Restaurer l'Eglise du Christ

Cessounette a écrit:

Espérance et Lumière a écrit:

la messe c'est le Saint-Sacrifice de Jésus-Christ et non pas une sympathique réunion avec guitare et chants dont les mélodies sont dignes de chansons de cour d'école maternelle

C'est à cause de ce genre de raisonnement vieillot que les jeunes ne veulent plus venir à la messe, voire l'animer...
La messe doit être une fête où on loue le Seigneur, elle doit rester joyeuse et accueillante, ce ne doit pas (ou plus ?) être une sorte de veillée funèbre déprimante ! Place aux jeunes, et à leurs chants si joyeux !

Ce sont les jeunes, l'Église de demain... Ne les dégoûtons pas par des célébrations insipides, où tout le monde est au bord de l'assoupissement !

Bonjour Cessounette,
Je comprends que mon raisonnement vous paraisse vieillot bien que je n'ai qu'une petite quarantaine d'années mais je considère qu'il y a un trop grand décalage entre le fait de grattouiller maladroitement des guitares en chantant des chants chrétiens souvent gentiment " cucul la praline" et le fait de célébrer le sacrifice de Sa vie que nous offrit Jésus crucifié sur la croix et qui fût l'une des mises à mort les plus cruelles qui ai jamais existé même s'Il ressuscita trois jours plus tard.
Il est important que les jeunes expriment leur Foi en se réunissant de manière fraternelle et conviviale et qu'ils louent le Seigneur avec leurs mots mais la messe doit être le moment où le peuple tout entier des baptisés (toutes générations confondues) se rassemble afin de célébrer le sacrifice de Jésus en chantant des chants qui conviennent à tous les âges et qui élèvent l'âme comme l'Eglise à su en offrir tout au long de son histoire et non pas ces chants niaiseux qui fleurissent depuis quelques temps et qui n'ont que paroles insipides et mélodies d'une pauvreté affligeante à offrir lors de célébrations sans temps de silence, de prière et de recueillement servies par une liturgie anorexique.
C'est justement ce genre de célébrations qui se révèlent être insipides et soporifiques comme vous le dites vous-même, Cessounnette.
Remettons à l'honneur ces chants intemporels qui furent chantés par des générations de catholiques (et je pense plus particulièrement mais pas seulement, à ceux chantés à l'occasion des grandes fêtes de l'Eglise). Que ces chants (chantés en français ou en latin) soient chantés à "pleins poumons" portés par la puissance et la majesté de l'orgue afin qu'ils soient une prière vibrante qui monte directement aux cieux !!!
Quant à votre propos sur le fait que l'Eglise ne réussira pas à attirer les "brebis perdues" en restant austère et réfractaire à tout progrès, de quels progrès parlez-vous ? Ne pensez-vous pas que la pauvreté de la liturgie de l'Eglise catholique depuis plusieurs générations est l'une des causes majeures de la désaffection des églises car vous remarquerez que quand la liturgie est belle, les fidèles sont présents (messes traditionnelles, grands-messes à l'occasion de Pâques ou de Noël) ou encore chez nos frères Orthodoxes qui, par la beauté de leurs liturgies sont en train de réussir à rechristianiser la Russie devenue totalement athée pendant des décennies de communisme et dont le Pape Benoît XVI, lui-même, salue ce mérite.
Vous dîtes également Cessounnette que les jeunes sont l'Eglise de demain, ne sont-ils pas également l'Eglise d'aujourd'hui ?...

Espérance et lumière, vous avez été inspiré. Merci pour ce message.

Bonjour GrandParleurTiFaiseur,

Je crois que l'incompréhension vient dans l'interprétation des choses. Lorsque vous parlez de l'Église (qui peut faire des erreurs), je crois que vous devriez plutôt parler des membres de l'Église. Car les membres sont tous pécheurs. Ce n'est pas l'Église, en tant qu'entitée/institution ou Corps du Christ qui peut errer mais ses fils et ses filles. Voilà tout le sens du grand Pardon que Jean-Paul II a demandé à genoux devant le monde lors du Jubilé de l'an 2000 : il n'a pas demandé pardon pour les péchés et erreurs de l'Église mais il a demandé pardon pour les péchés des fils de l'Église (qui ne sont pas l'Église à eux seuls). Évidemment, le péché de l'un blesse l'Église. Car se sont les personnes qui pèchent et qui peuvent errer. L'Église du Christ, en tant qu'Épouse Mystique du Christ, est poussée par l'Esprit Saint et ne peut errer. Comprenez-vous la distinction à faire ? Les membres de l'Église pèchent mais l'Église, en tant qu'instituée par le Christ, pour ce qui concerne la foi et les moeurs (le Dogme) ne peut pas errer : c'est le Christ qui la conduit. Un coup qu'on a compris cette distinction à faire, on apprend à l'aimer cette Église tout en sachant qu'Elle est un Roc sur lequel nous pouvons nous appuyer car le Christ ne nous trompera jamais. Et puis, on apprend que notre propre péché, comme il a contribué à crucifier le Christ, contribue à blesser l'Église. Heureusement que la Résurrection est là pour restaurer et laver dans le Sang de l'Agneau immolé chaque péché avoué de chacun de ses membres...

Union de prière,
Hélène

monachorum a écrit:

Espérance et lumière, vous avez été inspiré. Merci pour ce message.

Merci à vous Monachorum pour votre soutien et je suis très heureux que nous partagions la même vision du rôle et de l'importance d'une belle et respectueuse liturgie au sein de notre Eglise.

Je suis tout à fait certain d'une chose , c'est que même les prêtres peuvent -être soumis à des tentations , et aussi que des ``rechutes`` sont possible .

Un homme , ca reste un homme , on est pas Jésus quand même .

Et la pire de toutes les erreurs , c'est de croire qu'on ne peut pas en commettre.

Le Christ lui ne commet pas d'erreur et dans ce sens vous avez raison , maisles membres du corps mystique du Christ , peuvent commettre des erreurs , qui sont sûrement pardonnable , alors merci de cette précisions Hélène

GrandParleurTiFaiseur a écrit:

Je suis tout à fait certain d'une chose , c'est que même les prêtres peuvent -être soumis à des tentations , et aussi que des ``rechutes`` sont possible .

Un homme , ca reste un homme , on est pas Jésus quand même .

Et la pire de toutes les erreurs , c'est de croire qu'on ne peut pas en commettre.

Bien sur mais ça n'entache pas la Sainteté de l'Église, puisque celle ci est Sainte, Catholique et Apostolique.

GrandParleurTiFaiseur,

Nous disons la même chose. Un prêtre est un homme mais un prêtre, n'est pas à lui seul l'Église. Donc, lorsqu'il pêche, ce n'est pas l'Église qui pèche mais le prêtre, ce pécheur. Cela nous scandalise mais c'est que nous avons tendance à les idéaliser, puisque le Christ a dit : soyez parfait, comme votre Père est parfait. Lorsque l'on voit le décalage... aïe ! Par ailleurs, pour un prêtre qui erre, des dizaines d'autres sont fidèles...mais nous nous arrêtons à celui qui erre. Des 12 apôtres, un seul s'est perdu. Mais quelles conséquences à ses actes !

Fraternellement,
Hélène

oui je vous ai répondu plus haut , merci de ces précisions Hélène , ca ma encore aidé a avancer plus .

Chouette !

Pour restaurer l'Eglise du Christ, aujourd'hui il suffit peut-être d'offir nos douleurs au Seigneur, en priant ? J'ai aussi offert la solitude qui m'angoisse, celle de devoir un jour de finir ma vie sans être entouré de quiconque. Je dis au Seigneur: "Surtout que ma foi ne fléchisse pas !" et je demande aussi, à cause de ma faiblesse, que Jésus me prenne par la main. Vous le savez avec les lettres du mot "MONDE", il suffit d'interchanger les deux syllabes pour obtenir "DEMON"... ainsi, même en français, le démon est dans le monde.

Quelque part au fond de moi, il y a un nouveau croyant qui se lève. Il aura mon visage, mais le coeur sera changé. Et dans l'instant, et d'instant en instant, je m'abandonnerai à mon Dieu et je trouverai finalement la Paix.

Mais je m'éloigne du sujet...

Je souscris à ce que vous dites boisvert : il nous faut la restaurer de l'intérieur... au sens de "à l'intérieur de nous-mêmes" par l'offrande de nos vies. C'est ce qu'à fait la petite Thérèse ne sachant pas quelle est sa mission (elle qui est devenue patronne des missions sans jamais sortir de son couvent !) : "dans l'Église ma mère, je serai l'amour !". Plutôt que de vouloir changer l'Église, sachant sa petitesse et son impuissance, elle s'est offerte, corps et âme, pour Elle... et je crois qu'en bout de ligne, Thérèse a changé le visage de l'Église dans un temps où le jansénisme triomphant faisait son oeuvre et encore aujourd'hui. C'est la façon des humbles de restaurer l'Église, comme un saint François.

Oui, nous pouvons faire notre part dans des actions concrètes : en respectant les normes et l'enseignement de l'Église mais, au bout du compte, c'est le Christ qui triomphera des péchés de tous les membres de son Église. Ayons donc foi que le Seigneur n'a pas quitté la Barque de saint Pierre et qu'Il gouverne toujours... même s'Il semble dormir au fond de la Barque. N'ayez pas peur, c'est moi, dit-Il à ses Apôtres au milieu de la tempête.

Ce n'est pas en opposant l'avant Vatican II et l'après Vatican II que nous aidons l'Église... l'Église, dans toute la beauté de ses différents rites, a besoin d'être unie... Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Nous ne servons pas l'Église par les divisions.

Vive Jésus, notre Roc et son Église !

A l'occasion de la réunion aujourd'hui à Rome du collège (*) des 203 cardinaux, sénat de l'Eglise, il est intéressant de rappeler les règles applicables aux cardinaux avant le concile Vatican II qui a aboli les pratiques instituées sous le pontificat de Pie XI.

- le cardinal devait habiter dans un "palais distingué" avec un "escalier noble" et un autre "de service",

-les armes du cardinal devaient figurer en bonne place au-dessus de la porte donnant accès à la salle d'attente, un salle "du trône" en cas de visite du pape avec le portrait "peint à l'huile" du pape régnant,

-le cardinal devait disposer d'une "cour" d'au moins trois personnes, un majordome, un gentilhomme et un caudataire, et disposer d" 'une voiture "digne" car il ne devait pas se servir des transports en commun,

-s'il se déplaçait en train, il convenait qu'un compartiment fusse expressément réservé pour lui,

-en cas de séjour à l'hôtel, l'établissement devait être choisi pour sa "dignité" et le cardinal devait y prendre ses repas dans sa chambre,

etc, etc...

Il n'échappera à personne que nous sommes là très loin de la vie plus que simple et modeste de Jésus fondateur de son Eglise ainsi que de Pierre qui la mit en place, et ces règles font froid dans le dos en imaginant le luxe qui entourait ces hauts dignitaires de l'Eglise.

(*) où doivent être traités, parait-il, le sort terrible des chrétiens dans les pays à l'Islam radical, les relations avec les anglicans et les protestants, la réforme liturgique et la crise pédophile chez les prêtres.

Hélène a écrit:

l'Église, dans toute la beauté de ses différents rites, a besoin d'être unie... Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Nous ne servons pas l'Église par les divisions.

Vive Jésus, notre Roc et son Église !

Je me permets le "saint baiser" que Saint Paul conseille pour toute salutation entre chrétiens. Merci, chère Hélène, pour ces paroles qui viennent résumer tout ce que j'aurais pu essayer d'exposer dans mon éventuel message.
Vous avez parlé pour moi. Merci.

Le Seigneur a subi l'épouvantable martyre de la Croix. Ne donnons pas à ceux qui veulent se faire Ses ennemis la joie d'une Eglise qui écartèle elle-même Son Saint Corps.
Restons unis, depuis ceux qui sont fidèles à Saint Pie X jusqu'à ceux qui prient dans les groupes de renouveau charismatique. Nous aurons besoin de tout le monde, face aux détracteurs du Christ, nous ne serons jamais trop nombreux ni trop unis.

Dans la Paix du Seigneur, je suis bien à vous tous,

Spe salvi facti sumus

Et peut-on savoir, levergero, en quoi ce commentaire, puisque les pratiques ont été abolies, devrait être édifiant pour qui que ce soit?

Le pape et les cardinaux étaient vus comme du même rang que les roi, les princes, etc. So? Ce n'était pas de la veille, ça a commencé dès le 5ième siècle. C'était une façon de voir l'organisation de l'Église comme une pyramide. Il en était de même pour presque tous les système d'autorité à l'époque. Ce temps est révolu. Mais même pendant ces temps, ça n'empêchait pas du tout les papes et cardinaux d'être sensibles aux misères que vivaient les gens du peuple... Être traités en noble, devait-il nécessairement les écarter de l'Évangile? La vie simple et modeste prescrite par les Évangiles est un gage de liberté. François d'Assise a critiquer, lui aussi, les richesses des hommes de Rome, mais pas en les discréditant. Et rien, au final, ne permet de dire que la plupart de ces hommes d'Église étaient esclaves de ces mesures, pour leur prestige personnel...

Pour ce qui est de votre dernière phrase, le parait-il sert à quoi, lui-même? Bref, cette attitude laisse de plus en plus l'impression que vous vous êtes inscrit sur ce forum pour vous défouler... Comprenez qu'il sera attendu de vous que ça se raffine légèrement, bientôt.