Lecture du livre de la Sagesse
Ils sont foncièrement insensés, tous ces hommes qui en sont venus à ignorer Dieu : à partir de ce qu'ils voient de bon, ils n'ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n'ont pas reconnu l'Artisan...
S'ils ont poussé la science à un degré tel qu'ils sont capables d'avoir une idée sur le cours éternel des choses, comment n'ont-ils pas découvert plus vite Celui qui en est le Maître ?
Evangile : Le jour du Fils de l'homme (Lc 17, 26-35.37)
Acclamation : Alléluia. Alléluia. Redressez-vous, levez la tête, car votre rédemption approche. Alléluia. (Lc 21, 28)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Dans son homélie, ce matin, le prêtre s'est penché longuement sur le passage du Livre de la Sagesse et sur cette contradiction des hommes qui, d'un côté, se montrent capables de reconnaître la beauté et la permanence de l'univers - dont la connaissance n'est jamais achevée, mais qui déclarent pourtant ne pas pouvoir en reconnaître le Maître. Comment est-ce possible ? En grande partie, a-t-il conclu, du fait de la brièveté de l'existence humaine : plutôt que de reconnaître en toute humilité sa place, l'homme s'attache aux biens qui passent - quand bien même il sait qu'ils passent. Il cherche donc à conserver sa vie - ce qui est totalement illusoire et déraisonnable, étant donné qu'il en reconnaît lui-même la brièveté. Plutôt que de reconnaître Dieu et de Lui consacrer sa vie en offrandes et en louanges, il se replie sur lui-même. L'homme est donc perpétuellement divisé.
L'Evangile évoquait la femme de Lot, qui s'est retournée et a été changée en statue de sel. Jésus nous commande de nous en souvenir. Prenons donc garde à nous-mêmes, croyants et convertis, de ne pas nous retourner - d'autant plus en ces temps de crise que nous vivons, vers les choses de ce monde auxquelles nous nous sommes attachés. Mais pratiquons le saint abandon : les biens de ce monde nous n'en sommes que gérants. Comportons nous donc comme tels: gérants mais pas propriétaires, et qui auront à rendre compte de notre gestion.
Puissions nous donc avancer vers le Seigneur avec une confiance de plus en plus ouverte, offerte, abandonnée, tel est mon souhait en ce jour.