brésil-pour-éclairer-le-problème-de-lexcommunication.html#comments
Dernière édition par DavidB le Sam 14 Mar 2009 - 20:04, édité 1 fois | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Sam 14 Mar 2009 - 19:54 | |
| David, ton lien ne fonctionne pas mais il s'agit du même texte de Tugdual Derville de Liberté Politique que j'ai posté plus haut. Ça me semble une source fiable.
Fraternellement, Hélène p.s. : ça se déchaine dans Le Devoir... | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Avortement Sam 14 Mar 2009 - 20:03 | |
| La croix du christ, ainsi que celle de ses vrais disciples est bien folie pour la païens... Qui dit moment de crise, dit aussi moment de vérité. Prions et espérons dans le Seigneur. | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Sam 14 Mar 2009 - 20:32 | |
| Juste quelques rappels quand à la peine d'excommunication. Il semblerait, selon une source (mais qui reste à être confirmée par une source officielle de l'Église), que l'excommunication de la mère a été levée puisque selon le témoignage du curé de la paroisse qui était présent durant toute cette histoire, elle a agi par contrainte. Cette femme étant illettrée a dû signer des documents par empreintes digitales ne sachant pas trop ce qu'elle signait et ce, par pression de la part d'une infirmière en particulier (qui fait aussi partie d'un lobby féministe promouvant la légalisation de l'avortement au Brésil) qui lui brandissait le spectre de la mort de sa fille alors qu'elle n'était pas en danger immédiat de mort. Deuxièmement : partout nous lisons que l'évêque a excommunié la mère et les personnes de l'équipe médicale qui ont participé directement à l'avortement. Il faut savoir que personne "ne prononce" une excommunication en ce qui concerne l'avortement. Celle-ci est automatique sans qu'il y ait besoin de prononcer quelque parole. L'évêque n'a que constaté les faits. Évidemment, il a manqué une bonne occasion de se taire et/ou de prononcer des paroles de compassion envers la victime et sûrement qu'il ne se prononce pas publiquement sur tous les avortements qui ont lieu dans son pays. Mais encore, je me méfie au plus haut point des médias et des lobbies qui ont pu piéger un évêque qui n'est pas très doué pour les communications. Aussi, que sa sortie soit appuyée par Mgr Re à Rome ne change pas grand chose puisque l'excommunication est automatique (mais encore a-t-on voulu le piéger sur ce cas particulièrement extrême et douloureux alors qu'il croyait peut-être répondre de façon générale ?). Ce n'est donc pas une sentence d'exclusion mais un rappel et un constat des faits : que la personne s'est exclue de la communion ecclésiale par le seul fait d'avoir pratiqué ou encouragé un avortement. Maintenant, cette peine d'excommunication veut signifier que la vie est sacrée mais elle peut être levée dans la mesure où les personnes impliquées reconnaissent leur faute (avoir supprimé la vie des innocents) dans une démarche de Réconciliation. L'excommunication n'est pas vouer le pécheur aux flammes de l'enfer mais elle est une peine pédagogique bienveillante qui appelle le pécheur à reconnaitre son péché et à recevoir le pardon. Car supprimer une vie, quelle qu'elle soit, est toujours un péché car la vie appartient à Dieu. Je persiste à croire que personne n'a voulu laisser du temps pour réfléchir à des solutions envisageables pour les 3 victimes (la jeune mère et les jumeaux) - sauf son père (et non le beau-père violeur) qui, semble-t-il, aurait suggéré de poursuivre la grossesse pour quelques semaines afin de tenter de laisser une chance de survie aux jumeaux pour les donner en adoption - mais qu'on a préféré éliminer tout de suite les bébés en utilisant ce cas douloureux pour faire réagir la population et exciter les médias par la pression des lobbies. N'oublions pas que le Brésil est en plein débat pour faire passer une loi pour légaliser l'avortement... Cette histoire est douloureuse mais... je crois qu'il y a une orchestration derrière et l'utilisation d'une pauvre victime pour quelques mal intentionnés qui veulent arriver à leur fin. C'est bien triste et déroutant tout cela... | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Sam 14 Mar 2009 - 20:56 | |
| - Citation :
- CITE DU VATICAN, 14 mars 2009 (AFP) - Brésil/enfant violé: un haut prélat du Vatican critique l'excommunication
Le président de l'Académie pontificale pour la Vie, Mgr Rino Fisichella, critique la décision d'excommunier la mère d'une fillette ayant avorté de jumeaux après un viol, ainsi que toute l'équipe médicale, dans une tribune à paraître dimanche dans l'Osservatore Romano. "Avant de penser à une excommunication, il était nécessaire et urgent de sauvegarder la vie innocente" de la fillette "pour la ramener à un niveau d'humanité dont les hommes d'Eglise devraient être les experts et les maîtres", écrit Mgr Fisichella. "Cela n'a pas été le cas et, malheureusement, la crédibilité de notre enseignement qui est apparu aux yeux de beaucoup insensible, incompréhensible et privé de miséricorde, s'en est ressentie", poursuit le président de l'Académie, un organe du Vatican chargé de promouvoir la doctrine de l'Eglise catholique sur les questions de bioéthique.
L'enfant de 9 ans "portait en elle d'autres vies innocentes comme la sienne, bien que fruits de la violence, et elles ont été supprimées: mais cela n'est pas suffisant pour faire tomber un jugement comme un couperet", conclut Mgr Fisichella.
La fillette était enceinte de son beau-père qui la violait depuis qu'elle avait six ans.
La Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) a désavoué vendredi l'archevêque de Recife, qui a décidé de l'excommunication, estimant que la mère avait agi "sous la pression des médecins" qui lui disaient que sa fille allait mourir si sa grossesse n'était pas interrompue.
Plusieurs évêques français avaient exprimé publiquement leur incompréhension après cette excommunication, estimant que le principe du "respect de la vie" auquel l'Eglise est attaché ne justifiait pas "la sévérité" d'une décision "abrupte" et privée de "compassion".
Il y a une semaine, un autre haut prélat du Vatican, le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation pour les évêques, avait justifié l'excommunication au motif que les jumeaux portés par la fillette "étaient deux personnes innocentes qui avaient le droit de vivre" Source : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2009/03/11/la-sombre-affaire-de-recife.html#comments | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Avortement Sam 14 Mar 2009 - 21:19 | |
| Bonjour Hélène, merci pour l'avant-dernier poste qui me semble du plus haut propos. Voici en complément, aussi du salon beige : - Citation :
- Recife : la bonne parole du Cardinal Vingt-Trois
Le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France a accordé hier un entretien à Radio Notre-Dame. Bizarrement, la presse ne s'en est pas fait l'écho. Et pourtant, il traite de l'actualité et il est retranscrit ici, Extraits :
"Je réagis d’abord douloureusement, parce qu’il s’agit d’une situation de détresse tout à fait exceptionnelle (...) Elle nous invite cependant à une réflexion pour laquelle nous pouvons donner les éléments suivants. Le premier est que l’excommunication qui est liée à l’avortement - comme toute excommunication d’ailleurs - est effective dans la mesure où les auteurs des actes sont à la fois pleinement conscients et pleinement libres. Nous n’avons aucun élément d’appréciation pour savoir si, dans ce cas précis, la mère et les médecins étaient conscients et libres de ce qu’ils faisaient [NDL : témoignage du curé de la paroisse familiale ici]. Je ne parle pas de la fillette évidemment, qui n’était pas visée par l’excommunication contrairement à ce qui a été dit [NDL : voir ici ou là]. Un deuxième point est que l’on peut se demander si dans une situation de détresse de ce type, la chose la plus importante à faire soit de déclarer publiquement l’excommunication. (...) Il y a une médiatisation sur place qui fait partie d’un débat politique interne au Brésil. Cette médiatisation s’est étendue à l’échelon universel pour des raisons de sensibilité -car beaucoup de gens trouvaient que c’était une mesure inhumaine - et aussi pour des raisons tactiques qu’il ne faut pas oublier". Le dernier échange :
"RND : Cela s’ajoute un peu à la polémique qui avait précédé sur l’affaire Williamson même si cela n’a rien à voir. Mais cela fait plusieurs polémiques qui se succèdent et dont l’Église est la cible. Comment expliquez-vous cela ? Cardinal André Vingt-Trois : D’abord par la concordance de ces affaires dans le temps. Je pense aussi parce qu’un certain nombre de gens ont intérêt à utiliser toutes les circonstances possibles pour fragiliser l’image de l’Église dans la société. Cela ne me surprend pas. C’est ainsi. Il faut essayer de ne pas se laisser entraîner dans une sorte de surenchère médiatique".
Lahire
Posté le 15 mars 2009 à 00h03 | Lien permanent | Commentaires (0)
14 mars 2009
Avortement : l'Église compatissante
Merci à l'abbé Lelièvre de mettre en ligne ce passage de l'encyclique evangelium vitae (1995) de Jean-Paul II qui dénonce certaines accusations - même interne - sur l'attitude de l'Église :
"Je voudrais adresser une pensée spéciale à vous, femmes qui avez eu recours à l'avortement. L'Église sait combien de conditionnements ont pu peser sur votre décision, et elle ne doute pas que, dans bien des cas, cette décision a été douloureuse, et même dramatique. Il est probable que la blessure de votre âme n'est pas encore refermée. En réalité, ce qui s'est produit a été et demeure profondément injuste. Mais ne vous laissez pas aller au découragement et ne renoncez pas à l'espérance. Sachez plutôt comprendre ce qui s'est passé et interprétez-le en vérité. Si vous ne l'avez pas encore fait, ouvrez-vous avec humilité et avec confiance au repentir: le Père de toute miséricorde vous attend pour vous offrir son pardon et sa paix dans le sacrement de la réconciliation. Vous vous rendrez compte que rien n'est perdu et vous pourrez aussi demander pardon à votre enfant qui vit désormais dans le Seigneur. Avec l'aide des conseils et de la présence de personnes amies compétentes, vous pourrez faire partie des défenseurs les plus convaincants du droit de tous à la vie par votre témoignage douloureux. Dans votre engagement pour la vie, éventuellement couronné par la naissance de nouvelles créatures et exercé par l'accueil et l'attention envers ceux qui ont le plus besoin d'une présence chaleureuse, vous travaillerez à instaurer une nouvelle manière de considérer la vie de l'homme".
| |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Dim 15 Mar 2009 - 20:05 | |
| http://www.ledevoir.com/2009/03/14/239289.html
Ça vole très bas...
Hélène | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Avortement Dim 15 Mar 2009 - 22:33 | |
| Je te trouve très courageuse Hélène,
Moi j'avoue que je suis extrêmement tenté de les laisser à eux-mêmes... Félicitation pour ton courage, pour ta ténacité, ta persévérance et ta très grande résilience. Vraiment, si ce n'est que l'Ombre de l'Esprit te couvre, j'en reviens pas que tu ne sois pas brisée dans ton esprit d'autant de douches acides... On dirait Daniel dans la fournaise ou la fausse au lion...
David | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Dim 15 Mar 2009 - 22:36 | |
| As-tu lu la dernière prose que l'abbé Gravel m'adresse ? | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Avortement Dim 15 Mar 2009 - 22:52 | |
| Bien oui, j'ai bien lu, il se vente d'être un travailleur social... Quand je dis que l'on fait une interprétation matérialisante de l'incarnation, c'est le genre de produit que ça donne... C'est quoi pour monsieur Gravel être "humain"? De plus, dans les évangiles, les oeuvres du Christ servent le Témoignage à la vérité, mais les oeuvres en elles-mêmes, ne font pas seul le témoignage... De plus la Tradition de l'Église a toujours mis les docteurs sous les pasteurs... donc sa maîtrise en Bible, on s'en tape pas mal, si c'est pour contredire les témoins et les pasteurs, qui passent largement au-dessus des docteurs...
Finalement, il y a ceux qui s'excusent et ceux qui se corrigent... Dénoncer le péché n'est pas pour servir la condamnation, mais pour marquer l'appel à la conversion. Excuser le péché, c'est comme le fait Raymond Gravel, conforter dans la chair ce qui est de la chair et la condamner à son triste sort d'avoir été trop rebelle pour s'être soumise à Dieu et ainsi passer à côté de sa participation à la pâque du Christ, promesse de salut. | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Avortement Dim 15 Mar 2009 - 22:56 | |
| Il est visiblement un être profondément blessé en manque de reconnaissance. Je ne vais même pas répondre, c'est trop débile de s'obstiner avec un prêtre qui a pour héros Mgr Gaillot et qui défend Morgentaler, c'est surréaliste... je laisse à Dieu le jugement de son prêtre, qui hélas fait beaucoup de dommage aux âmes.
C'est vraiment affligeant de le lire...pauvres âmes qu'il égare.
Hélène | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Avortement Lun 16 Mar 2009 - 0:23 | |
| En effet, mais je me demande, était-ce vraiment Raymond Gravel?
N'empêche qu'il y aurait beaucoup à lui répondre... Si tu veux un exemple, je pourrais t'en composé un demain.
David | |
| | | Françoise Modératrice
| Sujet: Re: Avortement Lun 16 Mar 2009 - 17:28 | |
| Wouahou!!! Madame Sophie Guillot me semble très en forme!!! Bah! comme tu le dis si bien David, laissons les à eux-même! Et...secouons la poussière de nos chaussures en sortant | |
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