Mardi de la 3e semaine du temps ordinaire
Lettre aux Hébreux 10,1-10.
Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps.
Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre.
Le Christ commence donc par dire : Tu n’as pas voulu ni agréé les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les sacrifices pour le péché, ceux que la Loi prescrit d’offrir. Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second.
Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,31-35.
En ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères. Restant au- dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Textes de l’Évangile au quotidien
Dans mon entourage, je connais certains fidèles qui ne peuvent s'empêcher de réagir, presque douloureusement, à la façon dont Jésus parle ici de sa mère. Sur ce sujet, deux points importants sont à relever. Le premier, c'est que Jésus ne parle pas seulement de Marie, mais de Marie et des membres de sa famille. Et Il dit cela en contemplant la foule qui l'entoure, dans laquelle beaucoup, hommes et femmes, vont se convertir et s'efforcer désormais d'aimer le prochain, quel qu'il soit, "comme soi-même": ce qui constitue le second commandement. Car quiconque aime Dieu ne peut le manifester autrement qu'en aimant le prochain.
Le deuxième point, c'est qu'en parlant comme il le fait, le Christ manifeste que la première Alliance, que les juifs avaient fait reposer entièrement sur la génération (il y a dans l’Évangile deux générations de Jésus), n'a plus lieu d'exister. Ce n'est plus d'être de la génération d'Abraham qui fait d'un homme ou d'une femme les objets de l'élection divine, mais c'est d'accomplir la volonté de Dieu, dont l'amour de miséricorde s'étend sur tous les hommes, toutes les femmes et tous les enfants - et ceci de tous les peuples et de toutes les générations, jusqu'à la fin du monde.
Le troisième point, c'est que Marie est intimement associée intimement (plus qu'aucun de nous ne peut le comprendre) à ce renouvellement de la création.
Comme je termine, il m'apparaît encore ceci : ce sont les membres de la famille de Jésus qui ont prié Marie de les accompagner à la rencontre de Jésus. Or, en agissant ainsi, ils sont les premiers - les premiers d'une multitude - à chercher auprès de la Vierge Marie "l'excellence de l'intercession". Nous ne sommes en effet pas assez humbles pour bien prier Jésus, et c'est pourquoi l'Ave Maria est une prière puissante et de tous les temps.
(J'avais trouvé trois points de vue et le quatrième est venu s'y rajouter de lui-même !)
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