On en pense quoi ?

GrandParleurTiFaiseur a écrit:

Luc 18, 18-22 (voir aussi dans Matthieu 19 et Marc 10)
Un notable l'interrogea en disant : " Bon maître, que me faut-il faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? "
Jésus lui dit : " Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul.Tu connais les commandements : Ne commets pas d'adultère, ne tue pas, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. "
- " Tout cela, dit-il, je l'ai observé dès ma jeunesse. "
Entendant cela, Jésus lui dit : " Une chose encore te fait défaut : Tout ce que tu as, vends-le et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi. "


Peut-être qu'il est nuisible à l'homme de croire qu'il est bon ?

C'est exactement le passage qui m'est venu en tête à la lecture de la citation du Dalaï Lama. En effet, Jésus (même s'Il est Dieu en sa Personne) affirme que seul Dieu est Bon (en plénitude, en tout son Être). Nous, hélas, avons la capacité d'être mauvais, d'être lâches, de mentir, de haïr, de blasphémer, etc. "Dieu est infiniment pauvre, Il ne peut qu'aimer" disait le père Verlinde. Si seul Dieu est Bon, c'est donc de Lui seul que nous pouvons recevoir la bonté en nous. Nous ne sommes pas mauvais par essence mais nous sommes nés dans un monde blessé par le péché. Nous ne sommes pas bon naturellement mais surnaturellement. Évidemment que tout homme quel qu'il soit est capable de faire le bien. Mais c'est toujours l'Esprit Saint qui agit en lui à travers l'acte bon, qu'il le sache ou non.

Je pense aussi à cette parole que Jésus répond aux pharisiens qui se croyaient justes : les prostitués vous précèdent dans le Royaume des cieux. En effet, ce n'est pas selon le statut, l'origine ou la religion que Dieu nous jugera mais selon notre coeur. Comme disait saint Jean de la Croix (ou était-ce Thérèse d'Avila ?) : "Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l'Amour". Dieu saura juger de manière juste. À celui qui a beaucoup reçu (le catholique) il sera demandé davantage de comptes... haut les coeurs ! Vite... convertissons-nous ! Jésus vomit les tièdes (Apocalypse 3, 16)...

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Bien sûr que l'homme a le libre arbitre mais la liberté, la vraie est : "la capacité de choisir le Bien sans y être déterminé" (Jean-Paul II). Tout homme peut entendre ce murmure de l'Esprit Saint en son coeur : fais-ceci, ne fais pas cela. C'est en connaissant ce bien qu'il peut le choisir et c'est dans ce choix qu'il est vraiment libre. Le libre arbitre suppose que nous pouvons également choisir le mal (càd ne pas choisir le bien) mais dans ce cas, nous ne sommes pas vraiment libres.

Je ne sais pas si je suis plus claire...

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C.-J. a écrit:

Hélène a écrit:

Le libre arbitre suppose que nous pouvons également choisir le mal (càd ne pas choisir le bien) mais dans ce cas, nous ne sommes pas vraiment libres.

Là ! Je ne comprends plus rien ! lol

Il me semble que Dieu nous laisse notre libre arbitre, dans un 1er temps, pour choisir entre le bien et le mal justement.

Il me semble encore (je me trompe peut être) que c'est pour cette raison que nous observons, depuis la nuit des temps je dirais, autant d'horreurs.
Si Dieu ne nous voulait pas libres (d'où le fait que je ne comprends pas du tout quand vous écrivez, Hélène, que si nous pouvons choisir entre le bien ou le mal, alors nous ne sommes plus libres), il n'y aurait pas le mal sur terre.

Je ne crois pas que l'on puisse dire que Dieu nous laisse notre libre arbitre, donc libres de faire le choix entre le bien ou le mal, donc libres de le (Dieu) suivre ou de cheminer avec Satan, et dans un même temps dire que le libre arbitre (ce que Dieu veut pour nous) ce n'est pas être libres.

C'est moi qui ai du mal à vous comprendre maintenant... ou alors, je m'exprime mal.

Lorsque je parle de la liberté, je ne parle pas du libre-arbitre qui est comme une instance intérieure invisible que je qualifierais de "capacité de choisir".

Lorsque je cite Jean Paul II : "La vraie liberté est la capacité de choisir le Bien sans y être déterminé". Est-ce que ceci est clair pour vous ? Je vous donne deux illustrations : 1) la fleur est belle mais elle n'est pas libre. Elle ne choisit pas d'être belle ni quand elle se fanera. Elle est déterminée à être belle et à se faner un jour. 2) Je suis libre de soulever un dix tonnes mais ma capacité physique ne me le permet pas. Suis-je encore libre malgré cette limite qui m'est imposée ? Bien sûr. C'est la même chose pour le bien spirituel. Je suis libre de "choisir le mal" (par exemple commettre l'adultère) car Dieu m'a accordé le don de la liberté mais ma nature - surélevée par la grâce en raison de la Rédemption accomplie pour moi en la Personne du Christ (parce que je suis fille bien-aimée et rachetée de Dieu) - ne me le permet pas. Suis-je toujours libre ? Plus que jamais ! Cette obéissance à l'Amour (choisir le Bien en renonçant au péché) me rend libre (la Vérité vous rendra libre). Ce qui fortifie mon libre-abritre... pour choisir le Bien. Si je choisis le mal (qui est toujours l'absence du Bien comme le froid est l'absence de chaleur ou que la ténèbres est absence de lumière), je ne suis pas vraiment libre mais ma liberté est aliénée. Il faut laisser le Christ libérer ma liberté...

Je crois qu'à la base il faut faire une distinction entre le libre-arbitre et la liberté. Dieu nous a donné la liberté (comme Il est souverainement libre Lui-même) mais le libre-arbitre me semble plus une construction humaine psychologique. La liberté serait le don que Dieu nous a fait tandis que le libre-arbitre est le moyen que nous utilisons pour choisir, mais il n'est pas la liberté en soi. Il est comme l'outil qui nous aide à atteindre la vraie liberté pour laquelle nous avons été créés et à laquelle nous sommes appelés.

N'hésitez pas si je ne suis pas encore claire...

Fraternellement,
Hélène