Méditation du jour avec l'Imitation de Jésus-Christ

XIII. De la résistance aux tentations

Réflexions

Nul homme n'est exempt de tentations. Elles nous purifient, nous éprouvent, nous instruisent, nous humilient. ce n'est pas seulement par la fuite ou par une résistance virulente qu'on en triomphe mais par une patience tranquille et un confiant abandon entre les mains de Dieu. Veillons cependant, selon le précepte de Jésus-Christ. Veillons et prions.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XIII. De la résistance aux tentations

Réflexion

On succombe aisément la tentation naissante, mais si on la laisse croître et se fortifier, on porte en succombant, la peine de sa négligence ou de sa présomption. Voulez-vous réellement vaincre ? Repoussez l'ennemi dès sa première attaque. Voulez-vous retirer du combat l'avantage en vue duquel Dieu permet que nous soyons tentés ? reconnaissez votre misère, votre faiblesse, votre impuissance; et humiliez-vous de plus en plus. L'humilité est le fondement de notre sûreté, de notre paix et de toute perfection.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XIV. Eviter les jugements téméraires et ne point se rechercher soi-même

Il y a en nous une secrète malice qui se complait à découvrir les imperfections de nos frères : et voilà pourquoi nous sommes si prompts à les juger, oubliant qu'à Dieu seul appartient le jugement des coeurs. Au lieu de scruter si curieusement la conscience d'autrui, descendons dans la nôtre : nous y trouverons assez de motifs d'être indulgents envers le prochain et de trembler nous-mêmes. Vous n'êtes chargé que de vous, vous ne répondrez que de vous : Ne jugez donc point, afin que vous ne soyez point jugé.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XIV. Eviter les jugements téméraires et ne point se rechercher soi-même

2. Mais souvent il y a quelque chose hors de nous, ou de caché en nous, qui nous entraîne. Plusieurs se recherchent secrètement eux-mêmes dans ce qu'ils font, et ils l'ignorent. Ils semblent affermis,dans la paix, lorsque tout va selon leurs désirs, mais éprouvent-ils des contradictions, aussitôt ils s'émeuvent, et tombent dans la tristesse. La diversité des opinions produit souvent des discussions entre les amis, entre les citoyens et même entre les religieux et les personnes dévotes.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XIV. Eviter les jugements téméraires et ne point se rechercher soi-même

Réflexion.

Il y a en nous une secrète malice qui se complaît à découvrir les imperfections de nos frères, et voilà pourquoi nous sommes si prompts à les juger, oubliant qu'à Dieu seul appartient le jugement des coeurs. Au lieu de scruter si curieusement la conscience d'autrui, descendons dans la nôtre, nous y trouverons assez de motifs d'être indulgents envers le prochain et de trembler pour nous-mêmes. Vous n'êtes chargés que de vous, vous ne répondrez que de vous, ne jugez donc point, afin que vous ne soyez point jugé.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XV. Des oeuvres de charité

1. Pour nulle chose au monde, ni pour l'amour d'aucun homme, on ne doit faire le moindre mal ; on peut quelquefois, cependant pour rendre un service dans le besoin, différer une bonne oeuvre, ou lui en substituer une meilleure, car alors le bien n'est pas détruit, mais il se change en un plus grand bien.
Aucune oeuvre extérieure ne sert sans la charité, mais tout ce qui se fait par la charité, quelque petite ou quelque vil qu'il soit, produit des fruits abondants.
Car Dieu regarde moins à l'action qu'au motif qui fait agir.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XV. Des oeuvres de charité

2. Celui-là fait beaucoup, qui aime beaucoup. Celui-là fait beaucoup, celui qui fait bien ce qu'il fait; et il fait bien lorsqu'il subordonne sa volonté à l'utilité publique. Ce qu'on prend pour la charité, souvent n'est que la convoitise; car il est rare que l'inclination, la volonté propre, l'espoir de la récompense, ou la vue de quelque avantage particulier, n'influent pas sur nos actions.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XV. Des oeuvres de charité

3. Celui qui possède la charité véritable et parfaite ne se recherche en rien, mais son unique désir est que la gloire de Dieu s'opère en toutes choses. Il ne porte envie à personne, parce qu'il ne souhaite aucune faveur particulière, ne met point sa joie en lui-même, et que dédaignant tous les autres biens, il ne cherche qu'en Dieu son bonheur.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XV. Des oeuvres de charité

3. Il n'attribue jamais aucun bien à la créature, il les rapporte tous à Dieu, de qui ils découlent comme de leur source et dans la jouissance duquel tous les Saints se reposent à jamais comme dans leur fin dernière.
Oh ! qui aurait une étincelle de la vraie charité, que toutes les choses de la terre lui paraîtraient vaines !

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XV. Des oeuvres de charité

Réflexions

Presque toutes les actions des hommes partent d'un principe vicié, de cette triple concupiscence dont parle Saint Jean, et contre laquelle la vie chrétienne n'est qu'un perpétuel combat. L'amour déréglé de soi, si difficile à vaincre entièrement corrompt très souvent les oeuvres même en apparence les plus pures. Que de travaux, que d'aumônes, que de pénitences, dans lesquels on se confie peut-être, seront stériles pour le ciel ! (A suivre)

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XV. Des oeuvres de charité

Réflexions

Dieu ne se donne qu'à ceux qui l'aiment, il est le prix de la charité, de cet amour inénarrable, sans bornes et sans mesure qui tandis que tout le reste passe, demeure éternellement, dit saint Paul. Amour qui seul faites les Saints, Amour qui êtes Dieu même, pénétrez, possédez, transformez en vous toutes les puissances de mon âme, soyez ma vie, mon unique vie, et maintenant et à jamais dans les siècles des siècles.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVI. Qu'il faut supporter les défauts d'autrui

1. Ce que l'homme ne peut corriger en soi ou dans les autres, il doit le supporter avec patience, jusqu'à ce que Dieu en ordonne autrement. Songez qu'il est peut-être mieux qu'il en soit ainsi, pour vous éprouver par la patience, sans laquelle nos mérites sont peu de chose. Vous devez cependant prier Dieu de vous aider à vaincre ces obstacles, ou à les supporter avec douceur.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVI. Qu'il faut supporter les défauts d'autrui

2. Si quelqu'un, averti une ou deux fois, ne se rend point, ne contestez point avec lui, mais confiez tout à Dieu, qui sait tirer le bien du mal, afin que sa volonté s'accomplisse, et qu'il soit glorifié dans tous ses serviteurs. Appliquez-vous à supporter patiemment les défauts et les infirmités des autres, quelles qu'elles soient, parce qu'il y a aussi bien des choses en vous que les autres ont à supporter. Si vous ne pouvez vous rendre tel que vous devriez, comment pourrez-vous faire que les autres soient selon votre gré ? Nous aimons que les autres soient exempts de défauts , et nous ne corrigeons point les nôtres.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVI. Qu'il faut supporter les défauts d'autrui

3. Nous voulons qu'on reprenne les autres, et nous ne voulons pas être repris nous-mêmes. Nous sommes choqués qu'on leur laisse une trop grande liberté, et nous ne voulons pas qu'on nous refuse rien. Nous voulons qu'on les retienne par des règlements, et nous ne souffrons pas qu'on nous contraigne en la moindre chose. Par là on voit clairement combien il est rare que nous usions de la même mesure pour nous et pour les autres. Si tous étaient parfaits, qu'aurions-nous de leur part à souffrir pour Dieu ?

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVI. Qu'il faut supporter les défauts d'autrui

4. Or, Dieu l'a ainsi ordonné afin que nous apprenions à porter le fardeau les uns des autres; car chacun a son fardeau; personne n'est sans défauts, nul ne se suffit à lui-même, nul n'est assez sage pour se conduire seul; mais il faut nous supporter, nous consoler, nous aider, nous instruire, nous avertir mutuellement. C'est dans l'adversité qu'on voit le mieux ce que chacun a de vertu. Car les occasions ne rendent pas l'homme fragile, mais elle montre ce qu'il est.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVI. Qu'il faut supporter les défauts d'autrui

Réflexions

Vous ne sauriez, dites-vous, supporter tels ou tels défauts, puissant motif de vous humilier ! Car Dieu, qui est la perfection même les supporte, et de beaucoup plus grands. Ce qui vous rend si susceptible, ce n'est pas le zèle du prochain, mais un amour-propre difficile, irritable, ombrageux. (A suivre)

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVI. Qu'il faut supporter les défauts d'autrui

Réflexions

Tournez vos regards sur vous-même, et voyez si vos frères n'ont rien à souffrir de vous.
La vraie piété est douce et patiente, parce qu'elle éclaire sur ce que l'on est. Celui qui se sent faible et qui en gémit, ne se choque pas aisément des faiblesses des autres. Il sait que nous avons tous besoin de support, d'indulgence et de Miséricorde; il excuse, il compatit, il pardonne, et conserve ainsi la paix au dedans de soi, et au dehors la charité.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVIII. De l'exemple des Saints

1. Contemplez les exemples des saints Pères en qui reluisaient la vraie perfection de la
vie religieuse, et vous verrez combien peu est ce que nous faisons, et presque rien. Hélas ! Qu'est-ce que notre vie comparée à la leur ?
Les Saints et les amis de Jésus-Christ ont servi Dieu dans la faim et dans la soif, dans le froid et dans la nudité, dans le travail et dans la fatigue, dans les veillées et dans les
jeûnes, dans les prières et dans les saintes prédications, dans une infinité de persécutions et d'opprobres.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVIII. De l'exemple des Saints

2. Oh ! Que de pesantes tribulations ont souffertes les Apôtres, les Martyrs, les Confesseurs, les Vierges et tous ceux qui ont voulu suivre les traces de Jésus-Christ ! Ils ont fuit leur âme en ce monde, pour la posséder dans l'éternité. Oh ! Quelle vie de renoncement et d'austérités, que celle des Saints dans le désert ! Quelles longues et dures tentations ils ont essuyées ! ( A suivre )

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVIII. De l'exemple des Saints

2. Que de fois ils ont été tourmentés par l'ennemi ! Que de fréquentes et ferventes prières ils ont offertes à Dieu ! Quelles rigoureuses abstinences ils ont pratiquées ! Quel zèle, quelle ardeur pour leur avancement spirituel ! Quelles fortes guerres contre leurs passions ! Quelle intention pure et droite toujours dirigée vers Dieu ! ils travaillaient pendant le jour, ils passaient la nuit en prière; et même durant le travail, ils ne cessaient point de prier en esprit.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVIII. De l'exemple des Saints

3. Tout leur temps avait un emploi utile. Les heures qu'ils donnaient à Dieu leur semblaient courtes, et ils trouvaient tant de douceur dans la contemplation, qu'ils en oubliaient les besoins du temps. Ils renonçaient aux richesses, aux dignités, aux honneurs, à leurs amis, à leur parents; ils ne voulaient rien du monde; ils prenaient à peine ce qui est nécessaire pour la vie; s'occuper du corps même dans la nécessité leur était une affliction. Ils étaient pauvres des choses de la terre mais ils étaient riches en grâces et en vertus. Au dehors tout leur manquait, mais Dieu les fortifiait au dedans par sa grâce et par ses consolations.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

SAINT NOËL A TOUS !

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVIII. De l'exemple des Saints

4. Ils étaient étrangers au monde, mais unis à Dieu, et à ses amis familiers. Ils se regardaient comme un pur néant, et le monde les méprisaient; mais ils étaient chéris de Dieu, et précieux devant lui. Ils vivaient dans une sincère humilité, dans une obéissance simple, dans la charité, dans la patience; et devenaient ainsi chaque jour plus parfaits et plus agréables à Dieu. Ils ont été donnés en exemple à tous ceux qui professent la vraie religion , et ils doivent exciter plus à avancer dans la perfection, que la multitude des tièdes ne nous porte au relâchement.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVIII. De l'exemple des Saints

5. Oh ! Quelle ferveur en tous les religieux au commencement de leur sainte institution ! Quelle ardeur pour la prière ! Quelle émulation de vertu ! Quelle sévère discipline ! Que de soumission, que de respect ils montraient tous pour la règle de leur fondateur !
Ce qui nous reste d'eux atteste encore la sainteté et la perfection de ces hommes qui, en combattant généreusement foulèrent aux pieds le monde. ( A suivre )

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVIII. De l'exemple des Saints

5. Ô tiédeur, ô négligence de notre état qui a si vite éteint parmi nous l'ancienne ferveur !
Maintenant tout fatigue notre lâcheté, jusqu'à nous rendre la vie ennuyeuse.
Plût à Dieu qu'après avoir vu tant d'exemples d'hommes vraiment pieux, vous ne laissiez pas entièrement s'assoupir en vous le désir d'avancer dans la vertu !

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde

XVIII. De l'exemple des Saints

Réflexions

A la vue des exemples admirables que nous ont laissés tant de disciples fervents de Jésus-Christ, rougissons de notre lâcheté, et animons-nous à marcher courageusement sur leurs traces. Répétons souvent ces paroles d'un saint : Quoi ! je ne pourrais pas ce qu'ont pu tels et tels ! Et ajoutons avec l'Apôtre : De moi-même je ne peux rien; mais je peux tout en Celui qui me fortifie. Toute notre force consiste à sentir notre faiblesse, et à en reconnaître le remède, qui est la grâce du médiateur.

Source : L'Imitation de Jésus-Christ traduit par l'abbé F. de Lamennais, Dijon, Pellion et Marchet Frères, 1870

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde