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| Jésus et la condition des femmes | |
| | Auteur | Message |
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boisvert Martyr du forum
| Sujet: Jésus et la condition des femmes Mar 5 Fév 2013 - 4:32 | |
| Le mardi de la 4e semaine du temps ordinaire
Lettre aux Hébreux 12,1-4. Méditez l'exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 5,21-43. Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de lui. Il était au bord du lac. Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma petite fille est à toute extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait. Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans... - Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré -. . . cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. Car elle se disait : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » A l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondaient : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : 'Qui m'a touché ? ' » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste. Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Mais Jésus reprit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger encore le Maître ? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » Il ne laissa personne l'accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui l'accompagnent. Puis il pénètre là où reposait la jeune fille. Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher - elle avait douze ans. Ils en furent complètement bouleversés. Mais Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache ; puis il leur dit de la faire manger.
Notre prêtre a bien saisi que l’Évangile de ce jour nous montre Jésus particulièrement attentif à la condition féminine. Et saint Marc fait se chevaucher ici deux récits, deux situations différentes et deux "relèvements".
D'une part, la fille du notable Jaïre: à l'âge de la puberté, elle se retrouve à demi-morte, comme en léthargie, coincée entre deux vies, entre l'enfance et l'âge adulte, l'ancien et le nouveau, la volonté de son père et sa mère - présente mais quasi absente - de ce récit.
D'autre part, la femme aux pertes de sang, aux hémorragies: celle subit cet état depuis douze années déjà et mène de front un double combat. Contre la maladie d'abord et contre les préjugés ensuite. Car si les juifs considèrent une femme comme impure durant la période de ses règles, combien plus impure cette femme atteinte d'une maladie aussi ... redoutable !
Il est assez clair que les deux personnages féminins de ce récit sont comme "empêchées" dans leur développement personnel. En partie du fait de leur fragilité, et en partie à cause de la rigidité de la condition faite aux femmes à cette époque.
Une idée m'est venue : la femme qui souffre d'hémorragies a peut-être commencé à chercher un médecin capable de la guérir... à partir du même âge que la fille de Jaïre, c'est-à-dire au moment de sa maturité sexuelle. Et lorsque l'on s'étonne qu'aux deux femmes, la plus jeune et la plus âgée, Jésus donne le nom de "fille" - c'est que très probablement, la femme malade n'a pas trouvé de fiancé à cause de sa maladie. Quel homme juif voudrait d'une femme qui souffre d'une telle maladie, qui la rend "impure" aux yeux de la Loi ?
Avant même de guérir l'une et l'autre, Jésus leur adresse le même langage libérateur: à l'enfant, il dit "Jeune fille" et à la femme, il dit "Ma fille" et c'est à la vie qu'il les renvoie toutes deux, en les laissant totalement libres de leurs choix futurs. Guéries, et non seulement guéries, mais également : délivrées, c'est-à-dire : rendues libres. Alors, que plus personne ne me dise que Jésus est "un peu macho" et qu'Il n'a pas rencontré la condition féminine.
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| | | gerardh Apôtre
| Sujet: Re: Jésus et la condition des femmes Mar 5 Fév 2013 - 7:30 | |
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Bonjour,
Voici quelques commentaires à partir de sources Bibliquest sur la Lettre aux Hébreux 12,1-4, et particulièrement le verset 3 : « Méditez l'exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement ».
Jésus ayant atteint la gloire qui lui était due, devient notre exemple dans les souffrances qu’il a traversées pour y arriver ; c’est pourquoi nous ne devons ni perdre courage ni nous lasser. Nous n’avons pas encore, comme Lui, perdu la vie pour glorifier Dieu et pour le servir. Il est remarquable de voir de quelle manière l’apôtre engage les Hébreux croyants à se débarrasser de toute entrave, soit péché soit difficulté, comme s’ils n’avaient rien à faire qu’à les rejeter comme un poids inutile. Et de fait, quand on regarde à Jésus, rien n’est plus facile ; quand on ne regarde pas à Lui, rien de plus impossible !
Quelques autres commentaires sur l’Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 5,21-43 (les observations de nature prophétique qui vont suivre pourront surprendre certains lecteurs, mais j’ai pensé qu’il pourrait quand même être intéressant de les proposer à la réflexion) :
En chemin vers la maison de Jaïrus, où est couchée sa fille qui est à toute extrémité, il est arrêté par la femme qui a une perte de sang. Son mal dure depuis douze ans et échappe complètement à la compétence des médecins. Son cas à elle est désespéré, tout comme l’était celui du démoniaque. Lui était irrémédiablement captif d’une foule de démons, elle l’est d’une maladie incurable.
De nouveau, nous pouvons y voir une analogie avec l’état spirituel de l’humanité, et particulièrement avec les efforts d’une âme réveillée, comme cela nous est décrit en Romains 7.
Beaucoup de luttes, beaucoup d’efforts sincères, mais aucun soulagement comme résultat ; c’est plutôt une aggravation de l’état du malade qui décrirait le cas qui nous est présenté ici, jusqu’à ce que l’âme arrive au bout de ses recherches et, après avoir tout dépensé, entende parler de Jésus. Alors, quand elle a cessé tout effort pour obtenir une amélioration et qu’elle est venue à Jésus, lui se révèle être le grand Libérateur.
Le Seigneur distingue entre la vraie foi et l’empressement de la foule qui était attirée par ses miracles et les bienfaits qu’elle recevait de lui. La sincérité ne manquait pas à ceux qui composaient la multitude ; le peuple voyait les miracles et jouissait de leurs effets, seulement il n’avait pas la foi en la personne de Jésus. Dans le cas de la femme, nous pouvons parler de foi même si elle est imparfaite. Elle a confiance dans la puissance de Jésus, puissance si grande que même ses vêtements la communiquent. Cependant elle doute de pouvoir parvenir jusqu’à lui. Les foules qui se pressent l’en empêchent et elle ne se rend pas compte à quel point lui, le parfait Serviteur, est à la disposition de tous ceux qui ont besoin de lui. Cependant, la guérison dont elle a besoin, elle la reçoit en dépit de tout. L’accès dont elle a besoin est rendu possible et la bénédiction lui est apportée. Satisfaite de cette bénédiction, elle se serait éloignée furtivement. Mais il ne doit pas en être ainsi. Elle aussi doit témoigner de ce que la puissance de Jésus a fait, et par là elle doit recevoir une autre bénédiction pour elle-même. La façon qu’a notre Seigneur d’agir envers elle est pleine d’instruction spirituelle.
La manière dont il soutient la foi vacillante du chef de synagogue est très belle. Jaïrus avait été tout à fait confiant que Jésus pouvait guérir, mais maintenant, il s’agit de la mort. C’est la grande mise à l’épreuve de sa foi et aussi de la puissance de Jésus. « Ne crains pas, crois seulement », est la parole qui vient à lui. La foi en Christ ôtera la peur de la mort pour nous comme pour cet homme.
La mort n’était qu’un sommeil pour Jésus ; cependant les pleureuses professionnelles se moquent de lui dans leur incrédulité. Il les met dehors et, en la présence des parents et de ceux de ses disciples qui sont avec lui, il ramène l’enfant à la vie. Ainsi, pour la troisième fois dans ce chapitre, la délivrance est apportée à quelqu’un dont le cas est désespéré à vues humaines.
Ces deux récits exposent aussi au figuré le service de Jésus ici-bas. Il était venu pour guérir Israël mourant, tel qu’était la fille de Jaïrus, et qui, comme elle, mourut ; mais si sa guérison était impossible dans l’état où il se trouvait, si la mort est la fin de l’homme et d’Israël selon la chair, Dieu possède la puissance pour ressusciter. C’est ce que le Seigneur accomplira pour son peuple à la fin, selon Ézéchiel 37. En attendant ce moment-là, tous ceux qui sentent leur état de perdition, comme la femme qui toucha Jésus, peuvent venir par la foi profiter individuellement des ressources de la grâce et être sauvés. Cette œuvre s’accomplit, depuis les jours où Jésus était ici-bas, jusqu’à son retour.
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| | | GrandParleurTiFaiseur Apôtre
| Sujet: Re: Jésus et la condition des femmes Mar 5 Fév 2013 - 8:32 | |
| - boisvert a écrit:
Une idée m'est venue : la femme qui souffre d'hémorragies a peut-être commencé à chercher un médecin capable de la guérir... à partir du même âge que la fille de Jaïre, c'est-à-dire au moment de sa maturité sexuelle. Et lorsque l'on s'étonne qu'aux deux femmes, la plus jeune et la plus âgée, Jésus donne le nom de "fille" - c'est que très probablement, la femme malade n'a pas trouvé de fiancé à cause de sa maladie. Quel homme juif voudrait d'une femme qui souffre d'une telle maladie, qui la rend "impure" aux yeux de la Loi ? Je trouve le raisonnement intéressant . | |
| | | GrandParleurTiFaiseur Apôtre
| Sujet: Re: Jésus et la condition des femmes Mar 5 Fév 2013 - 8:34 | |
| - gerardh a écrit:
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Beaucoup de luttes, beaucoup d’efforts sincères, mais aucun soulagement comme résultat ; c’est plutôt une aggravation de l’état du malade qui décrirait le cas qui nous est présenté ici, jusqu’à ce que l’âme arrive au bout de ses recherches et, après avoir tout dépensé, entende parler de Jésus. Alors, quand elle a cessé tout effort pour obtenir une amélioration et qu’elle est venue à Jésus, lui se révèle être le grand Libérateur.
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Beaucoup de gens vivent ca en général , ca aussi c'est intéressant . | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Jésus et la condition des femmes Mar 5 Fév 2013 - 9:06 | |
| - gerardh a écrit:
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. Il était venu pour guérir Israël mourant... _________
Oui, à la venue de Jésus, l'Israël des Patriarches et de la Loi eût pu être sauvée - à condition de reconnaître le Christ - et se convertir à une pratique religieuse qui n'éloigne plus Dieu de sa créature. Car tous les rites des juifs et toutes leurs règles, leurs interdits, leurs lois, reçues de Dieu certes, mais dont ils ont tiré des centaines d'autres préceptes, ont empêché jusque là que l'homme puisse rencontrer - de manière individuelle - son Dieu. | |
| | | gerardh Apôtre
| Sujet: Re: Jésus et la condition des femmes Mar 5 Fév 2013 - 10:18 | |
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Hello Boisvert,
Je suis bien d'accord avec votre commentaire.
Et j'irais même plus loin. En effet qu'est-ce qui est caractéristique dans ce passage des évangiles ? n'est-ce pas qu'au lieu d'avoir successivement la narration des deux évènements, nous avons une première narration laquelle est interrompue pour laisser la place à un autre évènement, puis est reprise in fine ?
Symboliquement nous avons donc successivement le Seigneur venu chez les siens, mais ils ne l'ont pas reçu. Puis le Seigneur établissant son Eglise, la religion chrétienne, en sauvant celle qui a la foi. Puis Dieu reprenant ensuite ses relations avec son peuple d'Israël, comme cela est plus précisément développé en Romains chapitres 9 à 11.
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| | | GrandParleurTiFaiseur Apôtre
| Sujet: Re: Jésus et la condition des femmes Mar 5 Fév 2013 - 12:12 | |
| - gerardh a écrit:
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Hello Boisvert,
Je suis bien d'accord avec votre commentaire.
Et j'irais même plus loin. En effet qu'est-ce qui est caractéristique dans ce passage des évangiles ? n'est-ce pas qu'au lieu d'avoir successivement la narration des deux évènements, nous avons une première narration laquelle est interrompue pour laisser la place à un autre évènement, puis est reprise in fine ?
Symboliquement nous avons donc successivement le Seigneur venu chez les siens, mais ils ne l'ont pas reçu. Puis le Seigneur établissant son Eglise, la religion chrétienne, en sauvant celle qui a la foi. Puis Dieu reprenant ensuite ses relations avec son peuple d'Israël, comme cela est plus précisément développé en Romains chapitres 9 à 11.
___________ Câline je voyais pas ce passge de même , trop fort les gars . | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Jésus et la condition des femmes Mar 5 Fév 2013 - 15:31 | |
| C'est riche d'enseignements ce passage... Et la méditation du père Verlinde pour en rajouter : - Citation :
- Homélie
(Archive 2009)
Dans le passage que nous venons d’entendre, Saint Marc nous propose deux récits de miracles étroitement imbriqués l’un dans l’autre, qui témoignent de la puissance débordante de vie qui rayonne de Jésus. Tel le rocher frappé par Moïse, Jésus est au désert de nos vies cette source jaillissante, toujours offerte et disponible pour celui qui croit. Un juif pieux, chef de la synagogue, supplie humblement le Seigneur de guérir sa fille de douze ans ; Jésus consent et tente de se rendre à son chevet en se frayant un passage au milieu de la foule. La lenteur de sa progression permet à une femme de s’approcher discrètement de lui. Elle est atteinte depuis douze ans de pertes de sang, maladie incurable qui la rendait impure ; elle va néanmoins toucher Notre Seigneur, mais « par derrière », comme à la dérobée, cachée au milieu de la foule, n’effleurant que son vêtement pour être sûr qu’il ne se rende pas compte de son audace. Saint Marc nous dévoile le mouvement intérieur qui motive cette action : il s’agit d’une foi humble, peut-être encore mêlée de superstition magique, mais parfaitement confiante. En tout cas le résultat de sa démarche ne se fait pas attendre : à l’instant même elle est guérie. Comme elle était ouverte au don de Dieu, elle a instantanément été guérie par l’effusion de l’Esprit offerte en réponse à son mouvement de foi. De sa main elle a touché le corps de Notre Seigneur, mais dans la foi, elle atteignait le Verbe ; contrairement à la foule qui pressait Jésus de toute part, mais ne touchait que son humanité, sans s’ouvrir à sa divinité. Le Seigneur a perçu cette action de l’Esprit émanant de sa Personne ; il cherche à « voir celle qui avait fait ce geste » : il veut contempler le visage de cette femme qui a manifesté une telle foi. La rassurant, il interprète sa guérison : « Ma fille, ta foi t’a sauvée » ; voilà l’essentiel : par sa foi en Jésus, elle est rétablie fille de Dieu ; la guérison physique que Jésus confirme - « Va en paix et sois guérie de ton mal » - n’est qu’un signe de la vie nouvelle qui lui est offerte dans cette rencontre. Croire c’est oser « toucher » Jésus dans la foi, pour accueillir la grâce de la vie, qu’il nous offre en plénitude dans l’Esprit. Le récit continue par la suite du premier épisode - l’appel du chef de la synagogue en faveur de sa petite fille - interrompu par la séquence de la guérison de la femme hémorroïsse. Jésus refuse d’accueillir le message de la mort de l’enfant - « L’enfant n’est pas morte : elle dort » - et exhorte le père à la confiance : « Ne crains pas, crois seulement » : le thème de la foi demeure au centre du récit, une foi qui non seulement triomphe de la maladie, mais qui ose défier la mort. Le Seigneur sait bien que la petite est morte, mais le Prince de la vie refuse de nommer son ennemie. Se situant déjà dans la perspective de la victoire de résurrection, il lui ordonne : « Lève-toi », ce qui peut se traduire : « réveille-toi » ou « ressuscite » - il s’agit du même verbe égero - c'est-à-dire participe à ma vie : je te la donne en partage. Pour tirer tous les enseignements de ce récit, il nous faut encore mettre en relation les deux guérisons que Saint Marc encastre intentionnellement. Ce n’est pas par hasard que l’évangéliste nous signale que la femme est malade « depuis douze ans », durée qui correspond exactement à l’âge de la jeune fille ; outre la valeur symbolique de ce chiffre, qui renvoie aux douze tribus d’Israël, il fait le lien entre les deux récits et nous invite à les interpréter ensemble. La femme âgée représente l’Israël ancien, la « fille » de Sion, l’humanité atteinte de maladie mortelle. Mais une fois guérie de son mal, cette veille femme devient la jeune fille en âge de mariage (12 ans), que Jésus saisit par la main comme un fiancé entraînant sa fiancée pour l’introduire chez lui. Ainsi les deux figures féminines représentent ensemble l’humanité, blessée par le péché, mais appelée, à travers la guérison que procure la foi, à devenir la Jérusalem céleste qui descend du ciel toute parée pour son Epoux (Apoc 21,2). Peut-être pouvons-nous aussi y lire une anticipation du passage à travers le voile de la mort : lorsque nous fermerons les yeux de nos corps épuisés, nous ouvrirons ceux de notre cœur sur le visage du Bien-Aimé, qui nous introduira dans son cellier, pour nous « faire manger » de la manne éternelle.
« Seigneur Jésus, depuis que le péché est entré dans le monde, la vie nous réserve à tous notre part de souffrance. Mais dans la foi nous savons que nous ne traversons pas seuls cette vallée de larmes : tu marches avec nous chaque jour, portant nos croix plus que nous-mêmes. Tu t’es fait l’un de nous pour que par la foi, nous puissions te “toucher”, et puiser en toi force, patience, et persévérance pour la route. Et lorsque viendra le jour du grand passage, lorsque nous nous “endormirons” dans la mort, toi le Bien-aimé, tu nous saisiras par la main et tu nous feras lever ; tu essuieras toutes larmes de nos visages (Ap 21, 4), et tu nous prendras avec toi pour toujours dans le Royaume de ton Père. »
Père Joseph-Marie | |
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