Bon Dimanche,chers amis.
Hier,j'ai assisté à une célébration qui m'a replongé dans l'ambiance des années 70 !
La"messe" a commencé par un chant rappelant plus une marche militaire qu'un cantique religieux.La petite assemblée avait des voix fausses et approximatives.
Cette "mise en bouche" ne présageait rien de bon...
Les lectures étaient celles de l'Eglise,mais toute la partie des commentaires étaient très horizontale et socialisante:la paix entre les hommes,la bonne entente,le partage,la solidarité,l'effort humain et surtout,le mot était làché:La Libération,sous entendue sociale voire politique.
Rien au niveau de la grâce,de la prière,du spirituel,de l'action de Dieu ni de son Esprit Saint.
J'ai même perçu une petite pique pour les contemplatifs avec le terme de"fuite" que l'on utilisait dans les années soixante-huitardes pour réprouver ceux qui croyaient encore à la prière et à la spiritualité.
La prière universelle était entièrement composée et on se serait cru au parti socialiste...
Mais,le plus important (il fallait s'y attendre) est le canon de la prétendue messe,entièrement composé,avec un certain talent par ailleurs,dans lequel on ne distinguait plus ni préface ni consécration ni anamnèse mais tout y était fondu de telle sorte qu'il n'y a pas eu d'Epiclèse,c'est-à-dire l'invocation par le célébrant du Saint-Esprit sur les offrandes du pain et du vin.
Or cette pièce est indispensable pour qu'il y ait une eucharistie catholique car c'est elle qui transforme le récit de l'institution en action présente et en sacrement:
"Sanctifie maintenant ce pain et ce vin par la puissance de Ton esprit-
Saint".
S'il n'y a que le récit de la Cène du Christ,il s'agit d'un mémorial des gestes et des paroles du Christ,comme font les Protestants,et rien de plus.La cène protestante qui n'est pas la messe catholique.Il n'y a pas la Présence Réelle.
Cette pratique de composer des prières eucharistiques au gré de l'inspiration du célébrant est condamnée par l'Eglise depuis plus de trente ans! A fortiori s'il manque l'Epiclèse.
On peut donc affirmer que cette messe est une messe"blanche" et donc invalide.
On objectera le trop facile:"eccesia supplet".Mais non. cela est faux.L'Eglise ne supplée pas à toutes les fantaisies humaines.
On connait comment le Saint Padre Pio était attaché aux conditions de validité de la messe et qu'il s'est lui même repris lorsque la consécration était mal prononcée,car il voyait qu'elle n'était pas réalisée.
Et pour couronner cette célébration dite "festive",à la fin,tout le monde a retourné sa chaise,car il n'y a pas de bancs,pour former des groupes de discussion.
Bien entendu,ces cercles ne tiennent plus du tout compte de la présence réelle du Saint Sacrement resté dans le tabernacle et la chapelle,lieu de la prière et de l'élévation,devient le lieu d'échange et de discussion.
Toujours l'horizontalisme...jusqu'au bout!
Voilà,chers amis,ce qui se passe encore de nos jours.
Soyons vigilants.
A bientôt.