Lecture du livre de Ben Sira le Sage
Le Seigneur a créé l’homme en le tirant de la terre, et il l’a fait retourner à la terre. Il a donné aux humains des jours comptés, un temps déterminé, il a remis en leur pouvoir ce qui est sur la terre. Il les a revêtus d’une force pareille à la sienne,il les a faits à son image. Il a mis en tout vivant la crainte de l’être humain, pour que celui-ci commande en maître aux bêtes sauvages et aux oiseaux. Aux humains il a donné du jugement, une langue, des yeux, des oreilles, et un cœur pour réfléchir. Il les a remplis de savoir et d’intelligence, il leur a fait connaître le bien et le mal. Il a posé son regard sur leur cœur, leur montrant la grandeur de ses œuvres. s raconteront la grandeur de ses œuvres, ils célébreront le Nom très saint.Il leur a aussi accordé le savoir, il leur a donné en héritage la loi de vie; afin qu'ils comprennent, dès maintenant, qu'ils sont mortels. Il a établi avec eux une Alliance éternelle, et il leur a fait connaître ses jugements. Leurs yeux ont vu la grandeur de sa gloire, leurs oreilles ont entendu la majesté de sa voix. Il leur a dit : « Gardez-vous de toute injustice », et à chacun il a donné des commandements au sujet du prochain. Leurs chemins sont toujours à découvert devant lui, ils n’échappent jamais à ses regards.
PSAUME
(Ps 102 (103), 13-14, 15-16, 17-18a)
R/ L’amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours
Comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
L’homme ! ses jours sont comme l’herbe ;
comme la fleur des champs, il fleurit :
dès que souffle le vent, il n’est plus,
même la place où il était l’ignore.
Mais l’amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours,
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
pour ceux qui gardent son alliance.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.
Cy Aelf, Paris
Les femmes et les hommes que le Seigneur a fait la grâce d'une révélation commencent tous par pleurer sur leur manière de vivre. Ils tombent à genoux et se frappent la poitrine en découvrant l'énormité de leurs présomptions, ainsi que la complète vanité de leur manière d'être et de vivre. D'un seul coup, les victoires qu'ils croyaient avoir remportées, se révèlent vanité et "poursuite du vent" - cela ne valait pas plus qu'un regard à son miroir. On se flattait soi-même mais on se plaignait de ne pas être compris et mieux accueilli.
Afin que l'homme ne relève plus de l’ambition comme de la vanité, il faut qu'il tombe à genoux et qu'il se mette à pleurer sur son vécu. Et lorsqu'il n'a plus de larmes à verser, lorsqu'il a fini de boire l'amertume de sa propre vanité, alors, le Seigneur le relève et le remplit d'une joie céleste telle qu'il n'en avait jamais connue. Il s'écrie : "Seigneur, laisse moi mourir de suite, afin que cette Joie demeure !" Et c'est ainsi que les larmes du repentir se transforment en une joie incoercible.
Il va trouver un prêtre, il lui raconte cet "événement spirituel", mais l'autre n'y comprend pas grand chose et lui conseille de se calmer d'abord et de replonger dans le quotidien. Et ce conseil est juste. Du reste, l'émotion première s'apaise et la vie "ordinaire" reprend son cours. Sauf qu'un converti ne sera plus jamais ce qu'il avait été : il est tombé et s'est relevé "autre" et cherchera d'en être digne.
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