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| Éthique et culture religieuse | |
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+9DavidB Hélène Hervé Fred Christophe Emmanuel ermiteux rachel Black Watch 13 participants | |
Auteur | Message |
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Hélène Administrateur
| Sujet: Éthique et culture religieuse Jeu 17 Jan 2008 - 10:31 | |
| J'ouvre une discussion sur un sujet qui risque de faire couler beaucoup d'encre dans les prochains mois à partir de cet excellent article paru dans le Devoir de ce matin. Il s'agit (pour nos membres "hors Québec") d'un nouveau cours pour les élèves du niveau primaire et secondaire qui remplacera le cours traditionnel de religion, qui était depuis toujours soit catholique, soit protestant. Pour ceux qui n'entraient pas dans ces catégories, un cours de moral était offert. - Citation :
- Éthique et culture religieuse - Un programme dénué de véritable culture religieuse
Gérard Lévesque, Philosophe et chercheur autonome en éthique. philodroit@hotmail.com
Pour évaluer le programme d'éthique et de culture religieuse destiné au primaire, ce ne sont pas les beaux énoncés qui comptent mais ses contenus de cours. Le contenu de la culture religieuse est précieux en ce qu'il comporte une recherche de réponse aux questions existentielles que se posent les humains: l'origine de la beauté de l'univers, le bien et le mal, la vie et la mort, les valeurs de vie, les normes de comportement, notre destinée ici-bas et dans l'au-delà. Cela constitue le coeur des religions.
Étrangement, les contenus de cours de culture religieuse du programme et leur description détaillée [...] ne font aucune mention du coeur même du phénomène religieux. Ce que les jeunes élèves auront à apprendre, ce sont plutôt divers aspects de la pratique religieuse, tels les rituels et les symboles religieux, les objets et les lieux de culte, les célébrations et les calendriers des fêtes, les fondateurs et les guides spirituels, les postures de prière. C'est parce que ces facettes extérieures ne constituent pas le coeur des croyances que de nombreuses personnes se disent croyantes même si ces aspects extérieurs n'ont pas d'importance à leurs yeux puisqu'elles sont non pratiquantes.
C'est en allant au-delà de telles manifestations extérieures qu'on peut commencer à comprendre une religion. En limitant exclusivement les objectifs d'apprentissage à ces thèmes, le programme place les élèves en façade du religieux et omet de les faire pénétrer à l'intérieur des religions. Ce n'est donc que sous leurs apparences que le programme fera voir aux élèves les aspects extérieurs des religions. [...] C'est tout le contraire de ce qu'on doit attendre d'un programme qui prétend «manifester une compréhension du phénomène religieux».
Perception erronée
Au surplus, on sait que le caractère insolite, cocasse ou obsolète de certaines pratiques extérieures des religions témoigne de la difficulté qu'il y a à se faire une juste perception des religions et de leurs pratiques. La posture de prière particulière des musulmans ou le port chez les juifs hassidiques du couvre-chef noir sur cheveux bouclés ne manquent pas de nous apparaître parfois étranges. Or seule la connaissance de l'intérieur d'une religion permet de saisir le sens de telles manifestations. Les élèves du primaire ne pourront donc pas s'en faire une perception juste. Il n'est pas exagéré de penser que les élèves pourraient s'amuser de telles bizarreries et se moquer de ceux qui paraissent prendre tout cela au sérieux.
Le programme n'assurera donc aucunement le fait que les élèves deviendront respectueux des pratiques religieuses, des adeptes de ces pratiques ou des croyances qui s'y rattachent. Au contraire, le phénomène religieux risque fort de leur apparaître comme un bien drôle de phénomène!
Le dégoût du religieux
Pour que les élèves réussissent les examens, on les obligera à mémoriser une longue liste de mots difficiles servant à désigner ces aspects accessoires des diverses religions. Le programme n'en indique qu'une partie, mais celle-ci occupe déjà près de dix pages pleines: la croix huguenote, la menorah, le kirpan, le khanda, l'id el-Adha, l'Id el-Fitr, le Wesak, le Divali, le Tripitaka, le Bahgavad Gita, l'Aataentsic, le Nanajobo, le Glouskap, le Siddharta Gautarna. [...]
Aucun programme scolaire n'aura autant pour effet de faire des élèves, comme disait Montaigne, «des têtes bien pleines mais non bien faites». Même les cours d'histoire d'antan axés sur les dates, les noms de sites, de personnages et d'événements n'accédaient pas à une telle démesure. Mais malgré tout ce gavage, cet embonpoint de l'esprit n'est pas assuré. La mémoire détient la faculté d'oublier, comme pour se purger des connaissances superficielles. On peut donc se demander ce qui restera de formation aux élèves une fois l'examen passé.
On doit aussi se préoccuper du fait que les élèves pourront conserver un très mauvais souvenir de cette accumulation de données sur le phénomène religieux dont l'école ne leur aura pas présenté le coeur de la richesse. Au sortir de l'école, il est risqué qu'ils ressentent pour longtemps ou toujours de l'agacement ou de l'animosité à entendre parler de religion, quelle que soit la confession religieuse.
L'inculture religieuse
Quant au coeur du phénomène religieux que le désir de connaître de l'élève ne manquera pas de soulever, le programme misera sur la «combinaison» des contenus religieux avec les contenus du premier volet du programme sur les questions éthiques et sur le dialogue entre élèves. Le programme illustre cette combinaison par un exemple qui, déjà, laisse perplexe: le grand récit de Noé et du Déluge servira à sensibiliser l'élève à bien traiter les autres êtres vivants, dont les petits animaux, chats, lapins, hamsters!
Pour prendre un exemple de notre cru relatif aux humains entre eux, on peut aisément concevoir qu'une interprétation éthique de la parabole de l'enfant prodigue peut y voir le bienfait du pardon dans les relations interpersonnelles. Mais une lecture avec ces lunettes de l'éthique ne peut jamais être plus qu'une lecture de premier niveau; elle est incapable de rendre compte du véritable message du récit religieux. [...]
Le programme ne manifeste nulle part le moindre souci que les choses religieuses soient interprétées de façon conforme à une véritable culture religieuse. Là aussi, il s'en tient à la surface des écrits sacrés pour en faire un usage réducteur qui les rapetisse: il les subordonne à l'éthique, laquelle est d'origine et de portée simplement humaines, forcément non religieuses et non confessionnelles.
On reconnaît là la même mentalité réductrice que celle qui considère les grands fondateurs religieux, prophètes ou guides spirituels non pas comme des représentants ou porte-parole du religieux, du spirituel ou du divin mais comme de simples figures dominantes de l'humanité et qui, à la manière du philosophe allemand Karl Jaspers, place les Jésus et les Mahomet au même niveau que des philosophes de l'éthique comme Socrate ou Confucius.
Enseignants animateurs
C'est à l'élève, pourtant maintenu dans l'ignorance du savoir religieux véhiculé par la tradition, qu'est laissée la difficile tâche d'interpréter les textes sacrés. Le «rôle» de l'enseignant et sa «posture professionnelle» se limiteront à être un animateur, non un guide bien informé ou un expert en la matière, et à se faire un devoir de «ne pas influencer les élèves dans l'élaboration de leur point de vue».
Parce qu'on est conscient que l'élève ne pourra pas y arriver correctement, même à la suite des diverses interprétations issues de la discussion avec ses pairs -- aussi peu éclairés que lui --, le programme n'exige de l'élève que cette seule compétence à acquérir: «Reconnaître les diverses façons de penser, d'être et d'agir à l'intérieur d'une même tradition religieuse, dans différentes religions de même que dans la société.» Il est hautement navrant de constater que les activités d'apprentissage sont vouées à cultiver l'ignorance et à jeter le jeune esprit des élèves dans l'inconfort et l'angoisse de ne pas pouvoir faire la part des choses entre les diverses interprétations possibles.
Le discrédit sur les croyances
Le savoir religieux pouvant répondre aux questions existentielles est non seulement ignoré, il est discrédité par la démarche générale que le programme préconise. Intarissable quand il s'agit de faire état des actes de la raison pure et froide, le programme omet totalement de faire état du recours nécessaire aux démarches particulières de l'acte de croire et, à plus forte raison, omet de faire sa promotion.
La croyance puise ses racines dans la confiance et l'amour du messager. Et si le croyant peut faire une recherche lucide sur le message, ce n'est pas de façon obligatoirement déterminante aux yeux des critères de la pure et froide raison. Car là plus qu'ailleurs, le coeur, comme dit Pascal, a des raisons que la raison ne connaît pas.
En soumettant le contenu religieux au seul examen de la raison éthique, le programme ne peut que disqualifier les croyances et l'univers religieux. C'est là une façon de miner à la base l'existence même de la foi et de la croyance religieuse. Bref, le programme omet de faire état de ce que le phénomène religieux contient de plus précieux en ce qui a trait au coeur même des préoccupations humaines mentionnées ci-dessus. [...] Ce programme est davantage une injure à l'endroit du fait religieux comme tel et une insulte aux croyants de toutes les confessions. [...]
***
Ont signé cet article les professeurs de philosophie suivants (actifs ou retraités, ils sont rattachés au département de philosophie du cégep de Sainte-Foy): Marcel Bérubé, Charles Cauchy, Maurice Cormier, Michel Fauteux, Michel Fontaine, Richard Lussier et Gaston Nadeau. (Source : le Devoir) Comme parents catholiques pratiquants, nous ne sommes pas si inquiets pour les nôtres car ils reçoivent une bonne base (mais encore, qu'est-ce qu'on leur mettra dans le crâne...) mais ceux qui n'ont aucune base religieuse ne peuvent qu'y trouver confusion et/ou rejet... Il s'agit tout bonnement d'une manoeuvre laïcarde pour mettre le clou dans le cercueil de la foi du Québec. Un coup dégoûtés de toutes ces "niaiseries" religieuses, nos jeunes ne pourrons qu'être que de bons petits athées raisonnables bien endoctrinés contre le fait religieux... Union de prière, Hélène | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Jeu 17 Jan 2008 - 18:12 | |
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Dernière édition par le Jeu 17 Jan 2008 - 21:57, édité 1 fois | |
| | | rachel Suspendu
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Jeu 17 Jan 2008 - 19:32 | |
| Qui est ce Nous? POurquoi tout ramener à ce nous?
Je travaille dans une école privée catholique et je me sens concernée par ce sujet.
Je pense que tout d'abord l'éducation à la foi doit se faire à la maison en famille. Les paroisses doivent prendre le relais.
Quant à l'école,pourquoi ce nouveau cours devrait constituer un reniement de sa foi?? Cela a déjà d'ailleurs été fait pendant votre révolution tranquille,non? L'église a été sortie de la vie publique.
Ce cours permettra sans doute plus de connaissance,moins d'ignorance sur son voisin. Et cela est très bien.
C'est pas l'école qui peut se substituer à l'enseignement moral et religieux familial. Elle ne constitue pas une menace je pense. | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Jeu 17 Jan 2008 - 20:10 | |
| Bien, coudonc, Rachel avez-vous lu le premier poste par Hélène? | |
| | | rachel Suspendu
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Ven 18 Jan 2008 - 19:39 | |
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| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Ven 18 Jan 2008 - 21:54 | |
| Alors en tant qu'enseignante, vous ne considérez pas que la lettre des ces philosophes du Cégep de Sainte-Foy, Marcel Bérubé, Charles Cauchy, Maurice Cormier, Michel Fauteux, Michel Fontaine, Richard Lussier et Gaston Nadeau soit fondée, c'es t ce que vous me dites. Vous avez lu le contenu de ce cours? | |
| | | rachel Suspendu
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Sam 19 Jan 2008 - 9:27 | |
| je ne suis pas enseignante,d'une,et de deux,j'estime que ce n'est pas à l'école de forger la foi d'un enfant. l'école doit traiter de tous les sujets,comme cela est fait en histoire par exemple.
par contre,les écoles confessionnelles devraient pouvoir conserver leur pédagogie chrétienne ou autre,comme ça l'a toujours été dans les écoles privées.
c'est tout ce que j'ai à dire. | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Sam 19 Jan 2008 - 12:52 | |
| D'Accord... Alors, je relance l'idée des écoles paroissiales dans ce cas.
Que les écoles n'aient pas à enseigner la foi, pas de problème, mais là LE FAMEUX COURS D'ÉTHIQUE ET RELIGION CHERCHE À BANALISER LES RITES SANS EN DONNER NI LES CONTEXTES, NI LE COEUR en faisant un paquet de gestes irrationels, incompréhensibles pour les jeunes, à apprendre par coeur, sans savoir trop pourquoi et ça les écoeurera sans doute... Je me souviens des attitudes pendant mon secondaidre, de moi-même et des autres. Cette formule de cours, c'est une haine garantit de la religion à ceux dont les parents ne seront pas proches de leurs enfants pour leur en parler autrement.
Que vous enseigniez la foi à vos enfants leur permettra surement de mieux passer à travers cette ÉPREUVE, mais pensez un peu à ceux dont les parents ne sont pas croyants ou carrément laïciste ou anti-religion! à la façon dont certains professeurs méprisant la religion vont peut-être se servir de ce cours, pour montrer combien nous sommes "irrationnels" et n'avons plus notre place ou peu importe? Savez-vous comment on parle de la religion dans les cégeps madame? Je rencontre encore des gens qui méprisent la religion à cause de la façon dont on en a parlé dans les cours de philosophie dans les cégeps. Maintenant on pourra renforcer encore cette haine et ce mépris de la religion à partir d'un plus jeune âge. Je suis convaincu que les gens qui ont fait la formule d'enseignement de philosophie au cégep pensait comme vous que c'était innoffensif. Aujoud'hui, souvent, je veux parler de la foi et je vois un petit sourire en coin voulant dire : "wawouin, laisse dont faire" sur le visage de plusieurs, après leur sorti du cégep. Enfin.
Que l'école n'enseigne pas la foi, ok. Qu'elle enseigne ce qui concerne la foi de cette façon, pour des enfants, des jeunes adolescants, c'est carrément inadmissible!
Alors, Rachel, j'avais cru que vous aviez autorité en la matière et des arguments à fournir. Je m'en veux d'avoir abdiqué devant vous et d'avoir effacé mon message d'avant hier. Enfin, Bonne journée quand même.
David | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Dim 2 Mar 2008 - 12:59 | |
| - Citation :
- Éducation
Professeurs inquiets (Journal de Montréal) Lise Millette La mise en place du programme d'éthique et culture religieuse qui doit s'amorcer en septembre 2008 inquiète des enseignants, qui disent nager en plein mystère.
Le manque d'orientation et l'imprécision des objectifs du cours d'éthique et culture religieuse préoccupent les professeurs.
Une enseignante de la Commission scolaire Des grandes seigneuries, qui préfère ne pas être identifiée, avoue n'être pas rassurée. «Le programme est peut-être intéressant, mais on n'a pas de repères et pas encore de documents sur lesquels s'appuyer.»
Doit être adapté
Ce sentiment d'être dépassé est partagé par une autre collègue qui enseigne à la fois à Montréal et en Montérégie. «Ce qui est inquiétant, c'est qu'il sera difficile d'appliquer la même recette partout parce que les réalités culturelles sont différentes d'un territoire à l'autre.»
Sur cette question, tous s'entendent, «l'enseignement de la culture religieuse n'a pas la même signification à Saint-Clet et dans Parc- Extension », pour reprendre les paroles d'une enseignante qui compte neuf ans d'expérience comme professeure d'enseignement moral et religieux.
Du côté du ministère de l'Éducation, on maintient que le programme sera le même, mais l'enseignant devra tenir compte de l'environnement de l'élève.
«Il y aura des modulations régionales. Il faudra nécessairement tenir compte de l'environnement dans lequel évolue l'enfant», précise Denis Waters, responsable du programme éthique et culture religieuse au ministère de l'Éducation.
Intérêt étudiant
Les enseignants doutent aussi de l'intérêt des élèves qui seront exposés au programme dès le primaire et tout le secondaire, sauf en secondaire 3 où le cours fait relâche.
Reste qu'il y a encore beaucoup à faire d'ici septembre. Une équipe de 409 formateurs effectue présentement une tournée pour préparer les enseignants, qui devront ensuite élaborer leurs plans de cours.
«D'ici le mois de mai, 26000 enseignants auront reçu cette formation», assure Denis Waters.
Sur la question des dissidences et du mouvement de protestation de parents, le responsable du programme certifie que les orientations reçues pour élaborer le cours d'éthique et culture religieuse respectent la liberté de conscience et de religion. Source : Canoë.com | |
| | | Black Watch Intime
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Mer 5 Mar 2008 - 22:17 | |
| Étant donné ma formation universitaire, j'ai déja été approché par la directrice de l'école secondaire près de chez moi (une vieille connaissance) pour donner ce cours. Comme le dit Hélène, ce cours, donné sur une période très courte (une année scolaire) ce cours va banaliser les rites et croyances, voire donner à l'élève un certain dégout de la religion. Tranche de vie: J'ai fait mon Bac (4 ans) en études religieuses à Concordia. Dans chaque cours, on approchait une facette d'une religion particulière (example: l'influence de Zwingli sur Luther) dans le plus profond respect. Oui, on analysait les faits, mais toutefois, sans s'attaquer aux croyances. C'était écrit dailleursdans les plans de cours: - Citation :
- Although religious views are shared by most of the people, those views differ from one another. The purpose of religious studies is to aquire a better knowledge of another religion, or even deepen one's knowledge on his own religion. However, being analitical does not mean being disrespectful. Respect towards other beliefs is essential to have a non biased anlysis of facts. Disrespect could lead toward mis understanding of one's belief. Furthermore, being disrespectful could lead to dangerous situations. This is why the professor has the righ to expell, or even ban a student from class for his or her behevior or writings
Source: RELI 210, plan de cours. C'est en étudiant les autres religions que j'ai aggrandi mon respect de "l'autre". Lui aussi défend des valeurs qu'il juge honorables. Lui aussi croit en un (ou plusieurs) dieu(x). Le cours "éthique et culture religieuse" propose, à mon avis, une généralisation du sacré. Cette généralisation est surtout dangereuse du au fait de l'"accomodement raisonable". En effet, une telle banalisation du fait religieux va mettre toutes les religions dans le même panier, et alors, on ne va pas comprendre pourquoi tell individu pratiquant telle religion demande un accomodement. Finalement, ce cours peut aussi pour avoir comme effet d'accentuer les stéréotypes. Je vais prendre ici l'example de nos cousins Musulmans. On les dépeint comme des terroristes. Alors, quand les jeunes verront comment ils ont conquéri des peuplades, ils (les élèves) risquent de développer une arabophobie plus développée...mais ceci reste hypothétique. | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Lun 17 Mar 2008 - 14:54 | |
| - Citation :
- Le lundi 17 mars 2008
Les évêques veulent une implantation progressive du nouveau cours de religion La Presse Canadienne Montréal
L'Assemblée des évêques catholiques du Québec demande à la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, de procéder à une implantation progressive, particulièrement au niveau primaire, du nouveau cours d'éthique et de culture des religions, qui doit remplacer à compter de l'automne prochain l'enseignement religieux confessionnel.
Dans une lettre à la ministre Courchesne, l'Assemblée des évêques fait part de plusieurs préoccupations face à ce nouveau cours, signalant notamment qu'il n'est pas du tout évident que les enseignants et le matériel didactique nécessaire seront prêts à temps pour la rentrée scolaire 2008.
Le président du comité de l'éducation chrétienne de l'Assemblée et évêque de Baie-Comeau, Mgr Pierre Morissette, fait valoir qu'il s'agit là de questions complexes qui demandent une formation élaborée.
Selon lui, il est extrêmement difficile de demander à des enseignants qui ont leurs propres convictions de se montrer neutres et objectifs dans le domaine religieux s'ils n'ont pas reçu une solide formation. L'Assemblée ajoute qu'une approche progressive permettrait aussi de mieux informer et préparer les parents.
Les réserves les plus importantes du clergé touchent cependant l'effet de ce nouveau cours sur les enfants. L'Assemblée dit craindre notamment que ce programme sème la confusion chez les jeunes, qu'il suscite une interprétation réductrice de la foi religieuse ou même, qu'il porte atteinte au rapport de confiance entre les enfants et leurs parents face à l'éducation religieuse à la maison.
Dans sa lettre, l'Assemblée des évêques s'interroge sur les effets d'une exposition à un tel «kaléidoscope» alors que l'identité des enfants commence à peine à se former. C'est pourquoi les évêques demandent à la ministre d'assurer un suivi rigoureux des effets de l'implantation du programme sur les enfants et une évaluation en profondeur d'ici trois à cinq ans.
Le ton de la missive des évêques ne laisse aucun doute sur le fait que ceux-ci sont résignés face à un fait accompli. Comme ils l'ont déjà exprimé dans le passé, ils auraient préféré le maintien de la liberté de choix pour les parents qui souhaitent un enseignement confessionnel pour leurs enfants. Ils souscrivent cependant à l'objectif principal de ce cours, soit d'apprendre aux enfants à vivre ensemble dans une société pluraliste.
Ils se réjouissent également du fait que l'ensemble des élèves seront initiés à une compréhension positive du phénomène religieux, notamment des traditions catholique et protestante, ce qui permettra d'éviter la perte de la mémoire chrétienne au sein des nouvelles générations.
Source : Cyberpresse.ca | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Sam 19 Avr 2008 - 8:57 | |
| - Citation :
- Programme d'éthique et de culture religieuse - Une véritable tour de Babel
Le nouveau programme «Éthique et culture religieuse» est loin de faire l'unanimité; alors que certains le plébiscitent, d'autres le critiquent avec fermeté. Comme titulaire d'un baccalauréat en théologie et fort d'une expérience de 27 ans en enseignement primaire et secondaire, dont 13 années en tant que spécialiste en enseignement moral et religieux catholique (EMRC) et en enseignement moral (EM), je souhaite partager ma façon de voir les choses.
Le ministère de l'Éducation s'apprête à commettre une erreur que je qualifie d'historique avec l'implantation de ce nouveau programme, prévue pour septembre prochain. Dans la foulée de la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles, le cours d'éthique et culture religieuse se veut un outil de réflexion et d'ouverture sur notre monde, un monde résolument pluraliste. Il y a à peine une génération, nos valeurs judéo-chrétiennes prévalaient sans aucune discordance et régnaient en maître absolu. Mais voilà, la pensée laïque, l'arrivée en masse d'immigrants et la désillusion en regard de l'Église catholique ont complètement chamboulé l'univers social et religieux du Québec.
Le programme «Éthique et culture religieuse», comme son nom l'indique, traduit une intention noble: celle de promouvoir et de respecter les valeurs et les cultures d'ici et d'ailleurs et, par conséquent, le vivre-ensemble, par-delà les différences des uns et des autres. Ce cours aura donc une double vocation: l'information et la réflexion.
Un dieu multiple
Ainsi, l'éducation de la foi, dans le sens d'une catéchèse, ne sera plus à l'ordre du jour. En clair, Jésus ne l'emportera pas sur Mahomet et Bouddha n'aura rien à craindre du gourou Nânak. Dès l'âge de six ans, l'enfant «jonglera» avec l'idée d'un dieu aux multiples visages. Imaginez! Les gamins étaient déjà confus (ils n'étaient d'ailleurs pas les seuls) avec le Dieu trinitaire des chrétiens, et ce, en dépit du caractère familier du christianisme.
Dans ce nouvel ordre des choses, les enfants devront faire le tri dans les éléments suivants: origine, figures dominantes, récits ou livres sacrés, rites, fêtes, symboles, préceptes, lieux de culte, croyances et valeurs, et ce, à partir du bouddhisme, du christianisme, de l'hindouisme, de l'islam, du judaïsme, des spiritualités amérindiennes et -- pour finir, ne manquait plus que celle-là -- du sikhisme... Ce labyrinthe spirituel, ce tohu-bohu, cette tour de Babel durera pendant les six années du cours primaire et les cinq années du cours secondaire!
Libellé ministériel
Trois compétences sont associées à ces contenus: réfléchir sur des questions éthiques, manifester une compréhension du phénomène religieux et pratiquer le dialogue. N'oubliez pas, dès l'âge de six ans! À cet égard, je vous soumets le libellé de ce qu'il est convenu d'appeler «Attentes de fin de cycle» pour le premier cycle du primaire, c'est-à-dire pour des enfants de première et deuxième année: à la fin du cycle, «l'élève est capable d'aborder une situation traitant des besoins des êtres humains et d'autres êtres vivants ainsi que des exigences d'interdépendance. Il décrit une situation en nommant quelques éléments essentiels. Il fait ressortir les responsabilités des êtres humains envers les autres êtres vivants. Il exprime quelques éléments de sa réflexion sur la question éthique soulevée par la situation en répondant aux questions de l'enseignant. Il trouve des ressemblances et des différences entre sa perception et celles de ses pairs. Il nomme un ou deux repères contenus dans son point de vue. Il sait trouver des exemples illustrant une valeur nommée par l'enseignant et reconnaître une norme qui balise l'agir humain dans la situation. Il est capable de privilégier une option ou une action en tenant compte de leur lien d'interdépendance. Il peut nommer ce qu'il a appris».
Étonnant, n'est-ce pas? Six ans, c'est l'âge où, quand on perd sa pomme, on pleure!
D'aucuns n'ignorent pas que toute religion et tout mouvement religieux sont des réalités fort complexes et dépassent largement le cadre temporel. Tenir un discours à saveur spirituelle n'est pas simple; le néophyte et le profane risquent facilement de s'y perdre. Il ne faut pas oublier que la plupart des enseignants n'auront ni la rhétorique ni la motivation à dispenser ce type de cours.
Crédibilité et évaluation
La mort, l'au-delà; le bien, le mal; la résurrection, la réincarnation... Tous ces mystères réunis par-delà le caractère monothéiste ou polythéiste de ces religions ont de quoi intimider des titulaires de classe visiblement mal préparés. À ce jour, notre commission scolaire a dispensé une seule journée de formation, une autre étant prévue au cours des prochaines semaines.
Se pose alors la question de leur crédibilité. Comment vulgariser des notions abstraites, inconnues, étrangères, «insignifiantes»? Se pose également avec acuité le problème de l'évaluation. Comment mesurer de telles compétences: réfléchir sur des questions éthiques, manifester une compréhension du phénomène religieux, pratiquer le dialogue et transposer celles-ci en notes chiffrées dans un bulletin?
Serait-il pertinent d'envisager un forum de discussion sur les accommodements raisonnables, version «junior», afin de permettre aux enfants de pratiquer les trois compétences mentionnées ci-dessus? Tant qu'à être ridicule! Source : Le Devoir Lundi soir, il y a une soirée d'informations à Dorval pour les membres des conseils d'établissement des écoles... je vais aller voir de plus près ce qui en est... Hélène | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Sam 19 Avr 2008 - 9:16 | |
| Gros comme ça, je crois que ce N'est PAS une erreur, mais vraiment un sabotage en longueur, en largeur et en profondeur du fait religieux... Non, pas une erreur. De la méchanceté pure et simple. Gros comme ça? Non... vous ne me ferez pas gober ça. Nos gouvernements nous manipulent comme une bande de marionettes insignifiantes et ils s'amusent à se foutre de notre gueule... gros comme ça? Je crois que c'est assez évident que ça peut se dire une PREUVE.
Bien, ce qui est le plus plate en tant que chrétien, c'est de regarder le peuple dormir, le peuple qui VEUT dormir... à quoi sert le veilleur, quand ses alarmes ne rejoignent plus personne? | |
| | | Black Watch Intime
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Dim 20 Avr 2008 - 18:04 | |
| En fait, l'aidée derrière ce cours est tout à fait noble. Cependant, l'on est en droit de se demander si cette formation va augmenter le nombre d'agnostiques ou d'athées (ce qui est très probable) ou encore si ce cours va augmenter le fossé entre les différentes traditions religieuses (les gens croiront que telle ou telle religion est simplement "folle" ou autres) | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Dim 3 Aoû 2008 - 14:41 | |
| Un coalition de dissidents s'organise. Il y a des moyens de pression qui sont exercés pour faire exempter les enfants du cours :
Toutes les informations ainsi que le formulaire à télécharger pour demander une exemption se trouve sur ce site : http://coalition-cle.org/
Vous y trouverez également le document qui explique le contenu et le but du cour en entier.
Ce qui est intéressant est que la charte des droits et libertés (chartes des laïcards par excellence) est complètement bafouée. Certains articles de la charte ont été carrément balayés du revers de la main sans que personne ne dise rien. J'ai rencontré un père de famille qui fait partie de la coalition lors d'une journée pour les familles. Il s'adonne qu'il est juriste et qu'il a analysé le contenu de ce cour et le fait qu'il soit obligatoire pour tous. Il nous a expliqué combien l'état bafoue la liberté de conscience en imposant, non seulement aux croyants catholiques et à toutes les personnes appartenant à d'autres religions, aux enseignants de donner le cour. Comment peut-on garantir que les croyances de chacun ne seront pas bafoués et ou que le professeur sera totalement objectif s'il a lui même des croyances (ou non-croyances) et tente de les faire passer ?
Parents catholiques, ne laissons pas l'état dicter à nos enfants ce qu'il faut croire et ne pas croire et de rendre encore plus difficile de demeurer dans la foi en mélangeant dans leur tête les différents concepts religieux tous mis sur un même pied d'égalité dans un relativisme totalitaire.
Parlez-en autour de vous...
Hélène | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Dim 3 Aoû 2008 - 14:56 | |
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| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Dim 3 Aoû 2008 - 18:09 | |
| Hélène, quel est le lien YOUTUBE de cette vidéo? Merci, je l,enverrais à toute ma liste de contact. | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Dim 3 Aoû 2008 - 18:16 | |
| Si tu cliques sur la vidéo et que tu agrandis la fenêtre, tu tomberas sur youtube directement et tu auras le lien.
Voili voilou, Hélène | |
| | | Fred Ami(e)
| Sujet: Éthique et culture religieuse Dim 3 Aoû 2008 - 22:51 | |
| Un prête m'a expliqué hier qu'un enfant de 7 ans qui a suivi ce cours ( période d'essai j'imagine) a dit à son grand-père qu'il ne voulait plus être catholique, car dans le boudhisme on a 5 vies. L'enfant n'a sûrement pas saisi le coeur de la croyance en la réincarnation. | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Lun 4 Aoû 2008 - 0:06 | |
| Hey oui, Satan surmultiplie les entraves de la rencontre de l'humanité avec son Seigneur... Toute la haine contre le christianisme est devenue complètement déraisonable... Prions le Seigneur qu'Il nous donne de passer à travers cette nouvelle tempête, et surtout tenons ferme.
David | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Sam 16 Aoû 2008 - 8:39 | |
| - Citation :
- Éthique et culture religieuse : les enseignants ne seront pas prêts
Roger Girard, Ex-enseignant et chercheur en éducation
Dans le dernier numéro de son bulletin Formation et Profession, le Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession d'enseignante consacre un dossier au nouveau programme Éthique et culture religieuse, qui sera obligatoire en septembre prochain dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec. Rappelons que le CRIFPE, une institution des plus respectées en sciences de l'éducation, édite cette publication pour «favoriser le transfert des connaissances entre les milieux de pratique et la recherche»: même s'il remplit d'abord un rôle de vulgarisation et d'échange entre toutes personnes intéressées, ce bulletin n'en demeure pas moins hautement crédible, ne serait-ce que par le statut des auteurs qui y collaborent.
Le lecteur ne sera pas surpris que l'on y reprenne tous les espoirs véhiculés par le nouveau programme par le biais de ses diverses composantes. Il s'agit d'un exposé déjà connu, qui a le mérite de rappeler les motifs et le contexte des décisions gouvernementales en la matière. Donc, hormis quelques éléments de réflexion sur le programme, rien de nouveau dans l'argumentaire centré sur l'importance d'outiller la jeune génération face à notre société vue avant tout comme marquée par le pluralisme et la diversité religieuse et idéologique. Bien que plusieurs questions soulevées méritent d'être examinées avec une grande attention, le présent commentaire se limitera à mettre en lumière une donnée factuelle cruciale dont témoigne clairement le dossier.
La principale information que nous devons retenir de ce dossier, c'est que les enseignants et les enseignants qui seront responsables de cette matière en septembre 2008 n'auront pas la formation (ou la compétence) nécessaire pour bien appliquer ce nouveau programme, pour être en mesure d'aménager et de faire vivre des apprentissages significatifs et durables.
Dans l'exposé éditorial, le professeur Jean-Pierre Proulx, rédacteur délégué, postule que «la formation des quelque 26 000 enseignants du primaire et de plus de 8000 du secondaire sera, au mieux, minimale, malgré les efforts qui sont menés cette année» (en 2007-2008). Si la formation est ici jugée «au mieux, minimale», c'est dire que dans plusieurs cas particuliers, voire la majorité, la formation n'atteindra pas ce stade qui permette de maîtriser suffisamment le domaine, d'intervenir avec une assurance convenable en suscitant l'indispensable confiance des élèves, des collègues et des parents... Plus loin, la contribution de deux universitaires associées à la formation des formateurs d'enseignants s'avère très éloquente sur le déficit de préparation des enseignants qui seront chargés de ce programme.
Ainsi, Mireille Estivalèzes, de l'Université de Montréal, en vient à dire qu'il «est évident que ni les nouveaux enseignants ni ceux qui sont déjà en fonction n'auront complété leur formation à temps. Ils ne seront donc pas complètement prêts pour la rentrée de septembre 2008».
De son côté, Suzanne Rousseau, de l'UQTR, livre un article au titre des plus significatifs: «La formation des enseignants: le défi d'une génération». Déplorant le manque de ressources allouées, elle mentionne que «les 45 heures offertes aux enseignants-formateurs [sur les premiers thèmes] et déjà considérées insuffisantes par tous ont été réduites à une journée et demie» par la suite... Forte de son expertise, elle fait état de difficultés majeures, telles que des «carences importantes sur le plan des savoirs pertinents, tant en éthique qu'en culture religieuse, la complexité de la formation au dialogue au niveau tant de la maîtrise du contenu que de l'évaluation, notamment aux premiers cycles du primaire», la préparation quasi irréalisable de «situations d'apprentissage et d'évaluation» qui traitent à la fois deux ou trois compétences disciplinaires, alors que cette approche promue par le renouveau pédagogique n'est pas encore assimilée par le personnel... L'auteure évoquera même en conclusion que c'est seulement lorsque des jeunes qui auront suivi ce programme depuis l'élémentaire s'inscriront à un baccalauréat en enseignement que nous pourrons espérer disposer enfin d'enseignants réellement aptes en Éthique et culture religieuse...
Pour assurer la réalisation des apprentissages visés, le programme exige que le personnel enseignant adopte la «posture professionnelle» appropriée. L'expression fait référence au besoin d'ouverture à l'échange avec les élèves, d'objectivité et d'impartialité dans ses propos, d'engagement dans une communauté de recherche, etc. Selon les auteurs du dossier, le développement de ces attitudes indispensables «ne va pas de soi chez les enseignants». Si l'acquisition des connaissances nouvelles représente un défi accessible lorsqu'on y consacre temps et efforts, ce à quoi les enseignants sont habitués lorsqu'ils sont chargés d'un nouveau programme (quitte à meubler ainsi une partie de leurs vacances), il en va tout autrement en ce qui concerne cette «posture», qui fait appel à des habiletés psychosociales et communicationnelles.
Il faut admettre qu'enseigner un autre programme de français ou d'histoire pour quelqu'un qui travaille déjà dans cette discipline ne constitue pas un défi de taille comme en ÉCR. Dans ce dernier cas, en plus des connaissances à s'approprier sur les diverses religions, il importe de développer des aptitudes personnelles quant à la manière d'aborder les questions d'éthique et de culture religieuse et surtout quant à la manière d'amener les élèves à pratiquer le dialogue tel que promu par le programme.
Sans cette «posture professionnelle», les élèves risquent non seulement de rater les compétences disciplinaires escomptées, mais aussi de faire la malheureuse expérience de situations à l'inverse de ce que promeut le programme: le non-respect des personnes et de leur position, l'ancrage de préjugés à l'égard de tels types de croyants ou de non-croyants, la banalisation du fait religieux et des questions éthiques, le repliement sur ses opinions personnelles au lieu d'une maturation conceptuelle des questions religieuses et morales...
Le constat du manque de formation révélé par le dossier du GRIFPE ne peut laisser indifférent, d'autant plus qu'aucune évaluation globale n'a été rendue publique par les responsables ministériels ou autres. Il ne faut pas s'étonner que des parents qui suivent de près ce qui se passe à l'école redoutent les effets possiblement nuisibles sur le développement de leurs enfants et sur leur perception de la religion et de l'éthique. Peu importe que l'on soit d'accord ou non avec le caractère obligatoire et le contenu du programme, les conditions de sa mise en application, en septembre prochain, ne sont guère rassurantes au chapitre la qualité de l'éducation. Source : Le Devoir | |
| | | rachel Suspendu
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Sam 16 Aoû 2008 - 13:44 | |
| ça va encore faire un drôle de mic-mac cette réforme....finalement,toutes les écoles devraient supprimer ce cours et à la place proposer l'enseignement religieux catholique donné par des religieux ou laïcs extérieurs.
l'Eglise doit reprendre sa place,c'est là bas que le catéchisme doit avoir lieu....
J'ai lu sur le net que certains parents font circuler un document pour refuser ce cours à la rentrée,comme pour en être exempté.. | |
| | | DavidB Martyr du forum
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Sam 16 Aoû 2008 - 16:56 | |
| Bon, je m'étais un peu emporté... Pourra-t-on le supprimer, merci. David | |
| | | ermiteux Nouveau
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Dim 24 Aoû 2008 - 19:39 | |
| Certains évêques français ont demandé récemment aux établissements catholiques d'imposer aux élèves l'enseignement du cathéchisme et de la foi chrétienne. Le ministre de l'éducation nationale n'y voit aucun inconvénient, car ces établissements sont sous contrat avec l'Education Nationale, et ils sont tout à fait libres d'enseigner leur religion à leurs élèves. En France, 20% des élèves sont inscrits dans des établissements religieux, principalement catholiques, juifs, et bientôt musulmans. Cette déclaration m' a fait réfléchir. Au nom d'une " certaine laïcité " il semblerait que les écoles catholiques soient devenues des " écoles de qualité " dans lesquelles les parents mettent leurs enfants , afin que ceux-ci obtiennent de meilleurs résultats. D'ailleurs, comme l'école " laïque " refuse les filles musulmanes portant un voile, c'est l'école privée catholique qui se dévoue pour les accueillir, afin qu'elles bénéficient aussi de l'instruction à laquelle elles ont droit. Bien sûr, la Foi Catholique se transmet par la famille en premier, mais les parents passent-ils toute la journée avec leurs enfants. Je ne connais pas l'Eglise du Canada. Mais en France, Fille Ainée de l'Eglise, je constate que les jeunes n'ont aucun repère religieux, quels qu'ils soient , à part ceux qui vont au cathéchisme , bien sûr. Je constate aussi que dans mon secteur paroissial, il n'y a plus de prêtres . Nous sommes désservis temporairement pas deux prêtres à la retraite, mais quand ils ne pourront plus conduire, qui administrera les sacrements ? Je pense que ces deux problèmes sont liés. Le fait que les jeunes n'aient plus de repères religieux relève de la responsabilité de leurs parents. Les prêtres ne poussent pas comme des champignons. Pour devenir prêtre, il faut aimer Jésus par dessus tout, et pour celà, il faut d'abord Le connaître. Le but de l'école est de donner de l'instruction aux enfants, mais pas de les évangéliser. La France est devenue un pays ou un catholique est apparenté à un extra-terrestre, et celà ne s'est pas fait en un jour. Donc, avant de m'en remettre aux bons soins de l'Education nationale, je commence par balayer devant ma porte, et je me demande si les évêques de mon Eglise n'ont aucune responsabilités dans l'athéisme et le consumérisme ambiant . Et bien sûr, est-ce que j'ai fait de mon mieux pour mes enfants et mes proches. Si, au lieu d'essayer de faire comme les " premiers chrétiens " nous avions conscience que nous sommes les derniers, peut-être que notre comportement s'en trouverait modifié. Voilà : :incense: | |
| | | Emmanuel Ami(e)
| Sujet: Re: Éthique et culture religieuse Dim 24 Aoû 2008 - 23:44 | |
| Je suis d'accord avec vous sauf pour une chose : je ne crois pas que nous serons les derniers chrétiens. Peut-être seront nous moins nombreux dans l'avenir mais je ne crois pas que 2000 ans de civilisations disparaisse à cause des conneries de deux générations occidentales. | |
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