Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père.
Comment peux-tu dire : 'Montre-nous le Père' ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c'est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres oeuvres.
Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des oeuvres.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes oeuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père.
Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, moi, je le ferai. »
(c) AELF 2011
www.aelf.org, le site officiel de la traduction française de la liturgie catholique
Il y a bien unicité entre les trois personnes de la Trinité, mais pas fusion. Ce mystère est tel qu'un saint, qui voulait absolument le percer, se fit un jour reprendre par un ange. Cet ange avait pris la forme d'un jeune garçon au bord de la mer, qui remplissait d'eau son petit seau de plage et allait le vider plus loin derrière la digue. Intriqué par ce manège, le saint s'approcha du garçon et lui fit remarquer que jamais, au grand jamais, il n'arriverait à vider la mer avec son petit seau ! Et l'ange, avant de disparaître, se retourna et lui dit; "Eh bien, toi aussi, tu perds ton temps à vouloir percer le mystère de la Trinité !"
Cette histoire, je la connais depuis longtemps, mais je ne saurais vraiment plus dire où je l'avais lue pour la première fois. De toute façon, sans résoudre ce mystère de Dieu, le Seigneur nous offre d'y participer dès ce monde, par son intercession auprès du Père. Combien de difficultés, dans ma propre vie, se sont résolues ainsi, parce que j'avais demandé au Seigneur son secours ! Dans certains cas, j'ai été ahuri de constater par quels chemins étranges j'étais passé pour finalement obtenir ce que j'avais demandé : c'est seulement à cet enchevêtrement de coïncidences que j'ai pu me dire, par la suite, que non seulement notre Père nous écoute, mais aussi qu'il nous connaît chacun mieux que nous-mêmes et il nous change intérieurement pour que nous soyons capables de vivre ce que nous avions demandé !
L'idéal n'est pas que nous obtenions satisfaction, mais que nous demandions à Dieu ce qui est bon pour nous ! Il est évident que nous sommes tous persuadés de connaître la nature et la forme de notre bonheur, mais en réalité, la plupart du temps, nous ne nous connaissons que très superficiellement et nous demandons des choses que ne savons pas supporter. (Et dès lors, nous commençons à douter que Dieu est bon - tandis que notre égoïsme est souverain en nous !)
Aujourd'hui encore, je prie le Seigneur de corriger ma vie et de prendre soin de moi, car je souhaite m'amender. Je prie d'obtenir un mode d'existence très simple, caché, même, mais ouvert sur ce monde, mais également sur le 'monde-à-venir'. L'essentiel est que je dise oui et que je me tienne prêt à répondre de ma foi...