Méditations Bibliques de Normandt

186. Nos rencontres



Si nous rencontrons une personne avec un besoin quelconque, sommes-nous prompts à répondre précisément à ce que la personne nous demande ? Et sommes-nous prêts à approfondir la quête de foi avec cette personne, si elle en faisait la mention ou si elle démontre un changement positif voire lumineux ?

Nous avancerons et nous aiderons les autres dans la mesure où nous laissons Jésus guérir notre malaise. Nous nous en servirons alors pour le bien d’autrui. Ce que nous souhaitons que Jésus guérisse en nous, nous le souhaitons aussi pour les autres.

C’est le signe de la résurrection de Jésus, dans notre vie. Résurrection du sentiment de mort à la réalité de la vie, résurrection de la maladie à la guérison, résurrection de la tristesse à la joie, résurrection de la blessure à la miséricorde, résurrection de l’intimidation à l’amitié, résurrection de la de la haine et de la rancœur à l’amour, etc.

Nous sommes tristes lorsque des personnes placent des étiquettes sur notre dos. Nous savons que ces étiquettes ne sont pas notre réalité profonde. Nous devons ressortir aussi des apparences, des jeux d’ombres que nous figeons sur les autres.

Nous avons à laisser passer Dieu, en premier, pour connaitre et aimer les gens.

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Livre : Debout! Allons!, Normand Thomas

187. Le matériel



Avec tout le matériel que nous avons aujourd’hui, nous sommes tentés de donner quelque chose pour satisfaire le besoin d’une personne. Le matériel ne satisfait habituellement pas. C’est la relation saine de cœur à cœur qui est la solution. C’est celle aussi qui nous aidera à cheminer dans la foi.

Puissions-nous entrer dans la gloire de la résurrection, afin de recevoir la lumière qui permet de comprendre et de vivre la réalité par la réception de la Parole de Dieu et par la réception du Corps et du Sang du Christ. Ce que nous recevons de l’Eucharistie et de la Parole est ce que nous sommes surtout invités à partager. Nous recevons le Christ. Laissons-le rejoindre le cœur des contemporains, lors de notre passage près d’eux.

Un plus grand défi nous est lancé au même moment. Le défi de nous ajuster aux personnes de notre temps. Ceci ne veut pas dire de faire comme les autres, certainement. Et ce qui s’est vécu dans le temps de Paul et Pierre, n’est pas notre manière de vivre aujourd’hui. Mais de tous les temps, ce qui est lié à l’Amour de Dieu est éternel, et c’est ce dont nous sommes invités à partager.

Il est nécessaire de nous adapter à chaque personne pour l’évangéliser, et recevoir les manifestations de l’Amour de Dieu pour les rejoindre au cœur. Les manifestations de l’Amour sont : la miséricorde, la joie, la paix, l’espérance, la lumière, ainsi de suite.

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188. Charité



Paul, dans sa première lettre aux Corinthiens, nous invite à la charité. Pour évangéliser aujourd’hui, développons la charité envers les autres. Voici un de ses passages célèbre :
« Si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. » « L’amour prend patience ; l’amour rend service (…) il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout ». 1re lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 13, versets 1, 4 et 6 à 7

Ancrés dans le Cœur de Jésus, nous sommes en marche (mission) et nous sommes de joyeux militants (évangélisation) pour que le monde retrouve des valeurs bibliques toujours actuelles. Libérer les captifs, nourrir les affamés, visiter les personnes seules, évangéliser les personnes éloignées de l’Église, de Dieu. Nous sommes invités à dire comme Jésus :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. » Luc, chapitre 4, verset 21
Aujourd’hui s’accomplit dans notre cœu
r ce que Dieu nous offre parce que nous l’acceptons librement. Méditons sur ce que nous recevons. Puis, sur ce que nous offrons.

Que la Sainte Trinité nous inspire l’urgence d’évangélisation pour notre temps, pour aujourd’hui. Non pas l’urgence de courir partout et dans tous les sens, mais l’urgence de reconnaitre ce que nous recevons de Dieu et de déborder de tout ce que nous recevons, afin d’être comblé et pour abreuver la soif d’amour des autres.

Il est aussi important de toujours ajuster notre dévouement à ce dont chaque personne a réellement besoin. Nous sommes appelés à être charitables, mais prévoyants et justes.

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189. Avec douceur



La lettre de Paul à Timothée est un enseignement à revisiter. Il lui dit :
« Toi, homme de Dieu, fuis tout cela ; recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. Mène le bon combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle ! C’est à elle que tu as été appelé, c’est pour elle que tu as prononcé ta belle profession de foi devant de nombreux témoins. » 1re lettre de Paul à Timothée, chapitre 6, versets 11 à 12

Sommes-nous capables d’une si belle affirmation de la foi devant de nombreux témoins ? C’est le fondement de l’Évangélisation : Nous garder dans le bien, le beau, le vrai, le réel, dans ce qui est éternel, et le dévoiler à nos contemporains. Nous voulons nous emparer de la vie éternelle et y demeurer.

Nous sommes invités à réfléchir sur la manière dont nous pouvons affirmer la foi devant de nombreux témoins. Quel sens voulons-nous donner à notre vie de foi au jour le jour ? Qu’est-ce que nous voulons que le monde découvre de la foi ? Comment allons-nous dévoiler l’Amour de Dieu qui gonfle dans notre cœur ?

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190. Donne de bon cœur



Dieu veut que nous vivions. Il souhaite que nous demeurions dans son Amour, afin de pouvoir nous nourrir et nous guider continuellement. Voici un autre moyen de partager la foi que nous recevons de Dieu :
« Si tu donnes de bon cœur à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi. » Isaïe, chapitre 58, verset 10

Si nous donnons surtout de notre présence, de bon cœur, à celui qui a faim et soif d’une rencontre avec le Seigneur, nous serons heureux et nous verrons les personnes autour de nous dans la joie.

Par notre présence, si nous comblons les désirs de joie du malheureux, nous verrons une lumière plus grande encore et les ténèbres fuiront devant nous. Notre lumière, celle de Dieu en nous, sera comme celle de midi en plein soleil d’été.

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191. Une relation saine



Nous sommes invités à la conversion pour vivre une relation saine avec Dieu et pour aimer le monde :
« Accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu’ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur ! » Psaume 18, verset 15

Et redonne à mon cœur son air de jeunesse !

Nous convertir, c’est-à-dire, nous rapprocher de Jésus, notre Soleil éclatant, et nous serons nous-mêmes dans son Esprit et dans sa Vie :
« Quand on se convertit au Seigneur, le voile est enlevé. Or, le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté. Et nous tous qui n’avons pas de voile sur le visage, nous reflétons la gloire du Seigneur, et nous sommes transformés en son image avec une gloire de plus en plus grande, par l’action du Seigneur qui est Esprit. » 2e lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 3, versets 16 à 18

Tous les moyens de nous convertir sont bons, puisqu’ils nous unissent davantage au Seigneur et au prochain. Nous progressons dans la foi.

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192. Dieu nous conduit



Nous pouvons redire avec le chanteur du Psaume :
« L’homme de bien a pitié, il partage ; il mène ses affaires avec droiture. Cet homme jamais ne tombera ; toujours on fera mémoire du juste. Il ne craint pas l’annonce d’un malheur : le cœur ferme, il s’appuie sur le Seigneur. Son cœur est confiant, il ne craint pas : il verra ce que valaient ses oppresseurs. A pleines mains, il donne au pauvre ; à jamais se maintiendra sa justice, sa puissance grandira, et sa gloire ! » Psaume 111, versets 5 à 9

Recevons tout de Dieu pour le transmettre autour de nous sans contrainte, librement. C’est très important ce qui est écrit dans ce passage. Lorsque nous partageons ce que nous recevons de Dieu, nous ne tombons jamais ! Le malheur ne nous colle pas sur le dos. Nous ne craignons pas les difficultés qui se présentent, pendant notre passage sur terre.

Avec cette attitude, nous grandirons dans la foi, nous nous appuierons sur le Seigneur, nous vivrons l’héritage promis dans sa justice, sa puissance d’Amour et nous serons recouvert de la gloire du Seigneur, éternellement.

Plusieurs saints, après leur mort ont été découverts avec un corps incorruptible. Dieu peut nous conduire jusque-là, dans sa gloire, la gloire que reçoivent les saints.

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193. Avançons



Paul nous dit que si quelqu’un :
« est dans le Christ, il est une créature nouvelle. » 2e lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 5, verset 17a

Cette phrase nous interpelle. Dès maintenant, immédiatement, si nous sommes dans le Christ, nous sommes une « créature nouvelle ». Pourtant, nous demeurons nous-mêmes, comme nous sommes. Mais au lieu d’avancer vers le mal, nous avançons résolument vers le bien, le beau, le bon, le vrai, le réel, en suivant le Seigneur.

C’est bien de savoir que notre relation avec Jésus, que les efforts que nous réalisons pour venir à la messe et créer d’autres activités spirituelles font de nous des personnes nouvelles dans le Christ. C’est-à-dire des personnes qui se laissent modeler continuellement par lui.

Puisque Jésus nous transforme, chaque jour nous nous réveillons une nouvelle personne, une personne qui laisse passer la lumière de Dieu.

Bien sûr cela n’empêche pas les brûlots de nous piquer, ou d’avoir mal ici et là, mais Jésus nous transforme tout de même de l’intérieur. Ceux qui l’ont expérimenté peuvent nous le témoigner.

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194. Allons !



Jésus invite les disciples :
« Passons sur l’autre rive. » Marc, chapitre 4, verset 35

Les Apôtres sont en bateau et Jésus leur propose de continuer à ramer, à ne plus regarder en arrière. C’est normal, puisque Jésus veut évangéliser de nouvelles personnes qui se trouveront sur l’autre rive, des personnes que les Apôtres ne connaissent possiblement pas.

Il les invite à ramer une fois de plus pour rejoindre les personnes. Et il les fera descendre de leur embarcation pour marcher vers les autres. C’est comme s’il dit à l’Église en ce moment, à nous, d’oser aller vers les autres, de les accueillir et de leur parler des valeurs jusqu’au jour où nous serons à l’aise de parler de la foi. Descendons de nos sécurités établies et avançons ensemble, dans un projet de foi commun, vers les personnes en soif d’Amour de Dieu.

Les sécurités que nous avons seront transformées en nouveautés et elles nous aideront à demeurer confiants pendant que nous apprenons à évangéliser. L’expérience acquise aidera à bien organiser la base du témoignage que nous allons porter aux personnes.

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195. Un pas de plus



Nous ne pouvons pas parler de la foi tout d’un coup à une personne que nous ne connaissons pas, mais nous pouvons écouter et détecter chez les personnes où elles sont rendues dans la foi. Nous pouvons faire un pas de plus avec chaque personne que nous rencontrons.
Un petit mot là, une petite phrase ici de paix et de joie. Nous pouvons aider une personne à améliorer leur foi peu à peu.

Il serait intéressant, lorsque nous fréquentons l’église de chez nous et lorsque nous rencontrons d’autres personnes de notre paroisse, de leur demander : « Comment va la foi » ? Cela pourrait engager un partage sur les découvertes et les apprentissages de la foi. Cela nous habituerait à en parler entre nous.

Même sans poser la question, pour les personnes qui ne sont pas à l’église, cela nous aiderait à oser découvrir davantage où se situe leur foi, juste à les écouter nous le dire. Nous pourrons prier Jésus de les rejoindre là où il y a la faille, celle qui les empêche de se convertir à Jésus. Jésus sait où la faille est. Laissons-le s’en occuper.

Aussi, nous pouvons découvrir chez une personne en église ou non, que sa plus grande qualité de foi se trouve dans sa joie, l’amour qu’elle a pour les autres, son accueil. Nous pouvons ainsi lui dire que cela nous rejoint. Elle découvrirait qu’elle a ce talent et qu’il est de Dieu.

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196. Y porter attention



En reconnaissant et en encourageant un aspect de foi chez les personnes qui sont éloignées de l’église, nous leur permettons de découvrir qu’elles ont des qualités. Cela leur fera penser d’y porter attention.

Cela va remplacer le traditionnel : « J’aime tes cheveux, j’aime ta robe, ou ton habit et tes souliers ». Nous pouvons changer cette simple habitude et parler des valeurs que nous découvrons entre nous. En « passant sur l’autre rive », faisons découvrir, aux personnes que nous rencontrons, leurs valeurs personnelles. Cela créera une révolution dans notre paroisse et elle s’étendra dans les paroisses voisines.

Puis, lorsque nous ressentons la tempête de la crainte de parler, nous pouvons demander à Jésus d’abaisser le vent qui nous secoue. Jésus se fera un plaisir de dire :
« Silence, tais-toi ! » Marc, chapitre 4, verset 39

Repose-toi, reviens à la base. Et le vent de nos mauvaises habitudes se calmera. Le vent de l’Esprit Saint se dévoilera dans le silence et cela nous permettra de rejoindre les personnes d’une manière renouvelée.

Que l’Esprit nous renouvelle en Jésus sous le regard du Père et nous ferons beaucoup de bien aux personnes.

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197. Le regard de foi



Rien n’est plus simple que ce que Jésus nous dit :
« De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Matthieu, chapitre 28, verset 19

« Faites des disciples ». Il est simple d’inviter une personne à prendre une boisson avec nous. Nous pouvons aussi simplement inviter des personnes, des amis qui ont confiance en nous à se convertir et devenir croyantes en Jésus-Christ.

Jésus nous demande seulement cela. L’attention, les gestes et paroles, l’écoute et le regard de foi sur les personnes, c’est la mission que Jésus nous propose.

198. Adhérer progressivement



Ce qui est plus difficile est de nous convertir et trouver les moyens pour que des personnes adhèrent progressivement à Jésus.

Aujourd’hui, ce n’est pas différent qu’au moment où Jésus a transmis la mission aux Apôtres. Le monde dans lequel nous sommes n’est pas très différent. Il a toujours la même soif, le même désir de trouver un sens à leur vie, de découvrir le véritable Amour.

L’Amour, les valeurs et le sens de la vie se trouvent en Dieu et nulle part ailleurs.
Après nous avoir invités à faire des disciples, Jésus nous demande de leur offrir toutes les valeurs que l’Église porte en elle. Puis, de les conduire au Baptême. Si les personnes sont déjà Baptisées, nous avons la mission de les ramener constamment à l’enclos du Bon Berger :
« Apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. » Matthieu, chapitre 28, verset 20a

Ce que Jésus nous commande est d’évangéliser et de Baptiser, et d’évangéliser encore. De le faire connaitre et d’évangéliser...

Les valeurs sont aussi tout le bien que nous réalisons autour de nous. Les gestes et les paroles adaptés à la volonté de Dieu rayonnent et attirent les personnes vers le Royaume de Dieu.

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