Péché de paresse (acédie)

Il faut savoir que « péchés capitaux » ne veulent pas dire « péchés mortels » (ils se rejoignent bien sûr selon les dispositions de celui qui s'en rend coupable). Il faut faire la distinction entre les deux définitions. Les péchés mortels seraient tout ce qui contrevient au Décalogue (les Dix Commandements ; "tu ne tueras pas", etc. qui sont les Dix Paroles que Dieu a données à son peuple en guise d'Alliance) tandis qu’on appelle « péchés capitaux » - orgueil, avarice, envie, colère, impureté, gourmandise, paresse (acédie) - parce que ces péchés sont générateurs d’autres péchés, d’autres vices (« Tu ne te mettras pas en colère » ne fait pas partie du Décalogue). Rassurons-nous tout de suite : nous les avons tous en nous ! Ils sont ce que l’Ancien Testament désigne comme les 7 nations à combattre pour Israël. Ils sont les ennemis de Dieu… tout cela au plan spirituel intérieur en chacune de nos vies… et non pas au plan géo-politique d’un peuple élu dont le Dieu demanderait l’extermination de ses ennemis extérieurs.

Les notions des péchés capitaux ont été élaborées par Jean Cassien (Père du désert, moine, du 5e siècle) et par Saint Grégoire Legrand, Docteur de l’Église.

Lisette Lambert a écrit:

La paresse : Refus d'accomplir les tâches nécessaires. Personnellement, je peux, un jour, ressentir une certaine paresse qui s'apparente à un réel besoin de repos sans que cela pour autant soit péché ou que cela se rapporte à une force démoniaque quelconque. Je n'endosse pas cela du tout.

Tu fais bien parce qu’il ne s’agit pas de la paresse comme « je suis fatiguée, j’ai besoin de repos » ou «j’ai besoin de ne rien faire mais seulement d’être »… ce qui est tout à fait légitime. L’Église (et surtout les Pères du désert et Docteurs de l’Église qui ont élaboré les 7 péchés capitaux) parle plutôt de paresse spirituelle mais le mot plus juste est « l’acédie » qui consiste en une « démission » des facultés spirituelles (volonté, intelligence, mémoire), un découragement voire un désespoir. C’est de cet ordre là que le péché de paresse est dangereux pour l’âme.

Amitiés,
Hélène