Ô dieu condom, protégez-nous !

Je me souviens l'an passé que plusieurs de nos bien-aimés exégètes se sont réunis à Rome pour débattre sur le condom.

Est-ce que quelqu'un parmi vous savez où nous pouvons nous procurer le résultat de ces consutations ?

Puisse le Christ anoblir nos vies

Cette année encore, un intervenant est venu à l'école où je travaille pour faire une conférence sur le condom,et les relations sexuelles sécuritaires.

Il a commencé en disant que le condom qu'il tenait à la main avait été béni par Jean-Paul II. moyen l'humour, dans une école de tradition catholique en plus. Je dis, de tradition, car à part les croix et autres statues, je ne vois rien de catholique là bas. M'enfin, passons, donc il a expliqué l'usage des condoms, en a fait déroulé à des élèves etc....
Il a dit que beaucoup d'écoles au québec refusent ce genre de conférences...

Hélène, que penses-tu de ce genre de conférence à l'école?

rachel a écrit:

Hélène, que penses-tu de ce genre de conférence à l'école?

Je crois que c'est d'une débilité profonde... affligeant. Quel âge avaient les enfants à qui ce "conférencier" s'adressait ?

Bonjour dauphinbleu,

dauphinbleu a écrit:

Je me souviens l'an passé que plusieurs de nos bien-aimés exégètes se sont réunis à Rome pour débattre sur le condom.

Est-ce que quelqu'un parmi vous savez où nous pouvons nous procurer le résultat de ces consutations ?

Le seul document que j'ai trouvé est celui-ci : LES VALEURS FAMILIALES VERSUS LA SEXUALITÉ SANS RISQUES [« SEXE SÛR »] mais il date de 2003. Peut-être existe-t-il un autre document plus récent mais je ne l'ai pas trouvé sur le site du Vatican...

Fraternellement,
Hélène

Hélène a écrit:

rachel a écrit:

Hélène, que penses-tu de ce genre de conférence à l'école?

Je crois que c'est d'une débilité profonde... affligeant. Quel âge avaient les enfants à qui ce "conférencier" s'adressait ?

c'est des ados quand même, 4° secondaire.mais il y a des cours d'éducation sexuelle dès la 1° secondaire.

La relation d'amour entre deux personnes est quelque chose de profondément intime. Il y a une sorte de mentalité déplacée (voire pornographique... je sais le mot est un peu fort) à vouloir déballer les gestes intimes en conférence par un étranger. Ces ados n'ont-ils pas le droit de découvrir l'amour d'une façon plus respectueuse et sans qu'il s'agisse de démontrer la mécanique froide à savoir comment mettre un condom ? Est-ce de cet amour là que nous voulons leur parler ? Mettre un condom ? C'est cela l'amour auquel on les condamne ? Protégez-vous de celui/celle que vous aimez (ou croyez aimer). La méfiance plutôt que l'amour vrai. Non, on leur propose un étalage de démonstration mécanique en groupe. Aussi, leur apprendre à mettre un condom, n'est-ce pas leur donner la licence pour faire n'importe quoi, n'importe quand avec n'importe qui plutôt que de leur parler de la relation d'amour entre un homme et un femme et la beauté de l'attente, de la vie de couple, du mariage ? Cette mécanique de consommation du sexe me dégoûte... et on balance tout cela dans le visage et la tête de nos jeunes. C'est injuste pour eux. Ils ont le droit d'apprendre l'amour vrai, la vérité sur l'homme et la femme, la vérité sur l'étreinte charnelle qui est un don de soi à l'autre dans le Sacrement du Mariage. On leur ment...on les conduit droit dans le mur... et on risque de tomber dans une violence inouïe parce qu'on blesse l'amour en eux... on les tue. D'autant plus que la sacro-sainte capote est loin d'être une protection sûre à 100 %...

En tant que parent, je revendique mon droit à faire l'éducation à la sexualité à mes enfants au rythme qui est le leur et en temps et lieu. Je crois que c'est de l'ingérence de la part des écoles de donner ce type d'information à nos jeunes. On accusait l'Église d'entrer dans la chambre à coucher des gens et maintenant c'est l'État qui s'ingère dans la vie sexuelle de nos enfants. De quoi je me mêle ! Ce n'est pas en montrant comment mettre un condom qu'on éduque les jeunes à la responsabilité mais en se donnant la peine d'expliquer l'amour vrai, le respect de soi et de l'autre, le respect du corps, le sens du Mariage, etc.

Hélène

J'adhère, chère Hélène.

rachel a écrit:

hélène

une amie m'a fait passer ça...c'est tout simplement inacceptable http://www.nouvellessaint-laurent.com/article-317390-Papemobile-a-vendre.html

je suis choquée à l'extrême....qu'est-ce qu'on peut faire mon Dieu

Chère Françoise,

Je sais, c'est très choquant. Ce monsieur, comédien très connu au Québec (un des premier à avoir vécu son homosexualité ouvertement depuis toujours), appelle les Québécois sur toutes les tribunes à l'apostasie. Je lui avais envoyé un courriel personnel il y a quelque temps mais il n'a jamais répondu. Il prétend avoir été agressé par un prêtre dans sa jeunesse et depuis il est très militant anti-clérical. Sa grossièreté ne fait que démontrer la profondeur de sa blessure... je ne suis pas certaine qu'il voit tout d'un oeil très objectif, que ce soit l'Église ou ses accusations d'agression. Quoiqu'il en soit, si son agression est vraie, il n'arrive pas à départager cette blessure et l'Église qui est à elle seule coupable de tous ses maux...

Bref, son discours n'est pas un argument rationnel mais n'est que passions violentes déchainées.

Hélène

André Montmorency... Sa vie n'a pas été un jardin de roses depuis une dizaine d'années. Je connais quelqu'un dans le milieu théâtral qui m'a parlé de lui. Bien que cet acteur ne soit pas du genre à s'épancher sur ses malheurs, il en a vécu des vertes et des pas mûres, non sans qu'il se soit aidé lui-même à plonger dans les difficultés. Disons qu'au plan matériel et social, j'espère que l'âge et les passions ne me conduiront pas un jour à accumuler autant d'erreurs pour finir par mettre en péril une relative sécurité financière et professionnelle qui lui semblait pourtant acquise il n'y a pas si longtemps. Bien sûr, cela n'excuse pas ses divagations. J'ajouterai que je l'ai entendu parler à la TV, il y a 10-12 ans, de cette agression qu'il avait vécue enfant de la part d'un prêtre, et la façon dont il rapportait la chose était alors beaucoup moins dramatique. Il disait en gros avoir été choqué mais cela ne semblait pas avoir été une question d'agressions répétées car il s'était mis aussitôt à parler du prêtre en question pendant les récréations à l'école, et celui-ci avait dû finir par plier bagages sous la pression... Il s'en vantait quasiment comme quelqu'un qui n'avait pas été si traumatisé que ça, ce qui n'excuse rien bien entendu.

Hélène a écrit:

La relation d'amour entre deux personnes est quelque chose de profondément intime. Il y a une sorte de mentalité déplacée (voire pornographique... je sais le mot est un peu fort) à vouloir déballer les gestes intimes en conférence par un étranger. Ces ados n'ont-ils pas le droit de découvrir l'amour d'une façon plus respectueuse et sans qu'il s'agisse de démontrer la mécanique froide à savoir comment mettre un condom ? Est-ce de cet amour là que nous voulons leur parler ? Mettre un condom ? C'est cela l'amour auquel on les condamne ? Protégez-vous de celui/celle que vous aimez (ou croyez aimer). La méfiance plutôt que l'amour vrai. Non, on leur propose un étalage de démonstration mécanique en groupe. Aussi, leur apprendre à mettre un condom, n'est-ce pas leur donner la licence pour faire n'importe quoi, n'importe quand avec n'importe qui plutôt que de leur parler de la relation d'amour entre un homme et un femme et la beauté de l'attente, de la vie de couple, du mariage ? Cette mécanique de consommation du sexe me dégoûte... et on balance tout cela dans le visage et la tête de nos jeunes. C'est injuste pour eux. Ils ont le droit d'apprendre l'amour vrai, la vérité sur l'homme et la femme, la vérité sur l'étreinte charnelle qui est un don de soi à l'autre dans le Sacrement du Mariage. On leur ment...on les conduit droit dans le mur... et on risque de tomber dans une violence inouïe parce qu'on blesse l'amour en eux... on les tue. D'autant plus que la sacro-sainte capote est loin d'être une protection sûre à 100 %...

En tant que parent, je revendique mon droit à faire l'éducation à la sexualité à mes enfants au rythme qui est le leur et en temps et lieu. Je crois que c'est de l'ingérence de la part des écoles de donner ce type d'information à nos jeunes. On accusait l'Église d'entrer dans la chambre à coucher des gens et maintenant c'est l'État qui s'ingère dans la vie sexuelle de nos enfants. De quoi je me mêle ! Ce n'est pas en montrant comment mettre un condom qu'on éduque les jeunes à la responsabilité mais en se donnant la peine d'expliquer l'amour vrai, le respect de soi et de l'autre, le respect du corps, le sens du Mariage, etc.

Hélène

Je suis tout à fait d'accord avec toi Hélène. Mais, par exemple, dire cela tout haut, tout fort, ça parait hyper ringard de nos jours. La norme est devenue de parler tout haut, tout fort, de sexe de façon très froide, très abrupte.
J'étais gênée pour les élèves, mais apparemment ça leur a plus cette conférence.
Une élève a posé la question de savoir si avec un condom, il n"y avait aucun risque de transmission du VIH ou autre IST lors du rapport sexuel. L'intervenant a répondu qu'il n"y avait aucun risque.

D'une, il me semble qu'avant de coucher avec quelqu'un on prend le temps de se connaitre, d'être dans une relation installée... Mais, je rêve, je pense.
De deux, c'est grave de dire cela, car s'il y a un accident et que pour une raison ou une autre le condom romp ou que sais-je...ça peut être tout un choc pour l'ado en question.
Alors hier on a eu droit à cette conférence, et aujourd'hui la direction nous a souhaité une joyeuse Pâques, en évoquant le passage de la mort à la vie de Jésus. De qui se moque t-on dans ces pseudo écoles catholiques??

A la limite, je préfère une institution non confessionnelle, qui ne fera pas tout et son contraire pour se démarquer et être "in".

rachel a écrit:

Je suis tout à fait d'accord avec toi Hélène. Mais, par exemple, dire cela tout haut, tout fort, ça parait hyper ringard de nos jours. La norme est devenue de parler tout haut, tout fort, de sexe de façon très froide, très abrupte.

Jacques T. Godbout, dans un livre du debut des annees 90 assez lourd de contenu mais fort interessant, L'Esprit du don (ouvrage de sociologie comparative et non de theologie, mais qui tend a entrainer le lecteur vers la reflexion philosophique et morale selon moi), fait observer qu'a notre epoque, les tabous se sont inverses par rapport a ce qu'ils etaient dans le passe: desormais on peut parler ouvertement de sa vie sexuelle et d'argent (au moins dans les milieux qui supposement donnent le ton), mais il est devenu beaucoup plus genant, intime, voire suspect, d'admettre qu'on cultive des interets et des engagements qui ne sont pas strictement guides par l'individualisme et l'utilitarisme. L'auteur donne en exemple des personnes qu'il connaissait pour s'afficher comme cyniques et qui faisaient du benevolat presqu'en cachette, et n'osaient pas en parler ou si elles en parlaient se sentaient obligees de "se defendre" en affirmant qu'elles y trouvent leur compte : obligees de se justifier devant la norme du chacun pour soi... C'est un constat de portee plus large. En passant, ce livre est tres interessant pour un chretien. On y trouve l'ebauche d'une reflexion humaniste qui remet en question le monopole actuel de l'ideologie du marche, sur la base de l'observation des moeurs a travers l'etude des civilisations. A long terme, si le christianisme se reimplante en Occident, il lui faudra un terreau d'idees et de valeurs ou il pourra prendre racine, et ce livre fournit un exemple de ce que cette reflexion preparatoire pourrait etre. A mon avis, l'auteur n'avait pas cette idee en tete en l'ecrivant, mais moi comme croyant c'est la reflexion qu'il m'inspire.