Et bien je rouvre un sujet. J'ai quand même mon droit de réponse.
- Hélène a écrit:
Les livres, ça existe... ça s'appelle s'intéresser à l'histoire.
Donc pour vous, les livres existent, mais pour moi non ? Quoique je dise vous vous octroyez par avance la connaissance, ex nihilo. Plutôt pratique dans un débat: toi le méchant nazi inculte, et moi l'incarnation du bien gorgée d'intelligence. Votre définition du nazisme est grotesque, réductrice, simplifiée.
- Hélène a écrit:
Je persiste et signe. D'ailleurs, votre admiration pour Nietzsche en dit long...c'était aussi le maître à penser du führer.
Celle là je l'ai vu venir grosse comme une maison. N'est-ce déjà pas magnifique d'accuser un philosophe d'avoir nourri le nazisme alors qu'il était mort et enterré depuis plusieurs décennies.
Pour votre gouverne sachez que c'est la sœur de Nietzsche qui, au profit de sa propre gloriole, falsifia les écrit du philosophe pour les faire coïncider avec le répugnant régime que soutenait son mari. “Quand je cherche mon plus exact opposé, l'incommensurable bassesse des instincts, je trouve toujours ma mère et ma sœur.” (
Ecce Homo, “Pourquoi je suis si sage”, paragraphe 3).
- Hélène a écrit:
Connaissez-vous seulement le sens du mot "stigmatiser" ? = avoir des stigmates = avoir les mêmes blessures que le Christ crucifié. Je ne crois pas que vous soyez dans cette catégorie... où c'est alors réduire à pas grand chose les stigmates du Christ.
Merci pour ce rappel, mais je connaissais le sens premier de ce mot. Mais celui qui est aujourd'hui admis en sens usuel dans le dictionnaire est celui-ci:
stigmatiser, verbe transitif
Sens 1 Blâmer publiquement, dénoncer, condamner avec force
- Hélène a écrit:
Alors, cessez de jouer les victimes... franchement, on a le droit de ne pas aimer cette musique, qu'est-ce que ça peut bien vous faire ?
Que vous n'aimez pas est une chose, mais il n'est pas possible de laisser les gens dans l'ignorance, sinon c'est MA musique qui en pâtit. Vous parliez d'obscurantisme sur l'autre sujet, c'est exactement de ça que je vous invite à sortir. Cessez de croire qu'une bête musique est dangereuse sous prétexte que son fond ne correspond pas à vos valeurs. Elle ne vous correspond pas à VOUS tout autant que le Christianisme ne me correspond pas à MOI. Laissez vos gosses écouter ce qu'ils veulent, et inquiétez vous pour eux plutôt s'ils sont en échec scolaire ou lorsqu'ils rentrent en pleine nuit complètement défoncés. Reporter la responsabilité d'un échec dans l'éducation sur la musique est extrêmement facile, et complètement ridicule. Et d'ailleurs si nous qui en pâtissons: le Hellfest, festival de musique au nom évocateur pourtant, qui se déroule tous les ans en Vendée, est sur la sellette. Pourtant, il n'y a aucune raison: pendant trois jours, la ville de Clisson (6000 habitants), accueille plusieurs dizaines de milliers de festivaliers venus pour la musique. Jamais eu de problèmes, jamais eu de bagarres, jamais eu d'agression. Les festivaliers sont aujourd'hui bien vu par la population, au début inquiète forcément. C'est bon pour l'économie de la ville, ça change un peu l'ordinaire des gens, et nous ça nous fait plaisir. Et bien “grâce” à l'ignorance d'une poignée de la population, pensant surement que nous sommes tous en cercle en train de faire de grandes incantations, le festival est d'année en année remis en question. Donc OUI vous avez le droit de ne pas aimer, mais pas de propager la peur de cette musique.
- Hélène a écrit:
Vous voulez dire laissez les gens s'enlever la vie ? Ça s'appelle ne pas venir en aide à une personne en détresse et c'est punissable par la loi.
On parle de principes un peu plus élevés que le simple droit. Et à l'échelle à laquelle je réfléchis le droit n'est qu'un détail ridicule.
- Hélène a écrit:
- Se donner la mort n'est pas "naturel". C'est un geste très grave "contre nature" puisque nous avons été créés pour la vie et l'enlever est se prendre pour un petit dieu.
Je parle pas uniquement de suicide. Lorsqu'un individu n'est pas sain, il y a de nombreuses mécaniques auto-destructrices qui mènent à la mort des individus. Par exemple, il a été montré que les êtres vivants, hommes ou animaux, souffrant d'un trouble proche de l'anorexie chez l'humain, se mettent instinctivement à faire de l'exercice. Qu'y a-t-il de plus paradoxal ? Les intérêts de l'espèce sont supérieures à ceux de l'individu surement.
Ce phénomène d'auto-destruction est démontré: chez les cellules, ça s'appellent l'apoptose.
- Hélène a écrit:
- Bravo pour votre petite thèse nihiliste nietzschéenne mais à penser comme lui, on va tous se suicider. Son bras de fer contre Dieu n'est pas un raisonnement rationnel scientifique mais il est une obstination et un refus orgueilleux. Son dieu l'écrasant sous son talon n'est que la projection de son surmoi construit par une relation aliénante avec son paternel. C'est avec Dieu qu'il règle ses comptes avec son père.
Et vous, avec votre père, ça baigne ?
Bravo pour votre petite thèse freudienne à grands coups de complexes d'œdipe mal digérés. A voir la fréquence à laquelle ce complexe est sorti, on pourrait croire que l'entièreté de la psychologie s'y résume. Je constate également que vous n'avez pas manqué d'employer “nihiliste”. Nietzsche => Nihilisme. Réflexe pavlovien s'il en est, preuve d'une méconnaissance sérieuse du sujet.
J'ai l'impression que vous ne maitrisez pas la subtilité de mon discours, ses nuances, ses complexités. Vous annihilez d'un revers de main des théories solides, basés sur les réflexions de nombreux philosophes. Ne comprenez vous pas que votre prétendu amour de votre prochain n'est que le refuge de votre âme face à la dure règle de la vie. Cela vous réconforte VOUS de vous savoir bon, cela flatte votre bonne conscience de VOUS savoir altruiste, et c'est pour votre salut à VOUS que vous suivez les enseignements de l'église. Individualisme, toujours.
- Hélène a écrit:
- Vous savez, votre problème, c'est que vous avez peur. Vous vous cachez derrière un personnage nihiliste existentiel parce que vous avez peur de la relation à l'autre et surtout, vous avez peur d'être aimé et d'aimer (cela est certainement dû à une blessure de l'identité du vide, du manque de repère). Ça vous donne un air très cool à vos yeux mais au fond de vous même, vous êtes malheureux et seul à mourir... comme je vous plains. Parce que c'est vertigineux le nihilisme. C'est l'absurde...
Je vous remercie d'avoir bien voulu effectuer mon analyse en ces quelques lignes. ET c'est moi qui ai peur. C'est moi bien sûr qui cherche le réconfort dans le principe de vie éternel. C'est moi bien sûr qui cherche par tous les moyens d'être sauvé le jour du jugement dernier. C'est moi bien sûr qui cherche désespérément une raison morale et bien pensante à la vie.
Moi je sais qu'à ma mort, il n'y aura plus rien. Je sais que la vie n'est qu'une conséquence, certes magnifique, d'une combinaison aléatoire de phénomènes chimiques et physiques. Je sais voir l'amour et la haine comme ils sont, c'est à dire des sentiments naturels auquel nous ne devrions pas accorder plus ou moins de valeur. Et c'est moi qui ai peur.
Clôturez ce sujet si ça vous chante, j'ai défendu mon bout de gras jusqu'au bout.