- Hélène a écrit:
- Lorsque c'est la volonté de Dieu, Il s'occupe des détails...
Oui, c'est exact et parfois très surprenant ! Au cours de l'année 2004, j'ai reçu de Montréal la proposition de commencer, par correspondance, à raison de quatre séries de conférence par an durant quatre ans, une formation théologique à la Miséricorde divine. Une chose me surprenait: pourquoi pas directement depuis le siège de la Congrégation en Pologne? Néanmoins, j'ai dit oui, car à l'époque, quelque chose me manquait. Je connaissais mon catéchisme, j'étais converti, mais ma pensée sur Dieu était dans le désordre. Je m'explique: je lisais la vie de saint François et je voyais un Dieu d'humilité et d'amour du frère, du prochain. Puis, je lisais un autre auteur dont toute la relation à Dieu tenait dans une seule prière : "Jésus, fils de David, aie pitié de moi, pécheur !" (C'était le Pèlerin russe). Je lisais beaucoup de vies de saints et d'ouvrages spirituels mais, finalement, quel était le fondement, la base de ma foi.
J'ai donc dit "Oui" au cours.
J'ai appris ainsi que le Dieu dans lequel j'ai foi possède trois attributs: la Sainteté, la Justice, et l'Amour (appelé aussi charité, ou miséricorde). Or, les rapports entre ces trois attributs permettent d'expliquer énormément de choses - et d'abord, pourquoi Jésus a vécu comme Il l'a fait et comment se continue l’œuvre du salut de notre temps.
Mais j'en reviens aux détailx: Dieu s'en occupe en effet. Tout d'abord, avant de donner mon accord (il y avait quelques documents à compléter et à envoyer), et il fallait lire : le Petit Journal de sainte Faustine. Où allais-je donc le trouver ? Mais je n'ai pas eu à le commander: le 24 décembre, en mon absence, la propriétaire de ma boutique est passée chez mes parents et m'a offert un livre. Puis elle m'a appelé au téléphone en me disant: je ne savais pas quel livre t'offrir, alors j'ai pris un peu au hasard ! Bien sûr, quand j'ai ouvert le paquet, c'est bien le Petit Journal que j'avais dans la main !
C'est déjà une coïncidence intéressante. Mais la suite est meilleure. J'entreprends de lire ce livre, mais le "petit" journal est tellement important, que je le parcours en large et en travers sans lui accorder assez d'attention. (Je me disais que de toute façon, ce sont les cours qui m'intéressaient, pas un journal du type qu'écrivit sainte Thérèse !)... Mais le Seigneur a dû s'offusquer de mon manque de sérieux et ce qui s'est passé, c'est que le 1er janvier 2004, ayant entendu des pétards dans la rue, je me suis réveillé, j'ai descendu les escaliers pour aller voir.... et dans ma précipitation, je me suis cassé un orteil !!!
"Ah, mais enfin, Seigneur, comme si la vie n'était pas si difficile déjà !" Je ne comprends pas et je râle, mais comme il n'y a rien à faire d'autre que de laisser reposer l'orteil (avec une bande serrée autour du pied), j'ai dû rester une semaine couché. Comme je n'avais rien d'autre à faire: j'ai compris que je devais relire le livre et approfondir ce que je lisais.
Et là, oui, j'ai adhéré au message de la Miséricorde divine. Jésus agit toujours par miséricorde, 'saisi de pitié', comme dit l’Évangile souvent. Cet accident, c'est comme si le Seigneur m'avait dit: "Puisque tu ne veux pas d'un discernement en retraite, eh bien, moi je te mets en retraite d'office". Je précise que j'ai guéri sans difficulté, je n'ai jamais eu d'ennui de marche ensuite, et j'ai considéré l'affaire de cet orteil comme une grâce.
Pour le reste, Dieu seul sait pourquoi durant une année complète, ma formation est passée par Montréal, car à partir de Pâques 2005, les conférences me sont arrivées depuis Cracovie. J'ai donc créé des liens avec des membres de 'Faustinum' de Montréal, mais dans quel but ?
Aujourd'hui, je ne le sais pas encore. Je pourrais dire: le Seigneur a prévu quelque chose pour moi mais je n'ai pas encore de certitude. J'ai eu trois signes: la découverte des images de Jésus miséricordieux dans un livre consacré à la vie de frère André; le fait que les conférences de formation sont passés entre les mains de frères et sœurs de Montréal; et puis ce rêve dont j'ai parlé.
J'attends la suite. J'avais déjà changé mon passeport en 2007, mais mon père est tombé gravement malade et j'ai dû rester pour assister ma mère jusqu'à son décès - et aussitôt après, j'ai eu l'ancienne maison familiale sur le dos, puisque maman Léa est partie dans une maison de repos.
Mes journées sont "pleines comme un œuf" ! En dehors de la boutique, je m'occupe des comptes de la maison. Cette année, il faut faire enlever une cheminée qui ne sert plus et menace de s'effondrer; il faut procéder à l'entretien de la chaudière; nettoyer une plateforme, etc. Je compte sur le Seigneur pour l'avenir, car je vais inévitablement me retrouver seul un jour avec d'autres choix de vie.
Donc, oui, à cette réflexion, puisque le Psaume dit: "Ta lumière, lampe pour mes pas, lumière pour ma route". La lumière pour chaque pas et jusqu'à la fin de la route...
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