Voici un texte concernant l'oecuménisme actuel vécu à Rome.
L’œcuménisme spirituel, la voie vers l’unité
Le cardinal Walter Kasper, président du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, est intervenu ce matin dans le cadre des 42èmes Journées des Questions Pastorales, organisées par le Centre Sacerdotal Montalegre et la Délégation diocésaine de l’œcuménisme de l’archevêché de Barcelone auxquelles participent plus de 450 personnes avec des représentants de plusieurs confessions.
« Les chrétiens doivent tous travailler pour atteindre la pleine communion que le Seigneur nous demande ». C’est avec cette introduction que l’archevêque de Barcelone, Mgr Lluis Martinez Sistach, a ouvert les 42èmes Journées des Questions Pastorales.
La conférence du cardinal Kasper a été l’évènement principal de la journée. Dans son intervention, il a affirmé qu’au cours des quarante dernières années « le dialogue œcuménique a fait de grands pas » qui ont rendu possible « des approches substantielles en plusieurs domaines et d’arriver à un consensus dans certains cas ». Dans ce bilan positif il y a la récente visite du pape Benoît XVI au patriarche œcuménique et la visite à Rome de l’archevêque d’Athènes et de toute la Grèce que le cardinal Kasper qualifie d’ « historiques ».
« Malgré tous ces progrès si encourageants, il faut avouer, qu’au-delà des difficultés particulières, normales, qui font partie de la vie, le dialogue est dans une impasse. Ceci dit, il y a toujours des colloques, des rencontres, des visites et un échange de courriers » déclare le cardinal qui constate que parmi les raisons de cette situation, il y a le fait que « après avoir dépassé de nombreux malentendus et être arrivé à un consensus fondamental, nous nous heurtons maintenant au noyau dur de nos différences ecclésiologiques » et qui poursuit en pariant sur un œcuménisme spirituel, « cœur du mouvement œcuménique », qui n’est pas tant centré sur les dialogues théologiques que sur « la prière œcuménique commune, la conversion personnelle et la réforme institutionnelle, la pénitence et l’effort pour la sanctification personnelle ».
Et c’est dans ce sens qu’il a encouragé les confessions chrétiennes à « une coopération en faveur de la vie, de la justice, des droits de l’homme et de la paix ». Grâce à cette collaboration, dit-il, « nous nous connaissons de mieux en mieux et nous grandissons ensemble »
Kasper a précisé, pour finir, l’objectif du dialogue œcuménique : « Il ne s’agit pas d’une fusion comme celles que pratiquent les grandes entreprises internationales dans notre monde globalisé ; ce n’est pas non plus un système complexe, au niveau spéculatif ou institutionnel, où les contraires s’annulent, suivant une dialectique hégélienne. Et la différence de fond entre dialogue et dialectique se situe à ce niveau-là. Certes, le dialogue essaie de dissiper les malentendus et de dépasser les divisions entre les partenaires, pour atteindre la réconciliation. Or, la réconciliation proprement dite n’efface pas l’altérité de l’autre, ne l’absorbe ni ne l’aspire pour la faire disparaître. Au contraire, la réconciliation reconnaît l’autre en son altérité. On ne parvient pas à l’unité et à la charité lorsque l’identité de l’autre est annulée ou absorbée, mais au contraire, lorsque celle-ci peut être enfin pleinement confirmée ».
À l’occasion de cette intervention, il a présenté son livre Œcuménisme spirituel, guide pastoral sur la pratique de l’œcuménisme.
Présentation de la 3ème assemblée œcuménique
C’est lors de la rencontre œcuménique qui a eu lieu à Barcelone, dans le cadre des 42èmes Journées de Questions Pastorales, qu’a été présentée la 3ème assemblée œcuménique européenne (AEE).
La 3ème Assemblée Œcuménique Européenne a été présentée dans le cadre de la 42ème Jurnée des Questions Pastorales, à Barcelone. Il s’agit d’une initiative conjointe du conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) – catholiques – et de la conférence des églises européennes (CEC) qui regroupe les confessions chrétiennes hormis l’Église catholique, et a pour objectif de contribuer à une plus grande compréhension mutuelle, et au rapprochement des différentes confessions chrétiennes. La phase finale aura lieu à Sibiu (en Roumanie), avec le déroulement, du 4 au 9 septembre, de neuf forums de dialogue sur les défis historiques de l’Église dans le Vieux Continent.
Le professeur Pedro Rodriguez, délégué de la prélature de l’Opus Dei en cette 3ème AEE, a présenté aux personnes présentes cette Assemblée Œcuménique.
Catholiques, orthodoxes, protestants : à la recherche de points d’union
Sous le conseil du cardinal Kasper qui demande de chercher des points d’union dans le travail pastoral, la rencontre œcuménique a eu lieu autour d’une table ronde interconfessionnelle, centrée sur la réponse des chrétiens à une société laïciste. Parmi les participants, on trouve son Excellence Dimitri Tsiamparlis, vicaire général de l’archevêque métropolitain d’Espagne et du Portugal de l’Église orthodoxe grecque du patriarcat œcuménique de Constantinople, Mgr Adolfo Gonzalez Montes, évêque d’Almeria et président de la commission des relations interconfessionnelles de la conférence épiscopale espagnole, Mgr Carlos Lopez Lozano, évêque de l’Église espagnole réformée épiscopale, le Révérend Antonio Cruz Suarez, pasteur de l’Église évangélique unie et le professeur Domènec Melé, directeur du département d’éthique de l’IESE.
Mardi 20 février, il y a eu une deuxième table ronde interconfessionnelle, centrée sur les actions en faveur des plus démunis avec l’intervention du Révérend Josep Monells, ex-directeur européen d’AGAPE, Association internationale protestante, le professeur Salvador Bacardit, délégué de Caritas de Barcelone et le vicaire épiscopal Josep Masabeu, le directeur du centre Braval de Barcelone, le père Aurel Bunda, prêtre orthodoxe et le révérend Javier Garcia, pasteur évangélique et directeur européen d’AGAPE.
Différentes confessions
On peut citer aussi, entre autres, la présence à cette rencontre de : Mgr Joan Carrera, évêque auxiliaire de Barcelone, Mgr Pere Tena, évêque auxiliaire émérite de Barcelone, Mgr Joan Eric Vives, évêque de la Séo d’Urgell et secrétaire de la CET ; Mgr José Angel Saiz, évêque de Tarrasa, Mgr Roma Casanova, évêque de Vic ; l’abbé Antoni Pujals, vicaire délégué de la prélature de l’Opus Dei à Barcelone ; le père Joan Botam, président du centre œcuménique de Catalogne ; le docteur Antonio Matabosch, représentant catholique du groupe de travail stable des religions ; le père Joan Garcia, de l’Église orthodoxe du patriarcat de Serbie ; le père Vladimir Abrosimov, de l’Église orthodoxe du patriarcat de Moscou ; le père Aurel Bunda, de l’Église orthodoxe du patriarcat de Roumanie ; le révérend Antonio Cruz Suarez, pasteur de l’Église évangélique unie ; le révérend Felipe Carmona, pasteur évangélique et Guillem Correa, du centre évangélique de Catalogne ; Jorge Mario Burdman, de la communauté israélite de Barcelone et Mario Saban, de la communauté israélite de Barcelone.
Le Centre Sacerdotal Montalegre
Le Centre Sacerdotal Montalegre est promu par la Société Sacerdotale de la Sainte Croix, une association de prêtres intrinsèquement unie à la Prélature de l’Opus Dei. Cette association propose aux prêtres diocésains un accompagnement spirituel, pour les encourager dans leur activité pastorale, et pour promouvoir l’unité entre les prêtres, autour de leur évêque.
amicalement, alfred.
Source: Lettre de la prélature de l'Opus Dei du 26 avril 2007.