Demande de prière pour Compulsivité

Bonjour à toutes et tous...

Je veux vous demandez des prières, encore.

Comme je vous l'ai déjà dis, j'ai des tendances homosexuelles fortement ancrées. Or, j'ai de plus en plus de difficultés à me retenir. Je veux vous avouer que je ne vis pas seul depuis 5 ans. Je suis en couple avec un jeune homme formidable. Mais des fois ma compulsivité me fait regarder ailleurs et j'ai beaucoup de peine à demeurer fidèle. Si vous saviez combien je me sens minable et misérable. J'essaies de ne pas désespérer. Malgré mes chutes et mes fautes, je souffre d'être coupé des sacrements, cela me pique sévèrement. J'ai vraiment besoin de guérisons, et je me sens bien incapable de lutter, tellement je suis lâche et incapable, quand je vois combien il m'est devenu difficile de me retenir et avec d'autre que mon copain, je ne sais pas ce qui m'arrive. Ça me dépasse. Ma chair me domine et je ne sais plus comment reprendre le contrôle. C'est comme si pour moi s'accomplissait la parole de Saint-Paul : "Ils ont été livrés à leurs passions".


Que le Seigneur prenne enfin pitié d'une âme aussi exécrable que la mienne. Qu'il montre à tous sa miséricorde en relevant une âme pleine de boue et de merde comme la mienne. J'ai toutes les raisons de le répugner au plus haut point. Je m'accroche à la révélation faite à Soeur Faustine pour ne pas désespérer. Et je vous demande de bien vouloir me soutenir de quelques prières.
Je suis tellement découragé de moi!!

Les âmes pleines de boue, comme vous dites, elles sont légions ! La mienne aurait bien besoin d'une bonne dose de lessive
J'ai bien peur de faire une réponse inutile, mais je voulais juste vous dire de ne pas vous décourager.

Calypso a écrit:

Les âmes pleines de boue, comme vous dites, elles sont légions ! La mienne aurait bien besoin d'une bonne dose de lessive
J'ai bien peur de faire une réponse inutile, mais je voulais juste vous dire de ne pas vous décourager.

Bien, elle n'est pas inutile, n'est-ce pas que nous avons tous besoin du salut du Christ? N'est-ce pas que nous sommes tous marqués et blessé par le péché? Sans doute, dois-je mieux apprendre à regarder mes faiblesses en face et cela fait peut-être partie d'une éducation nécessaire pour une humilité plus vraie et sereine. Mais si je me décourage, c'est que je constate ma dureté de coeur. Je constate combien il m'est difficile de m'oublier et de dominer mes passions. Je constate combien je peux être esclave et je n'arrive pas à détester comme je le devrais mes fautes. Aussi, je suis impressionné de voir combien il est facile d'oublier le Seigneur pour les caprices de la chair. Et je me questionne... Qu'est-ce qui me manque que je n'arrive pas à aimer le Seigneur suffisamment et mon prochain pour en venir à une telle médiocrité? Comment arriver à haïr ces tentations qui m'habitent et faire un choix définitif? C'est plus cela qui me décourage... Je constate l'état de mon coeur, il me condamne, et j'aimerais aimé mieux le Seigneur et les sacrifices nécessaire à sa suite. Merci de votre soutiens.

Merci Chantal, j'y pense sérieusement.

Je n'ai pas pris ma semaine de vacance encore... j'ai l'intention d'y aller... Je constate qu'il y a en Mai 2011, 2 agapê de suite... juste après les études... Je vais focusser sur ces deux semaines.

Gilles,

tu ne me fais pas la leçon, ce que tu dis est juste. C'est le cycle du péché que tu as cerné. Ça commence par la fréquentation du milieu et ensuite... oups. J'ai remarqué que le milieu, pour quelqu'un qui ressens beaucoup de solitude, c'est un lieu de "compensation" facile. C'est pourquoi j'arrive à dire que j'ai besoin de guérison. J'ai besoin de mieux assumer ma solitude, et de savoir ne plus la fuir, mais l'aimer avec sérénité. J'ai fréquenté un peu le milieu dans le but de briser cet solitude et le résultat est que je ne cesse de me faire faire des avances... Ainsi, le milieu est un véritable problème... Je dois arriver à me faire des amitiés solides hors du milieu pour trouver un équilibre. Que le Seigneur prenne pitié et m'accorde une telle amitié dont j'ai désespérément de besoin.

J'espère ne pas décevoir plusieurs membres du forum... Je me sens hypocrite sur les bords dans ma situation... Si je me sens en imposture, ce n'est pas dans un sens méchant, mais dans le sens où ma posture me semble mauvaise...

En tout cas, merci de vos bons mots. Chantal, peux-tu m'aider à focusser sur la semaine du 30 mai pour l'agapê-thérapie en m'en reparlant de temps en temps?

Union de prière.

David

Cher David, mon Frère en Christ,

Tu cites toi-même saint Paul... Mais dans sa sagesse, ne disait-il pas aussi : "Le bien que je veux, je ne le pratique pas, mais le mal que je ne veux pas, je le fais." ? Ou encore, dans Corinthiens, ne lui a-t-il pas été répondu : "Ma grâce te suffit, ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse" ?

Ne désespère pas, David, Dieu est là pour chacun de nous, et si nous Lui demandons de nous aider, Il accourt pour nous sauver... Je joins mes prières aux autres, et te souhaite plein de courage dans cette épreuve.

Cher petit frère...

DavidB a écrit:

Je constate combien il m'est difficile de m'oublier et de dominer mes passions. Je constate combien je peux être esclave et je n'arrive pas à détester comme je le devrais mes fautes. Aussi, je suis impressionné de voir combien il est facile d'oublier le Seigneur pour les caprices de la chair. Et je me questionne... Qu'est-ce qui me manque que je n'arrive pas à aimer le Seigneur suffisamment et mon prochain pour en venir à une telle médiocrité? Comment arriver à haïr ces tentations qui m'habitent et faire un choix définitif? C'est plus cela qui me décourage...

Dominer ses passions n'est pas chose facile. En elles-mêmes, elles n'ont pas de poids moral, elle sont là tout simplement dans notre nature blessée par le péché. Le problème vient quand nous entretenons les tentations (en pensées, en actes, etc.) pour qu'elles deviennent péchés, rupture d'Alliance. Tant que nous les repoussons (ou tentons de le faire sincèrement), nous ne sommes pas coupables qu'elles se présentent à nous (attention à la culpabilité morbide que le démon induit dans nos âmes blessées). Nous ne pouvons réellement parler de péché qu'à la lumière de la Miséricorde : je découvre mon péché à la Lumière de l'Amour que Dieu a pour moi. Il est peut-être là le problème ? As-tu une petite idée de combien tu es aimé ? Avec ta raison, tu le sais peut-être mais le sais-tu vraiment ? "J'ai versé telle goutte de Sang pour toi, te considères-tu suffisamment payé ?"(1) Tu te décourages car tu essaies de maîtriser, te dominer mais tu n'y arrives pas car ce n'est pas à force de bras qu'on monte vers Dieu. Pire, le démon réussi même à te convaincre que tu ne seras jamais capable, que tu es trop faible, que ça ne vaut pas la peine... le problème (le péché...) doit être éclairé et arraché à sa racine. Quelle racine ? Celle de ton identité profonde... celles qui ont forgées tes relations fondamentales : papa et maman... les blessures sont là frère... crois-moi, je ne te dirais pas une chose pareille si je n'avais eu la grâce de le découvrir pour moi-même. Que cherches-tu dans l'identique fusionnel ? Papa... un père... un Père, qui t'aimera inconditionnellement. Ce père, que tu rejettes... c'est un même temps ton plus grand désir. Il est Celui qui donne la force, la structure, l'identité, il te donne d'oser l'aventure de l'altérité, de l'Amour... vrai. Peut-être que le Seigneur permet que tu descendes au plus bas afin que tu cries vers Lui de tout ton être ?

Mais il y a un choix radical à faire... un alcoolique ne peut pas prendre d'alcool de peur de retomber.

Veux-tu guérir ? C'est possible tu sais... à l'aide de la grâce. Mais il faut vouloir: le travail se fait au niveau de la volonté fortifiée par la grâce. Même si tu n'as pas accès aux Sacrements David, tu sais que tu as toujours accès au Coeur Eucharistique de Jésus, le Sacrement des pauvres : va te mettre devant Lui et demande Lui de te donner la force de Le choisir, une bonne fois pour toute. La guérison intérieure est bien sûr recommandée. Ah si j'avais les moyens, je te payerais le voyage à la Famille de saint Joseph !

Je t'aime très fort mon frère...

Ne te décourage pas... Confiance, lève-toi, Il t'appelle (Mc 10, 49)...
Hélène

(1) Jésus à sainte Catherine de Sienne...

Bonjour à vous,

vous êtes très souvent mon réconfort et mon courage dans ces difficultés que je vis. Je sais que ma nouvelle famille c'est L'Église et que l'Église c'est vous.

Chantal,

j'ai regardé le calendrier comme il faut. Je fais une technique médicale. Analyses Biomédicales. Ce sera une technique exigeante et cette fois je ne veux plus me permettre d'erreur, je suis las à l'excès de mes ratages, un de plus et je pense que je m'enferme a catatonie jusqu'à mon dernier souffle. Alors, dans cette technique, je veux donner le meilleur. Aussi, j'ai bien regardé le calendrier, et les agapê-thérapies jusqu'au mois de mai sont pendant les semaines d'études. J'ai regarder les semaines de relâche, les deux concordent. Je vais donc me préparer mentalement pour cette semaine. Elle me semble arriver rapidement, curieusement...

Ainsi, dans ce cas, je vais essayer de me concentrer sur la semaine du 11 au 16 octobre.

Bonjour Hélène,


merci bien de ce message de réconfort. Comme je le disais dans mon messages, je peine à bien détester ce qui me place en rupture avec Dieu. Comme si il ne m'était pas évident que cette rupture soit bien réelle, et dans un autre sens... oui, mon esprit est un terrain de jeu où les vents tournent très rapidement et souvent trop pour que j'arrive à me faire des racines solides...

Merci de cette citation de Sainte Catherine de Sienne. En effet, cette goute de sang est déjà une rançon infiniment au-dessus de quelques mérites que ce soit... Mais c'est là que ça fait un peu mal, Hélène, comment se fait-il que je n'arrive pas à entrer dans la joie de la reconnaissance de ce don qui m'est fait?

Tu sais, j'aimerais bien pacifier mon passer avec mes relations atroces avec mon père. Je crois avoir fais un pas dans la bonne direction en apprenant à ne plus le regarder comme un père. Je ne peux pas le regarder comme un père, parce qu'il est mauvais. Il envie tout le monde, il n'est bon qu'à nourrir la haine et la division. Mon père est très malade, psychologiquement. J'ignore ce qui lui est arrivé, mais il est un névrosé grave. Je DOIS l'écarter de ma vie, parce que sinon il tire toutes les ficèles imaginables et inimaginables pour me pousser à la honte, à un sentiment d'infériorité et à entrer dans l'autodestruction. Depuis le divorce de mes parents, j'étais aller vivre avec lui, 6 mois, en Ontario, pour travailler avec lui, sur la construction. À mon retour j'avais de graves crises d'insomnie, j'étais tellement énervé que je me levais 10 fois par nuit pour aller aux toilettes, j'ai sombré encore plus profondément en dépression et me suis mis à avoir des crises d'angoisses.

Tu sais Hélène, je fais ce que je peux. Je n'ai pas eue d'hommes pour m'aimer comme un père dans mon entourage. M'aimer comme un père qui se soucie de mes échecs et réussites, qui sans me paternaliser, veille sur moi lorsque j'entame de nouvelles entreprises. Depuis toujours jeune, je me suis toujours senti lâché dans le vide avec ma vie. Livré à moi-même. Ma mère n'osait pas trop faire de discipline, même pendant mon adolescence, parce qu'elle me disait que j'étais assez vieux, mais je ne l'étais pas. Mon père s'en foutait tant que ça ne touchait pas à sa réputation... Alors le sentiment d'être abandonné à moi-même est très fort et prend très souvent le dessus sur tout le reste. Juste pour te dire j'ai eue une sévère chicane avec mon père en Janvier, vous le savez tous, je vous ai demandé à la rescousse, parce que je savais que le refuge se trouvait dans le Christ, ce Christ qui vous habite. Donc que le refuge était dans votre amitié, image bien plus proche du visage du Christ que vous ne l'imaginez.
Or, j'avais téléphoné mon père 2 ou 3 fois dans l'année pour de l'anxiété. Que m'a-t-il répondu lors de notre chicane? Que la prochaine fois que j'angoisserais que je n'avais qu'à demander à Claire, sa soeur dont il ne tolère pas que j'aies une bonne relation avec elle... Voilà mon père. Dois-je encore en ajouter? Puis-je dire qu'il a volé, sans me le demander, les premiers salaires que j'ai fais et sous prétexte que pendant mon enfance j'avais brisé ci ou ça, qu'il avait dû payer pour telle et telle bêtise? Dois-je encore dire qu'ensuite il venait me quêter de l'argent quand je gagnais plus régulièrement et que quand je ne lui en donnais pas, il m'envoyait des penser du genre : "Toutes les nuits passées près de toi lorsque tu étais malade - Gratuit Tous les temps passer à t'aider dans tes études - gratuit" Alors que dès mon 3ième du primaire, il m'avait dis que j'étais assez vieux pour me débrouiller seul, que mon frère avait davantage de besoin. Alors que le fait est que c'est ma mère qui était présente la nuit, lorsque j'étais malade. Lors de ma crise d'apendicite, mon père a juré que je ne faisais semblant que pour manquer l'école... J'AIMAIS L'ÉCOLE ET JE N'AVAIS JAMAIS FEINT DE MAUX DE QUELQUE GENRE QUE CE SOIT POUR MANQUER D'ÉCOLE! C'Est ma mère qui exaspérée, voyant que je ne dormait plus, et perdait de l'appétit, a décidé de m'amener voir le médecin. J'ai hérité de ma mère un trouble de myopie... Je voyais de moins en moins bien... QU'a dit mon père? "Il veut des lunettes pour faire comme d'autres dans sa classe! De toute façon j'en ai pas de besoin de lunettes, moi, et les gars sont fait comme leurs pères, pas comme leur mère..." JE N'EXIGEAIS PRESQUE JAMAIS RIEN DE CE QUE LES AUTRES AVAIENT! CE N'ÉTAIT PAS MON GENRE!!! Ce ne fût qu'après le divorce de mes parents que ma mère a pu avoir les moyens de me payer les lunettes dont j'avais de besoin. Lorsque j'ai commencé à suer davantage à la puberté, je commençais à dégager des odeurs... Je m'en suis plains... Qu'a dit mon père : "T'as juste à te laver comme du monde".

Alors, Hélène, je ne demande pas mieux que d'en guérir, mais est-ce anormal que la pente me soit si raide? Comment ne pas rejeter un tel père? Et que faire lorsqu'aucun homme ne veut prendre le relais, même spirituel, parce que je suis bien instable et que ces instabilités me font passé pour quelqu'un qui niaise et fait perdre le temps?

Et si avec Marc-Antoine il peut y avoir un peu de cela, n'est-ce pas un noeud de l'attirance hétérosexuelle, aussi? La femme ne cherche-t-elle pas un père en son époux, et l'homme une mère en son épouse? Mais ceux-ci étant désormais ouvert à une vie nouvelle où ils sont eux-mêmes les pères et mères qu'ils cherchaient, reprenant enfin le relais. Mais il est vrai que pour ma part, je ne suis pas une femme... Mais je ne suis pas certain que la relation hétérosexuelle soit exempte de ce que tu dis des relations homosexuelles. Peut-être le problème est que dans les relations homosexuelles, la relation en est trop empreinte? Mais quoiqu'il en soit, comment en guérir?

Enfin, merci encore Hélène, je sais qu'avec vous Dieu m'a donné une famille pour grandir intérieurement et avoir de moins en moins peur de regarder ma vérité en face. Aussi, je vais contacter le Cénacle pour y aller à la relâche 2010, du 11 au 16 octobre.

Enfin, je vous redonne des nouvelles.

À bientôt.

Salut Chantal,

tu as raison, la semaine du 10 au 15 janvier est possible. Finalement, je n'avais pas si bien regarder le calendrier Ha, le vilain!!!

Je leur écris un mail.

Je te redonne des nouvelles


à bientôt


David