Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères, la loi de Moïse ne présente que l’ébauche des biens à venir, et non pas l’expression même des réalités. Elle n’est donc jamais capable, par ses sacrifices qui sont toujours les mêmes, offerts indéfiniment chaque année, de mener à la perfection ceux qui viennent y prendre part. Si ce culte les avait purifiés une fois pour toutes, ils n’auraient plus aucun péché sur la conscience et, dans ce cas, n’aurait-on pas cessé d’offrir les sacrifices ? Mais ceux-ci, au contraire, comportent chaque année un rappel des péchés. Il est impossible, en effet, que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés. Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit: Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché; alors, j’ai dit:Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté,ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre. Le Christ commence donc par dire: Tu n’as pas voulu ni agréé les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les sacrifices pour le péché,ceux que la Loi prescrit d’offrir. Puis il déclare: Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second. Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés,par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps,
une fois pour toutes.
PSAUME
(Ps 39 (40), 2abc.4ab, 7-8a, 10, 11)
R/ Me voici, Seigneur,
je viens faire ta volonté. (cf. Ps 39, 8a.9a)
D’un grand espoir, j’espérais le Seigneur :
il s’est penché vers moi.
Dans ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j’ai dit : « Voici, je viens. »
J’annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
Je n’ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur,
je n’ai pas caché ta fidélité, ton salut ;
j’ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit: « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
— Cy Aelf, Paris
En parlant comme il le fait, Jésus a-t'Il voulu humilier Marie ? Certes non ! Au contraire, à l'annonce de l'ange, elle n'a pas émis de doute, mais elle a seulement demandé comment les choses s'accomplirait pour elle. Cette demande est tout à fait légitime et nous engage à la même qualité de confiance. A ce propos, je me suis souvenu d'un signe que j'ai reçu le jour où j'ai dû me faire hospitalisé pour des examens. J'étais seul pour m'y rendre et déprimé comme on peut l'être en une telle occasion.
Or, cet établissement qui avait longtemps gardé le nom de 3
"Notre-Dame", venait d'être "laïcisé". La petite chapelle avait été désacralisée et tous les petits crucifix avaient disparu des chambres - sauf ... de celle de la dernière chambre du dernier étage de l'établissement. A cette vue, je me sentis tout à fait rassuré et confiant : aussi longtemps que je pourrais prier, tout se passerait pour le mieux. Les résultats de l'examen clinique fut négatif. Je pouvais rentrer à la maison sans même une prescription quelconque.
Cet épisode m'a fait grandir dans la foi : Oui, le Seigneur est proche de chaque âme qui l'invoque. S’effrayer n'avance à rien, mais il faut grandir dans l'espérance !
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