Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 17,1-11a.
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée.
Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde.
J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé.
Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi,
et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Il est difficile d'entrer dans un tel texte avec sa seule raison, car la raison achoppe sur ce triplet : les disciples, Jésus-Christ, Dieu le Père.
Dans ce qu'il demande au Père, Jésus ne cesse de passer avec aisance de l'un à l'autre, tandis que le lecteur, handicapé par la pensée à deux temps, éprouve des difficultés à entrer dans ce mouvement de pensée: il est contraint de faire des pauses.
Ce qui s'en dégage, c'est que par le don que le Fils fait de lui-même, chacun des trois se retrouve dans la dynamique de cette communion, sans aucunement perdre son identité première. On découvre ainsi que les disciples de Jésus sont au Père, que c'est le Père qui les a donnés au Fils - et lorsque Jésus demande au Père de le glorifier, il déclare - aussi, qu'il trouve sa gloire en ses disciples.
Tout cela signifie que nous qui croyons, pourvu de garder la Parole et de la mettre en pratique, sommes déjà associés à la vie unitaire du Père et du Fils. Mais tout cela paraîtra d'autant mieux avec la venue de l'Esprit Saint, à la Pentecôte.
Dans la journée d'hier, à propos d'un article de journal, j'ai été frappé par la perplexité de l'auteur au moment de commenter les changements intervenus au sein d'une église locale. C'était même comique de le voir achopper, au point d'user d'un néologisme : il parle de 'perplexicisme' ! Je joins un extrait et un lien ci-dessous; je me suis beaucoup amusé !
Au total, beaucoup de bonheur. Du bonheur, car c'est vrai qu'étant désormais dans l’Église, je dispose d'une sorte de preuve que la vie qui m'anime n'est plus (seulement) celle qui se déroule en ce monde. Le langage qui m'a été donné est vraiment 'nouveau' - ce qui suppose que mon esprit, lui aussi, a acquis une liberté et une vie nouvelles.
(*) Extrait d'article Libre Belgique:
"Bref, si l’orage grondait sur le plateau de Lauzelle, il était aussi dans bien des têtes de tous âges et de toutes origines qui ont voulu rencontrer Mgr Léonard après la messe pour lui demander de plus amples explications sur le "surprenant choix" de deux prêtres dont l’esprit et les pratiques ne leur semblent guère compatibles avec l’esprit paroissial néolouvaniste, très conciliaire, mais aussi volontiers critique, voire contestataire comme il sied dans un environnement universitaire. Selon l’archevêque, il a dû réagir au fait que les évêques de Liège et de Tournai entendaient absolument récupérer les abbés Hannosset et Cossement "indispensables dans leur diocèse". Une version qui n’est pas celle de l’environnement paroissial néolouvaniste où l’on évoque clairement un parachutage charismatique volontaire et on n’en veut pour preuve que les deux curés en voie de départ ont été les tout derniers avertis de ce qui se profilait ! Une version contre une autre où un chat, voire un cha(noine), ne retrouverait pas ses petits, car cela s’est fait dans la plus parfaite culture du secret et en plus par un évêque gêné aux entournures. "
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/738897/louvain-la-fronde-ecclesiale.html
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