Le lundi de la 19e semaine du temps ordinaire
Livre du Deutéronome 10,12-22.
Pratiquez la circoncision du cœur, n’ayez plus la nuque raide, car le Seigneur votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, vaillant et redoutable, qui est impartial et ne se laisse pas acheter. C’est lui qui rend justice à l’orphelin et à la veuve, qui aime l’immigré, et qui lui donne nourriture et vêtement. Aimez donc l’immigré, car au pays d’Égypte vous étiez des immigrés. Tu craindras le Seigneur ton Dieu, tu le serviras, c’est à lui que tu resteras attaché, c’est par son nom que tu prêteras serment. Il est ton Dieu, c’est lui que tu dois louer : il a fait pour toi ces choses grandes et redoutables que tu as vues de tes yeux. Quand tes pères sont arrivés en Égypte, ils n’étaient que soixante-dix ; mais à présent le Seigneur votre Dieu vous a rendus aussi nombreux que les étoiles du ciel. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,22-27.
En ce temps-là, comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit: « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes; ils le tueront et, le troisième jour, il dessus- citera.» Et ils furent profondément attristés. Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent "Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas?» Il répondit Oui." Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? » Pierre lui répondit : «Des autres. » Et Jésus reprit: « Donc, les fils sont libres. Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. »
Jésus se montre docile à payer l'impôt bien qu'Il en soit exempt puisque, en toute vérité, c'est à Dieu que l'homme doit rendre compte de tout. Lui-même en est totalement exempt étant donné que lui-même serait en droit de réclamer l'impôt du temple - n'est-Il pas lui-même beaucoup plus encore que le temple, la demeure du divin ? Mais pour ne pas occasionner des troubles, c'est Pierre qui "travaillera" pour payer l'impôt.
Ce discours pourrait encore être tenu aujourd'hui. Les chrétiens ne sont-ils pas devenus, par leur baptême, des enfants du Très-Haut ? Ils le sont, en effet. Mais ils ne sont pas meilleurs que leur maître et pour ne pas choquer, ils se soumettent aux lois civiles, du moins celles qui ne sont pas directement contraires aux commandements.
L'Eglise ne reconnaît ni l'avortement, ni la peine de mort, ni la violence dans dans les débats, ni le divorce, ni l'infidélité dans les couples, ni suicide, ni euthanasie, ni relations contre nature, et autres comportements dont l'Amour de Dieu serait exempt.
Notre prêtre nous a engagés à considérer ces restrictions de la liberté non pas comme des freins à la liberté, non comme des sacrifices ou des renoncements pénibles, mais tout au contraire comme autant de signes de la faveur divine. Jésus s'est exclamé comme d'une merveille du commandement divin : "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait" Irons-nous jusqu'à tendre la joue gauche ? Quelle démonstration de foi quel signe prodigieux de force inébranlable dans la foi!
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