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| "golgotha picnic" / diocèse de Paris | |
| | Auteur | Message |
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Hervé Intime
| Sujet: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Jeu 8 Déc 2011 - 18:20 | |
| Je reviens d'une veillée de prière organisée par le Diocèse de Paris à la Cathédrale Notre-Dame. Celle-ci était pleine, avec de nombreuses personnes debout sur les côtés (4000 à 5000 personnes au total, je pense). A l'occasion de la 1ère représentation de "Golgota picnic", pièce caricaturant le Christ, notre Archevêque a proposé que les chrétiens se réunissent pour prier la Passion. Il y a eu à peu près 100 prêtres, l'ensemble des séminaristes et des évêques auxiliaires + les membres de l'Ordre de Jérusalemen, donc la procession d'entrée a été longue. Après une heure de prière, il a été proposé la vénération de "la couronne d'épines"et d'un "morceau de la croix" (personnellement, j'ai des doutes car en rassemblant toutes les reliques qui ont circulé dans toute l'Europe depuis le Moyen Age, on pourrait reconstituer plusieurs Croix et plusieurs couronnes, mais bon, ça peut aider certains à se rappeler de la Passion de Notre Seigneur...). Alors que les gens se sont répartis en plusieurs colonnes, la procession a duré + d'une heure, ce qui montre qu'il y avait du monde !! Nous avons entendu la Lecture de la Passion, des chants et avons aussi prié en silence. Une belle veillée, pour répondre à ce "spectacle" blessant qui était joué au théâtre du Rond-Point.
Avant cela, je suis allé au rassemblement organisé devant le Théâtre à 18H par le Collectif "Culture et Foi : et si on se respectait ?". Il y avait beaucoup de policiers (CRS et Police Nationale), avec de nombreuses barrières et tout un dispositif de sécurité. Pourtant le millier de catholiques qui était venu était totalement non-violent ! Nous avons marché depuis une station de métro voisine vers le théâtre en silence et avons déposé des fleurs blanches symboliquement pour montrer notre désaccord avec le fait que cette pièce soit jouée. Quelques délégués (dont la célèbre "Frigide Barjot") ont pu rencontrer le Directeur du Théâtre, Jean-Michel Ribes, qui a accepté d'organiser un débat pour que les différents points de vues puissent être exprimés. Je crois que la police a dû être un peu étonnée de voir une manif aussi calme, personne n'a crié, nous sommes restés très dignes malgré la tristesse de savoir que "Golgota picnic" allait être jouée.
Voilà un petit témoignage, j'espère que quelques journalistes objectifs feront des articles, sinon on verra sûrement quelques réactions sur des blogs cathos. Je sais qu'Hélène s'intéresse à cette affaire, j'ai pensé à elle ce soir. | |
| | | lambic Banni
| Sujet: Mgr André Vingt-Trois Ven 9 Déc 2011 - 5:19 | |
| Oui, bien sûr, mais je suis surpris quand même que Mgr André Vingt-Trois ait déclaré par ailleurs qu'il ne voulait pas intervenir personnellement dans cette affaire.
Il pourrait quand même, je crois, exprimer sa désapprobation au nom de ce qu'il représente en tant qu'Archevêque de Paris et cardinal...Non ? | |
| | | DamienH Martyr du forum
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Ven 9 Déc 2011 - 5:36 | |
| Les journalistes ont bien écrit... mais l'athmosphère relatée comme les faits sont éclairés de manière bien différente de votre description : une centaine de manifestants "extrémistes" et un directeur de théâtre, Jean-Michel Ribes, qui commente cette présence par un "ce sont des dingues".
LIEN DU MONDE ICI
Pour ma part, je ne crois pas en la chistianophobie, et je crois que le terme noie le débat et victimise à tort les chrétiens. Le monde moderne rejette Dieu, sous toutes ses formes, si j'ose dire. Toutes les religions sont donc dans le collimateur et l'individualisme forcené qui fonde notre monde "laïque" illustre ce rejet de toute norme, de tout être, plus grand que la personne, que l'électeur, le citoyen... et la "raison" matérialiste est le seul repère toléré, la seule valeur acceptable au débat. Hors d'elle, tout argument condamne son auteur à être catalogué déviant ou fou. Là dessus, journalistes, commentateurs, police, jusqu'au directeur du théâtre sont bien d'accord : il faut être "dingue" pour croire. Ce qualificatif manichéen, entre normal et anormal, rassure les foules perdues, obtient un consensus facile... et toutes nos ré-actions de croyants ne feront qu'alimenter et renforcer cela. Le temps du sain débat "démocratique" est révolu depuis longtemps, sur le sujet du divin. Si la ré-action publique nous est fermée, car irrémédiablement contra-productive, deux choses qui nous restent me semblent essentielles : un, la réaction privée, la prière, la mobilisation méditante et aimante, qui répare et unit les frères en Christ. Socialement, humainement et spirituellement, c'est absolument vital : nous sommes un corps et c'est notre réaction immunitaire, ça nous guérit et nous renforce (là ou l'allergie et la réaction violente nous affaiblit). Et surtout, en deuxième, il nous faut nous emparer de l'action : il nous faut ré-inventer une pastorale audible et témoigner dans ce monde malade de ce que nous savons et vivons. Le terrain même des attaques que nous subissons me semble propice à cela : l'art. Mais toute autre forme, toute autre voie qu'il nous faut inventer aussi! Le catho du XXIe siècle doit agir et non subir et ré-agir. Il doit se détourner des bassesses et des attaques minables avec un dédain, un enfantin "même pas mal" dont il illustrera par ailleurs la raison, au moyen des actes. "Même pas mal" car il y a "ceci" dans ma vie, car mon coeur n'est pas juste un muscle qui se crispe, perdu et isolé dans ma poitrine. | |
| | | pascal Disciple
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Sam 10 Déc 2011 - 9:06 | |
| Je te rejoins tout à fait cher Daniel: prier toujours et sans cesse, en communion de tous les chrétiens, pour nous-mêmes et pour les persécuteurs, particulièrement dans un monde où l'esprit des béatitudes est ridiculisé par l'esprit du monde. Ceci dit, "même pas mal" je comprend bien l'expression, mais moi je témoigne que si, cela me fait mal de voir cet esprit du monde faire autant de dégâts, à tous les niveaux de la société, y compris dans l'Eglise parfois. Mais cette douleur qui est bien présente est, en effet, inférieur à la joie et à la paix qui nous sont donnés dans et pas notre Seigneur Jésus le Christ. | |
| | | pascal Disciple
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Sam 10 Déc 2011 - 9:11 | |
| Je viens de relire ton texte Daniel, et je vois que tu parle bien de réaction privée fondamentale. Je te rejoins donc à 100% dans tout ce que tu as écrit plus haut. | |
| | | pedro Modérateur
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Lun 12 Déc 2011 - 7:24 | |
| - lambic a écrit:
- Oui, bien sûr, mais je suis surpris quand même que Mgr André Vingt-Trois ait déclaré par ailleurs qu'il ne voulait pas intervenir personnellement dans cette affaire.
Il pourrait quand même, je crois, exprimer sa désapprobation au nom de ce qu'il représente en tant qu'Archevêque de Paris et cardinal...Non ? Bonjour à tous, Je trouve aussi très dommageable qu'il n'intervienne pas. Au moins pour provoquer un débat sur l'expression de l'art, sur l' éthique, ses limites au nom du lien social. Est-ce que l'art, comme l'humour par exemple, peut tout dire ? Je crois sincèrement que non. On a vu il y a quelques années Patrick Timsit (humoriste français) se faire recadrer parce qu'il avait osé critiqué des trisomiques. Donc il y a bien de limites morales et éthiques à ne pas dépasser pour le bien et l'ordre moral d'une société. Il s'agit de construire vers le haut et non pas de construire des sociétés dégénérées. Quand on a affaire à de l'art de mauvais gout il ne faut pas hésiter à le dire haut et fort puisqu'il nous reste que cela comme moyen d'expression. L'Eglise de France semble indifférente ou dépassée par ces évènements. P+ | |
| | | DamienH Martyr du forum
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Mer 14 Déc 2011 - 18:44 | |
| Bonsoir,
je reste convaincu que les réactions de l'église sont toujours mal perçues sur ces thèmes, surtout quand elles s'inscrivent dans un questionnement de la liberté d'expression. Je ne dis pas qu'elles sont ou seraient sans fondement, mais j'insiste sur le fait que le monde, le siècle, ne peuvent QUE déduire le pire des réactions des croyants : eux ne croient pas, ils fondent leur vie et leur fonctionnement sur l'individualisme, et la liberté d'expression est le seul moyen pour des individus de plus en plus seuls, isolés et perdus, de se faire entendre... ou du moins le croient-ils, car c'est bien une folle chimère. Voici le navrant état du monde, et ignorer cela ne ferait qu'aggraver notre cas, le cas des catholiques en particulier. Votre exemple, Pedro, est très parlant et je le trouve donc excellent : celui des trisomiques. Oui, la société protège les handicapés, et surtout ceux qui portent bien visible leur différence. L'individualisme forcené existe au travers de cela, et en même temps, ça pose tout de même quelques garde fous à la société... mais la ou le législateur et les juges tombent facilement d'accord pour les trisomiques, la loi pose des principes opposés pour les croyants : non seulement leur différence invisible (hélas?) fait qu'ils ne sont pas protégés (liberté d'expression oblige), mais ils sont fermement invités à cacher, à taire leur foi! Soyons clairs, cet état de fait, ce qui est ici dénoncé comme une injustice, ne troublera qu'un croyant, mieux, ça ne choquera qu'un pratiquant. Le pratiquant devrait vivre tous les hommes comme étant ses frères, il devrait se vivre comme absolument égal d'un trisomique ou d'un handicapé. Combien d'athées cartésiens tiendraient le même raisonnement? Attention, je ne parle pas d'énoncer un point de vue philosophique : tous rationaliste saura faire appel à deux-trois base existentialistes et humanistes pour vanter une supposée égalité. Non, je parle ici de donner sa vie pour un mongolien. Je parle de ne pas avorter, même avec un diagnostique de trisomie 21 avéré. Je parle de l'égalité vécue dans la chair, de l'égalité face à la vie, pas d'un point de vue de salon. Alors, combien? Très, très peu... voire aucun. Il sont aveugles à ce point, "ils ne savent pas ce qu'ils font". Nous, nous savons qu'ils sont dans cet état depuis le Golgotha, justement! On ne peut donc pas évoquer ce type d 'argument face à eux, pas comme ça : ça leur est inaudible, parfaitement incompréhensible. Le croyant passe donc pour un fondamentaliste obtus, un geignard qui abuse du droit et évoque trop légèrement l'injustice... alors même qu'il ne parle en fait que d'ouverture et de respect fondamental. Mais dans une langue étrangère, effrayante pour le non croyant. | |
| | | pedro Modérateur
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Jeu 15 Déc 2011 - 4:44 | |
| - DamienH a écrit:
- je reste convaincu que les réactions de l'église sont toujours mal perçues sur ces thèmes, surtout quand elles s'inscrivent dans un questionnement de la liberté d'expression. Je ne dis pas qu'elles sont ou seraient sans fondement, mais j'insiste sur le fait que le monde, le siècle, ne peuvent QUE déduire le pire des réactions des croyants : eux ne croient pas, ils fondent leur vie et leur fonctionnement sur l'individualisme, et la liberté d'expression est le seul moyen pour des individus de plus en plus seuls, isolés et perdus, de se faire entendre... ou du moins le croient-ils, car c'est bien une folle chimère. Voici le navrant état du monde, et ignorer cela ne ferait qu'aggraver notre cas, le cas des catholiques en particulier.
Votre exemple, Pedro, est très parlant et je le trouve donc excellent : celui des trisomiques. Oui, la société protège les handicapés, et surtout ceux qui portent bien visible leur différence. L'individualisme forcené existe au travers de cela, et en même temps, ça pose tout de même quelques garde fous à la société... mais la ou le législateur et les juges tombent facilement d'accord pour les trisomiques, la loi pose des principes opposés pour les croyants : non seulement leur différence invisible (hélas?) fait qu'ils ne sont pas protégés (liberté d'expression oblige), mais ils sont fermement invités à cacher, à taire leur foi! Soyons clairs, cet état de fait, ce qui est ici dénoncé comme une injustice, ne troublera qu'un croyant, mieux, ça ne choquera qu'un pratiquant. Le pratiquant devrait vivre tous les hommes comme étant ses frères, il devrait se vivre comme absolument égal d'un trisomique ou d'un handicapé. Combien d'athées cartésiens tiendraient le même raisonnement? Attention, je ne parle pas d'énoncer un point de vue philosophique : tous rationaliste saura faire appel à deux-trois base existentialistes et humanistes pour vanter une supposée égalité. Non, je parle ici de donner sa vie pour un mongolien. Je parle de ne pas avorter, même avec un diagnostique de trisomie 21 avéré. Je parle de l'égalité vécue dans la chair, de l'égalité face à la vie, pas d'un point de vue de salon. Alors, combien? Très, très peu... voire aucun. Il sont aveugles à ce point, "ils ne savent pas ce qu'ils font". Nous, nous savons qu'ils sont dans cet état depuis le Golgotha, justement! On ne peut donc pas évoquer ce type d 'argument face à eux, pas comme ça : ça leur est inaudible, parfaitement incompréhensible. Le croyant passe donc pour un fondamentaliste obtus, un geignard qui abuse du droit et évoque trop légèrement l'injustice... alors même qu'il ne parle en fait que d'ouverture et de respect fondamental. Mais dans une langue étrangère, effrayante pour le non croyant. Bonjour DamienH, Je comprends votre position. Elle est acceptable mais il y a peut-être une confusion dans les esprits. S'exprimer ne veut pas dire "oeil pour oeil" ou utiliser la violence contre la violence. Je ne suis pas dans ce registre évidement. Effectivement il y aurait deux attitudes à adopter, soit la passivité soit la réaction (maitrisée). Le catholicisme a perdu du terrain dans les sociétés modernes c'est vrai. D'une manière générale les sociétés se sont détournées du vrai Dieu pour des formes de spiritualités transcendantales. Selon moi, c'est l'expression d'une forme de peur de Dieu, peur du vrai culte. D'ailleurs la première phrase du bienheureux pape JP2 le Grand, lors de son élection, fut "n'ayez pas peur". N'ayez pas peur de la vrai foi, du vrai culte, du vrai Dieu, du vrai Sauveur mais aussi n'ayez pas peur des offenses, des attaques, des insultes, des blessures qu'on vous fera au nom du Christ, au nom de notre foi en Christ. On a affaire à des individus férocement athées et anti-catholiques, des ultra-laïques et l'Eglise le sait. Elle n'ignore pas non plus l'état du monde. Pour autant elle ne doit pas être soumise aux aléas, aux opinions du monde. L'Eglise est-elle au service du monde ou au service de Dieu ? L'Eglise devrait se taire au nom de la liberté d'expression ? comprenez-vous cette question ? Moi non mais c'est ce que veulent ces paiens. Se taire ou être passif, pour ma part, c'est répondre qu'ils ont raison. Pourtant ils se trompent sur le Christ et sur le catholicisme. Etre passif, à mon sens, nourrit davantage le mensonge, la confusion et une fausse idée de Dieu. Réagir ! oui mais intelligemment et pacifiquement. J'aurais préféré une réaction des évêques unis plutôt que des manifestations de catholiques. Justement occuper le terrain pour ne pas le laisser aux manifestations dans les rues où se mélangent facilement des délinquants casseurs. Pour moi l'Eglise ne doit pas raser les murs face aux insultes. Au contraire, elle doit dire la vérité sans cesse. Dans cette nuit de la foi elle doit être la lampe posée au plus haut. Elle doit être cohérente avec son propre message. Elle ne peut pas proclamer : "n'ayez pas peur" si elle-même elle a peur de la nuit et des coups. Etre au service de la Parole, au service de la Vérité malgré les coups du malin. Je l'ai dit. C'est un combat spirituel que l'Eglise doit mener sans cesse. On a donc deux visions des choses, deux manières de ressentir ces évènements. Face à l'obscurantisme des ultra-laïques athées l'Eglise doit s'exprimer en vérité même si elle doit en souffrir. P+ | |
| | | DamienH Martyr du forum
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Jeu 15 Déc 2011 - 10:35 | |
| En gestion de situation de crise, dans les cellules psychologiques, la première chose qu'il ne faut absolument pas dire c'est "n'ayez pas peur". C'est comme "ne vous inquiétez pas" ou "calmez-vous" : ces injonction ont automatiquement l'effet inverse. Ha bon, il y a donc des raison pour que j'ai peur, se dit la personne interpellée sous ce mode, je devrais donc m'inquiéter, ou m'énerver? Si l'on veut aider une personne en état de choc, ou une personne anxieuse, il faut s'adresser à elle sur un mode qui lui convient, adapté à elle, et non adapté aux faits, à une vision objective du monde, ou à notre propre façon de voir les choses. Sinon, il vaut mieux se taire. Ce "n'ayez-pas peur" papal ne pouvait être destiné qu'aux croyants, aux personnes vivant déjà la bonne nouvelle et donc, qui n'auront pas peur. Mais là, nous parlons de nous adresser aux athées, de nous faire entendre d'eux, alors même que nous les inquiétons, même lorsqu'on se tait. Le vertigineux vide qu'ils ressentent face à notre foi est déjà un obstacle terrible à l'échange et à la compréhension... nous avons tous pu vivre cela avec plus ou moins d'agressivité en face de nous, dans de simples conversations "amicales". Là, nous parlons d'exprimer une souffrance, un malaise qui, aux yeux de ce public déjà inquiet, est une remise en cause des acquis de la démocratie et des droits de l'homme. L'amalgame intégriste est immédiatement fait, et la presse, le directeur du théâtre, et tous les gens et artistes (ou presque) qui s'expriment sur ce thème véhiculent un message extrêmement négatif sur l'église, et sur les Catholiques en particulier.
Quel est donc notre but? Faire entendre notre opinion? Comme s'il fallait, face à l'insulte, expliquer ce que l'on ressent. Comme si Golgotha picnic necessitait une explication de texte : c'est une souillure sur la robe baptismale de tout chrétien. Est-il besoin d'en remettre une couche, en tenant absolument à signaler publiquement que nous avons été éclaboussés? Que c'est désagréable? Je ne crois pas, d'autant que bien des religieux ont déjà exprimé leur avis sur cette navrante abjection. Personne ne peut douter de l'avis des catholiques, et hélas, nos frères intégristes violents on cru qu'ils devaient encore abonder dans une direction déjà trop évidente. Tout le monde sait, mais ce savoir est vécu de manières très variées. C'est ainsi.
Mais l'église ne doit absolument pas "raser les murs"... aucun croyant ne le doit! Plutôt que de nous plaindre, employons tous les moyens à notre disposition pour dépasser ces tristes méssages, pour noyer dans notre positif ne minable négatif. Occupons le terrains, celui du XXIe siècle et annonçons la bonne nouvelle. Comment? En cessant de nous plaindre, et en activant notre foi et notre créativité. Pourquoi ne pas écrire NOTRE Golgotha picnic? Une pièce de théâtre drôle et profonde dans laquelle des vandales se prétendant artistes seraient pris au piège de leur négation du Christ : ce que l'on nie haut et fort, on le fait exister, car on le place au centre de nos vies. Ecrivons des livres fins, digestes, décalés, dans l'air du temps (il nous faut des centaines de Fabrice Hadjadj!). Que ceux qui ont de l'humour s'emparent des scènes, et soient d'impertinents pénitents... je suis certain que Dieu possède l'humour le plus fin et le plus décalé de la création. Que les managers managent chrétiennement leurs équipes, et que les enseignants soient exemplaires, et ne dissimulent pas leur foi... sans faire de prosélytisme. Que les peintres peignent, que les musiciens composent, que les sculpteurs taillent la pierre... portons le combat pour le Christ dans le vivant, par l'action, et non dans des formes mortes, par la réaction. Je crois que "tendre l'autre joue", ça peut vouloir dire ne pas se soucier du prochain coup, et regarder plus loin, en s'exposant peut-être, mais sans peur. C'est déjà inventer cet avenir meilleur, le regard porté sur demain en préparant son action. C'est rester au contact de cet autre, qui porta le premier coup, mais sans la moindre confrontation, sans se poser en victime, ce qui le stigmatise en bourreau. | |
| | | pedro Modérateur
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Ven 16 Déc 2011 - 12:47 | |
| - DamienH a écrit:
- En gestion de situation de crise, dans les cellules psychologiques, la première chose qu'il ne faut absolument pas dire c'est "n'ayez pas peur". C'est comme "ne vous inquiétez pas" ou "calmez-vous" : ces injonction ont automatiquement l'effet inverse. Ha bon, il y a donc des raison pour que j'ai peur, se dit la personne interpellée sous ce mode, je devrais donc m'inquiéter, ou m'énerver? Si l'on veut aider une personne en état de choc, ou une personne anxieuse, il faut s'adresser à elle sur un mode qui lui convient, adapté à elle, et non adapté aux faits, à une vision objective du monde, ou à notre propre façon de voir les choses. Sinon, il vaut mieux se taire.
Ce "n'ayez-pas peur" papal ne pouvait être destiné qu'aux croyants, aux personnes vivant déjà la bonne nouvelle et donc, qui n'auront pas peur. Mais là, nous parlons de nous adresser aux athées, de nous faire entendre d'eux, alors même que nous les inquiétons, même lorsqu'on se tait. Le vertigineux vide qu'ils ressentent face à notre foi est déjà un obstacle terrible à l'échange et à la compréhension... nous avons tous pu vivre cela avec plus ou moins d'agressivité en face de nous, dans de simples conversations "amicales". Là, nous parlons d'exprimer une souffrance, un malaise qui, aux yeux de ce public déjà inquiet, est une remise en cause des acquis de la démocratie et des droits de l'homme. L'amalgame intégriste est immédiatement fait, et la presse, le directeur du théâtre, et tous les gens et artistes (ou presque) qui s'expriment sur ce thème véhiculent un message extrêmement négatif sur l'église, et sur les Catholiques en particulier.
Quel est donc notre but? Faire entendre notre opinion? Comme s'il fallait, face à l'insulte, expliquer ce que l'on ressent. Comme si Golgotha picnic necessitait une explication de texte : c'est une souillure sur la robe baptismale de tout chrétien. Est-il besoin d'en remettre une couche, en tenant absolument à signaler publiquement que nous avons été éclaboussés? Que c'est désagréable? Je ne crois pas, d'autant que bien des religieux ont déjà exprimé leur avis sur cette navrante abjection. Personne ne peut douter de l'avis des catholiques, et hélas, nos frères intégristes violents on cru qu'ils devaient encore abonder dans une direction déjà trop évidente. Tout le monde sait, mais ce savoir est vécu de manières très variées. C'est ainsi.
Mais l'église ne doit absolument pas "raser les murs"... aucun croyant ne le doit! Plutôt que de nous plaindre, employons tous les moyens à notre disposition pour dépasser ces tristes méssages, pour noyer dans notre positif ne minable négatif. Occupons le terrains, celui du XXIe siècle et annonçons la bonne nouvelle. Comment? En cessant de nous plaindre, et en activant notre foi et notre créativité. Pourquoi ne pas écrire NOTRE Golgotha picnic? Une pièce de théâtre drôle et profonde dans laquelle des vandales se prétendant artistes seraient pris au piège de leur négation du Christ : ce que l'on nie haut et fort, on le fait exister, car on le place au centre de nos vies. Ecrivons des livres fins, digestes, décalés, dans l'air du temps (il nous faut des centaines de Fabrice Hadjadj!). Que ceux qui ont de l'humour s'emparent des scènes, et soient d'impertinents pénitents... je suis certain que Dieu possède l'humour le plus fin et le plus décalé de la création. Que les managers managent chrétiennement leurs équipes, et que les enseignants soient exemplaires, et ne dissimulent pas leur foi... sans faire de prosélytisme. Que les peintres peignent, que les musiciens composent, que les sculpteurs taillent la pierre... portons le combat pour le Christ dans le vivant, par l'action, et non dans des formes mortes, par la réaction. Je crois que "tendre l'autre joue", ça peut vouloir dire ne pas se soucier du prochain coup, et regarder plus loin, en s'exposant peut-être, mais sans peur. C'est déjà inventer cet avenir meilleur, le regard porté sur demain en préparant son action. C'est rester au contact de cet autre, qui porta le premier coup, mais sans la moindre confrontation, sans se poser en victime, ce qui le stigmatise en bourreau. DamienH cela n'a rien à voire avec de la psychologie. Il s'agit de foi, de spiritualité, de confiance et de service de l'Eglise. Le 22 octobre 1978, quand le Pape Jean-Paul II commença son ministère sur la Place Saint-Pierre, les paroles qu’il prononça résonnent encore aujourd'hui : «N’ayez pas peur, au contraire, ouvrez tout grand les portes au Christ». CONGRÉGATION POUR LE CULTE DIVIN ET LA DISCIPLINE DES SACREMENTS "[....] Selon une vieille tradition, pendant la persécution de Néron, Pierre aurait voulu quitter Rome. Mais le Seigneur est intervenu ; il est venu à sa rencontre. Pierre s’adressa à lui et lui demanda : « Quo vadis, Domine ? » (« Où vas-tu, Seigneur ? ») Et le Seigneur lui répondit aussitôt : « Je vais à Rome pour être crucifié une seconde fois. » Pierre retourna à Rome et il y est resté jusqu’à sa crucifixion.
L’époque actuelle nous invite, nous pousse, nous oblige à regarder le Seigneur et à nous plonger dans l’humble méditation du mystère du pouvoir suprême du Christ.
[.....] Le Concile Vatican II nous a rappelé le mystère de ce pouvoir et le fait que la mission du Christ – Prêtre, Prophète-Maître et Roi – continue dans l’Église. Tout le Peuple de Dieu participe à cette triple mission. Et si, autrefois, on déposait sur la tête du Pape la triple couronne, c’était pour exprimer, à travers ce symbole, le dessein du Seigneur sur son Église, à savoir que toute la hiérarchie de l’Église du Christ, et tout le « pouvoir sacré » exercé par elle, ne sont qu’un service, le service qui tend à un unique but : la participation de tout le Peuple de Dieu à cette triple mission du Christ et sa constante fidélité à demeurer sous le pouvoir du Seigneur, lequel tire ses origines non des puissances de ce monde mais du mystère de la Croix et de la Résurrection.
Le pouvoir absolu et très doux du Seigneur répond à ce qu’il y a de plus profond en l’homme, aux aspirations les plus nobles de son intelligence, de sa volonté, de son cœur. Ce pouvoir ne s’exprime pas en langage de force, mais dans la charité et la vérité." (pas un)langage de force, mais (un langage) dans la charité et la vérité quite à être "crucifié une seconde fois". C'est la mission même de toute l'Eglise. Personne ne se plaint au contraire il faut parler en vérité je le répète. Les calculs psychologiques ne fonctionnent pas. On est pas dans ce registre. D'où ma réaction vis à vis des évèques de France assez inaudibles malgé quelques uns. C'est notre mission de proclamer la vérité et de dénoncer le mauvais à temps et à contre temps. Affronter toutes formes de persécutions et ne pas fuire. P+ | |
| | | GrandParleurTiFaiseur Apôtre
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Ven 16 Déc 2011 - 14:03 | |
| 2Timothée
2:23Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu'elles font naître des querelles.2:24Or, il ne faut pas qu'un serviteur du Seigneur ait des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ;2:25il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l'espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité,2:26et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s'est emparé d'eux pour les soumettre à sa volonté.
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| | | DamienH Martyr du forum
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Ven 16 Déc 2011 - 18:08 | |
| - Citation :
- DamienH cela n'a rien à voire avec de la psychologie. Il s'agit de foi, de spiritualité, de confiance et de service de l'Eglise.
Et pourtant, elle ne peut être évacuée la psychologie, ni chez nous croyants, et encore moins chez ceux qui n'ont ni foi, ni spiritualité, ni confiance en l'église. Raisonner en disant qu'il est secondaire que l'autre nous comprenne, en disant que seule compte la vérité du message, est une erreur qui divise. Et le diviseur, c'est l'ennemi du Patron! Le message doit être vrai, fort... mais audible. Sans cela, sa vérité meurt dans la solitude du rejet, et sa force se perd dans le vide... si elle n'est pas prise comme une attaque. Et c'est ce qui se passe, c'est ce que tout le monde peut observer avec cette affaire. Ceci n'est ni une leçon de psycho, ni une dissertation sur la foi ou la théologie, et encore moins mon avis qui serait différent ou opposé au votre, Pedro : ce sont les événements auxquels nous sommes confrontés, dans lesquels nous baignons déjà, les fait véhiculés par la presse, par notre société. Non seulement notre vérité n'est ni entendue, ni comprise, mais elle est pervertie, et les non croyants nous fuient encore plus, et nous comrpennent encore moins. Par le Christ, nous sommes prêtres, supposés répandre la bonne nouvelle. Quel prêtre disperserait ainsi son troupeau? Ferait des homélies inaudibles, inadaptées à son public? Votre propre psychologie vous fait citer des textes forts de la congrégation pour le culte et vous les fait entendre comme en rupture avec ma position. Ma propre psyché me les fait lire comme étant en droite ligne avec ce que je dis. Croyez que celle d'un athée pro-Golgotha picnic, lui ferait lire ces même textes livrés à lui dans cette situation comme un délire anti-démocratique, à la limite de la folie furieuse extrémiste. GPTF donne la clé, au travers de Thimotée : à nous la pédagogie, la patience, l'adaptation à nos adversaires quand nous véhiculons la vérité... et à Dieu la grâce de leur donner la capacité de saisir cette vérité. Soyons plus humbles et plus unis... et plus légers sur ces sordides gamineries pseudo-artistiques. Une fois que l'on dit que c'est du caca, nul besoin d'en manger pendant des mois, en nous flagellant. | |
| | | GrandParleurTiFaiseur Apôtre
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Sam 17 Déc 2011 - 8:48 | |
| La béatitude "des artisans de paix"
La béatitude "des artisans de paix" déclare donc heureux ceux qui font tout pour ramener la bonne entente, la paix entre deux personnes qui ont un différent quelconque. Elle promet de plus que "les artisans de paix" participeront, comme fils et filles au bonheur que le Père établira en son Royaume.
La béatitude des artisans de paix est une béatitude qui part de l’intérieur pour devenir active, elle relève de l'agir (un artisan fait – agit – travaille avec ses mains). Dans cette béatitude de la paix nous y retrouvons de l'action, de l'implication personnelle, nous y voyons aussi comme un résultat de la douceur. Douceur et paix vont ensemble. L'une appelle l'autre, les deux sont opposés à la guerre, à la violence. Un être de douceur pose des gestes de douceur, un être de paix pose des gestes de Paix
La paix est une longue marche qui parfois dure toute la vie. Cette quête interminable de la paix a un trait commun avec les autres béatitudes, perpétuel recommencement. En apprentissage toute notre vie; de chute en chute, de relèvement en relèvement, d'essai en réussite on approche imperceptiblement de l'esprit de pauvreté, de la douceur, de la non-violence, de la sainteté, de la miséricorde. On n'en n'a jamais fini de travailler pour la paix ou même de la pressentir. Elle est un fruit de la présence de l'Esprit Saint. La Paix, fruit de l'Esprit Saint, le démon apporte le trouble…
Nous sommes convoqués : à être artisan de paix, à bâtir une cité de paix; à devenir des entrepreneurs de la paix (initiatives G. Vachon p, 154), à devenir des travailleurs de la paix et non de simples gardiens de la paix, soucieux d’éviter "les histoires", ce qui veut dire confectionner de ses mains, mettre la main à la pâte, s’engager dans une œuvre, y mettre du sien.
Alors comment construire la Paix ? En rejetant la haine; en cessant la guerre; en faisant disparaître la jalousie; en détruisant l’hypocrisie; en éteignant la rancune qui consume lentement le cœur; en privilégiant toutes les qualités aptes à faire régner la paix. Travailler à la promotion de la paix c’est une forme de charité c’est aussi une preuve d’amour, de bienveillance à l’égard des personnes qui nous entourent, de nos ennemis, de nos persécuteurs. La paix se vit dans la réalité de notre quotidien, alors cela implique : pas de médisance, pas de calomnie, pas de colportage qui brisent si facilement la paix. Pour procurer la paix, il faut la posséder, rappelons-nous les 3 passoires de Socrate (Cf. Saveur d’infini p.159).
Le Seigneur invite chacune à être rempli des biens de la paix pour la donner aux personnes qui en manquent. De même que la lumière chasse les ténèbres ainsi dès qu'apparaît la paix, toutes les difficultés sont résolues. La personne qui ramène la vie harmonieuse en elle-même, dans son milieu, qui solidifie l’amitié ne fait-elle pas oeuvre vraiment divine. C'est pourquoi la promesse de cette béatitude s’accomplit, se réalise.
Heureux toi l’artisan de paix ! Heureux es-tu si tu te fais l’artisan de la Paix en faisant le premier pas. Heureux es-tu si tu réussis à enlever en toi tout ce qui est germe de haine : l’injustice, l’indifférence, le mépris de l’autre. Heureux es-tu si tu travailles à la paix en favorisant l’écoute et le dialogue. Heureux es-tu si tu fais tout en ton pouvoir pour y arriver et que tu te rappelles qu’avec moi tu peux tout. L’artisan de paix est appelée "fils, fille de Dieu". Je vous laisse ma paix, avait dit Jésus avant de mourir, mais non point comme le monde la donne. Paix qu'il faut vivre tout simplement en respectant la règle d'or de Évangile : « Tout ce que vous voulez que les gens fassent pour vous, faites-le pareillement pour eux, car c'est là la loi et les prophètes. » (Mt 7, 12). « Vous aurez alors la Paix , la Joie au goût d'éternité » (Robert Lebel) Soeur Lise Marsan de la congrégation des Soeurs des Saints Coeurs de Jésus et de Marie | |
| | | pedro Modérateur
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Sam 17 Déc 2011 - 9:46 | |
| - DamienH a écrit:
-
- Citation :
- DamienH cela n'a rien à voire avec de la psychologie. Il s'agit de foi, de spiritualité, de confiance et de service de l'Eglise.
Et pourtant, elle ne peut être évacuée la psychologie, ni chez nous croyants, et encore moins chez ceux qui n'ont ni foi, ni spiritualité, ni confiance en l'église. Raisonner en disant qu'il est secondaire que l'autre nous comprenne, en disant que seule compte la vérité du message, est une erreur qui divise. Et le diviseur, c'est l'ennemi du Patron! Le message doit être vrai, fort... mais audible. Sans cela, sa vérité meurt dans la solitude du rejet, et sa force se perd dans le vide... si elle n'est pas prise comme une attaque. Et c'est ce qui se passe, c'est ce que tout le monde peut observer avec cette affaire. Ceci n'est ni une leçon de psycho, ni une dissertation sur la foi ou la théologie, et encore moins mon avis qui serait différent ou opposé au votre, Pedro : ce sont les événements auxquels nous sommes confrontés, dans lesquels nous baignons déjà, les fait véhiculés par la presse, par notre société. Non seulement notre vérité n'est ni entendue, ni comprise, mais elle est pervertie, et les non croyants nous fuient encore plus, et nous comrpennent encore moins. Par le Christ, nous sommes prêtres, supposés répandre la bonne nouvelle. Quel prêtre disperserait ainsi son troupeau? Ferait des homélies inaudibles, inadaptées à son public?
Votre propre psychologie vous fait citer des textes forts de la congrégation pour le culte et vous les fait entendre comme en rupture avec ma position. Ma propre psyché me les fait lire comme étant en droite ligne avec ce que je dis. Croyez que celle d'un athée pro-Golgotha picnic, lui ferait lire ces même textes livrés à lui dans cette situation comme un délire anti-démocratique, à la limite de la folie furieuse extrémiste. GPTF donne la clé, au travers de Thimotée : à nous la pédagogie, la patience, l'adaptation à nos adversaires quand nous véhiculons la vérité... et à Dieu la grâce de leur donner la capacité de saisir cette vérité. Soyons plus humbles et plus unis... et plus légers sur ces sordides gamineries pseudo-artistiques. Une fois que l'on dit que c'est du caca, nul besoin d'en manger pendant des mois, en nous flagellant. Bonjour, DamienH, je ne dit pas que l'Eglise de France doit, à chaque présentation de ce spectacle, monter au créneau médiatique. Ce que je voulais dire c'est qu'elle doit être unie, à travers les évêques, pour porter un message de raison et de tristesse à l'Art dans son ensemble. Exprimer une souffrance mais aussi le besoin qu'elle a de s'interroger sur ses limites éthiques. Et puis la psychologie n'a pas sa place dans la foi parce que le message du Christ s'adresse à tous, à des Hommes de bonne volonté capable de se remettre (sa propre vie) en question. Je l'ai dit plus haut. Nous sommes au service de Dieu, pas au service du monde qui renie de plus en plus le christianisme. Tenir compte du phénomène psychologique reviendrait à ne rien proclamer tellement nous sommes différents les uns les autres. Il s'agit, pour chacun de nous, de faire un choix libre et responsable au regard de la Vérité. En définitive, une seule chose nous rassemble: la Foi et l'Eglise. La foi comme l'absence de foi ne relèvent pas de la psychologie. La foi relève d'une adhésion libre et volontaire de la raison à la Parole. Croire ou na pas croire reste un engagement personnelle. L'aspect psychologique est totalement secondaire et très peu importante puisque les seuls messages audibles seront ceux qui iront dans leur sens du poil. La Vérité n'a pas de prix. Ce n'est pas de notre faute s'ils ne veulent rien entendre mais j'entends bien vos arguments GPTH et vous. P+ | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Sam 17 Déc 2011 - 11:20 | |
| Si je suis d'avis qu'il ne faut pas tout psychologiser, en revanche, je ne suis pas d'accord à éliminer la psychologie pour ce qui concerne le choix spirituel qu'une personne fait. Car beaucoup de ces choix (ou non-choix...mais ne pas choisir, c'est encore choisir... le mauvais camp !) qui sont faits sont déterminés par des blessures psychiques. Je rappelle que l'âme humaine (à ne pas confondre avec l'esprit) est composée de nos facultés psychiques : intelligence, mémoire, volonté, imagination et affectivité (grosso modo selon saint Thomas d'Aquin). Ce sont ces facultés qui sont directement touchées par les blessures de la vie. Si la mémoire est aliénée par des souvenirs douloureux du père, par exemple, le regard que porte la personne sur la paternité de Dieu sera embrouillée, ou encore, si la relation à la mère est castatrice, le regard que porte la personne sur l'Église, qui est Mère, sera aussi aliéné, par transferts et projections psychologiques. Comme je le dis, il ne faut pas psychologiser le péché mais il faut prendre en compte ce que les sciences humaines nous ont donné à connaître pour mieux intégrer la foi. C'est tout le travail de la guérison intérieure que propose la Famille de saint Joseph. Je crois que notre monde occidental d'aujourd'hui est dans une profonde pathologie en ce qui concerne la figure paternelle... je dirais même, qu'il a développé des comportements névrotiques en lien direct avec les conséquences de la mort de Dieu, du Père, annoncée par Nietzsche.
Pour ce qui est de la volonté, nous constatons douloureusement combien elle est aliénée. Saint Paul le dit lui-même : je veux faire le bien qui est à ma portée mais je ne le fais pas et, le mal que je ne veux pas faire, je le fais. Pauvre homme que je suis ! Si la volonté est aliénée, c'est que la liberté est aliénée. Nous avons pris ce don comme la licence de faire n'importe quoi alors que la vraie liberté est la capacité de choisir le Bien (et Dieu est le Bien suprême) sans y être déterminé.
Le démon a seulement accès aux facultés périphériques : l'imagination et l'affectivité. C'est par là qu'il attaque. Voilà pourquoi il est primordial de purifier ces facultés en renforçant les autres : la volonté et l'intelligence. Pour ce faire, une guérison de la mémoire doit s'opérer en faisant l'anamnèse, bien accompagné par un prêtre-un religieux-une soeur, des noeuds qui empêchent d'être libre... pour aimer. Cette opération n'est pas le fruit d'une séance chez le psy mais, en faisant usage des outils de la psychologie, laisser le Christ toucher ces blessures de la mémoire - par exemple en Lui demandant de laisser couler une seule goutte de son Précieux Sang qui a coulé de la couronne d'épine, sur nos blessures psychiques, spécialement sur la mémoire, invoquant la victoire de la Croix sur toutes nos blessures. C'est douloureux mais c'est un passage (une pâque) obligé afin de renaître en Lui. Le laisser peu à peu planter sa Croix victorieuse sur toutes les terres de notre vie, sur toutes les terres de notre psychisme blessé.
Pour en revenir à Golgotha picnic, je crois que c'est symptomatique de la névrose contemporaine dont je parle plus haut...
Plus nous réalisons que nous sommes des pécheurs blessés, moins nous nous étonnons du péché de nos frères, aussi violents et païens soient-ils, car si nous avons la foi, ce n'est aucunement en raison de nos mérites, c'est par pure grâce et si ce n'était de la grâce, je serais peut-être aussi violente et haineuse que le commun des mortels de notre époque. Comme disait la petite Thérèse : accepter de manger à la table des pécheurs - càd laisser le Christ nous dévoiler jusqu'où il est allé dans les profondeurs et les replis de nos péchés et de nos pulsions de morts - afin de reconnaître que oui, ces gens, ces blasphémateurs, ne savent pas ce qu'ils font... autrement ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire, mon Dieu et mon Roi... | |
| | | DamienH Martyr du forum
| Sujet: Re: "golgotha picnic" / diocèse de Paris Sam 17 Déc 2011 - 12:17 | |
| Quand on en est au stade ou l'on parle de psychologie, c'est qu'on est dans une phase de réflexion. Sans quoi... on vit, et on agit! Les gens qui "psychologisent" tout sont simplement dans le déni, dans la fuite de la vie. Tu as donc bien raison de souligner que ce travers est symptomatique chère frangine, tout comme toute obsession peut l'être. Etre mono-maniaque revient à exclure "le reste" et c'est toujours le symptôme d'autre chose d'enfoui... et le "psy de supermarché" est très à la mode, ces temps-ci, tout comme l'athéisme peut l'être. Le deux ne visent hélas qu'à éliminer ce que l'on ne parvient pas à expliquer et/ou à vivre. Des réductions, en somme. Quand on écrit ici, on est en phase de réflexion, et donc, je partage mon point de vue, qui touche à ce domaine psy que je connais bien. Mais je ne saurais pas le dissocier de la foi et de l'action de Dieu en nos esprits et en nos coeurs. Notre structure psychologique est même, selon moi, déterminée en grande partie par le fait de croire en plus grand que soi ou de se penser "ce qu'il y a de plus grand". - Citation :
- Plus nous réalisons que nous sommes des pécheurs blessés, moins nous nous étonnons du péché de nos frères
Ca illustre ce que je vient de dire : plus on se connaît sois-même, plus on est à même de s'ouvrir à l'autre. C'est un schéma psychologique évident et basique, et pourtant, on parle bien de péché et de foi. AU passage Hélène, et histoire de ne pas trop psychologiser ce message, j'adore cette maxime. Merci, car elle est une eau fraîche qui pose les bases de la confiance, de la patience et de l'humilité... valeurs auxquelles j'aspire, et qui sont pour moi la base de la foi et de toute exploration de soi, avec l'aide de Dieu. | |
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