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| Mariage/célibat des prêtres | |
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Auteur | Message |
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Black Watch Intime
| | | | el Padrecito Martyr du forum
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Mer 13 Déc 2006 - 13:32 | |
| "J'ignore son prénom (surement perdu dans mes notes de cours), mais c'est un théologien espagnol"
Ce serait bien si vous pouviez nous le dire son prénom, car des théologiens du nom de Gonzales ou Gonzalez, il y en a, mais pas tous de la même sorte. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Mariage des prêtres Mer 13 Déc 2006 - 13:59 | |
| Speedy Gonzales est un personnage de bandes dessinées télévisées pour enfants en bas âge. Dans l'histoire, il s'agissait de la souris la plus rapide du Mexique. |
| | | Black Watch Intime
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Jeu 14 Déc 2006 - 13:28 | |
| mais mis à part le volet théologique, pourquoi nier le droit à un homme de s'unir à une femme? | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Jeu 14 Déc 2006 - 14:00 | |
| - Black Watch a écrit:
- mais mis à part le volet théologique, pourquoi nier le droit à un homme de s'unir à une femme?
Personne ne nie le droit à une homme de s'unir à une femme... seulement, il n'a qu'à pas devenir prêtre. C'est un choix qu'il fait librement de devenir prêtre, pas une obligation. Tout comme le mariage. Ce sont deux vocations distinctes (mais complémentaires) pour faire advenir le Royaume des Cieux pour soi et pour notre monde. Tout comme je ne peux pas être à la fois homme et à la fois femme, car Dieu donne à chacun le charisme propre à son dessein d'amour pour lui, l'homme ne peut pas être à la fois prêtre (vie donnée exclusivement au Christ et à l'Église ; il se fait tout à tous) et à la fois père et époux d'une femme (vie donnée à son épouse et à ses enfants). C'est difficile à accepter mais c'est comme ça. On ne peut pas tout avoir. Cordialement, Hélène | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Mer 20 Juin 2007 - 22:44 | |
| Je ressors ce vieux sujet des boules à mites... - Citation :
- L'importance du célibat sacerdotal, par le card. Hummes
Journée de prière pour la sanctification des prêtres
ROME, Jeudi 14 juin 2007 (ZENIT.org) – A l’occasion de la Solennité du Sacré Cœur, demain, 15 juin, et de la Journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres, le cardinal Claudio Hummes, préfet de la congrégtation du Clergé a publié un message aux prêtres publié sur le site de la congrégation, en italien, portugais et anglais et en date de ce 15 juin (cf. www.vatican.va)
La Journée pour la sanctification des prêtres a en effet été instituée par Jean-Paul II en 1995, et il a fixé sa date à la solennité du Cœur sacré de Jésus. La journée a pour but d’impliquer tout le peuple de Dieu dans la prière pour les prêtres.
A cette occasion nous publions ci-dessous en français la réflexion du cardinal Hummes sur « L'importance du célibat sacerdotal », ses raisons et les moyens d’être fidèles, publiée à l’occasion du 40e anniversaire de l’encyclique de Paul VI "Sacerdotalis caelibatus" (24 février 2007).
L'importance du célibat sacerdotal, par le card. Hummes
A l'approche du XL anniversaire de la publication de l'Encyclique Sacerdotalis caelibatus, de Sa Sainteté Paul VI, la Congrégation pour le Clergé a considéré opportun de rappeler l'enseignement magistériel de cet important document pontifical.
Le célibat sacerdotal est véritablement un don précieux du Christ à son Eglise, un don qu'il faut toujours méditer et renforcer à nouveau, en particulier dans le monde d'aujourd'hui, profondément sécularisé.
En effet, les chercheurs indiquent que les origines du célibat sacerdotal nous ramènent aux temps apostoliques. Saint Ignace de la Potterie écrit: "Les chercheurs s'accordent généralement pour dire que l'obligation du célibat ou du moins de la continence est devenu une loi canonique depuis le IV siècle [...]. Mais il est important d'observer que les législateurs des IV et V siècles affirmaient que cette disposition canonique était fondée sur une tradition apostolique. Le Concile de Carthage (en 390) disait par exemple: "Il faut que ceux qui sont au service des mystères divins soient parfaitement continents (continentes esse in omnibus) afin que ce qu'ont enseigné les apôtres et a maintenu l'antiquité elle-même, nous l'observions nous aussi"" (1). Dans le même sens, A. M. Stickler parle d'arguments bibliques en faveur du célibat d'inspiration apostolique (2).
Le développement historique
Le Magistère solennel de l'Eglise répète de façon ininterrompue les dispositions sur le célibat ecclésiastique. Le Synode d'Elvira (300-303?) prescrit au canon 27: "Un Evêque, comme tout autre clerc, ne doit avoir auprès de lui qu'une sœur ou une vierge consacrée; il a été établi qu'il ne doit absolument pas avoir auprès de lui une étrangère"; et au canon 33: "Il a été décidé de façon générale l'interdiction suivante aux Evêques, aux prêtres et aux diacres, ainsi qu'à tous les clercs qui exercent un ministère: qu'ils s'abstiennent de leur épouse et n'engendrent pas d'enfants; ceux qui l'auront fait devront être éloignés de l'état clérical" (3).
Le Pape Sirice (384-399), dans la lettre à l'Evêque Imerius de Tarragone, en date du 10 février 385, affirmait: "Le Seigneur Jésus [...] voulait que de la figure de l'Eglise, dont il est l'époux, émane la splendeur de la chasteté [...] nous tous prêtres sommes liés en vertu de la loi indissoluble de ces dispositions [...] afin qu'à partir du jour de notre ordination, nous confions tant nos cœurs que nos corps à la sobriété et à la pudeur, pour plaire au Seigneur notre Dieu dans les sacrifices que nous offrons chaque jour" (4).
Dans le premier Concile œcuménique du Latran de 1123, au canon 3, nous lisons: "Nous interdisons de la façon la plus absolue aux prêtres, aux diacres et aux sous-diacres, de vivre avec leur concubine ou épouse et d'habiter avec des femmes autres que celles avec lesquelles le Concile de Nicée (325) a permis de vivre" (5). De même, dans la XXIV session du Concile de Trente, au canon 9, est rappelée l'impossibilité absolue de contracter un mariage pour les clercs constitués dans les Ordres sacrés ou les religieux qui ont fait le vœu solennel de chasteté; et avec elle, la nullité du mariage lui-même, unie au devoir de demander à Dieu le don de la chasteté dans une juste intention (6).
A une époque plus récente, le Concile œcuménique Vatican II a répété dans la déclaration Presbyterorum ordinis (7) le lien étroit entre célibat et Royaume de Dieu, voyant dans le premier un signe qui annonce de façon radieuse le second, un début de vie nouvelle, au service duquel le ministre de l'Eglise est consacré.
Avec l'Encyclique du 24 juin 1967, Paul VI maintint une promesse faite aux Pères conciliaires deux ans auparavant. Il examine les objections soulevées relatives à la discipline du célibat et, plaçant l'accent sur ses fondements christologiques et faisant référence à l'histoire et à ce que les documents des premiers siècles nous enseignent à propos des origines du célibat-continence, en confirme pleinement la valeur.
Le Synode des Evêques de 1971, tant dans le document pré-synodal Ministerium presbyterorum (15 février) que dans le document final Ultimis temporibus (30 novembre), affirme la nécessité de conserver le célibat dans l'Eglise latine, en expliquant son fondement, la convergence de ses motifs et les conditions qui le favorisent (8 ).
La nouvelle codification de l'Eglise latine de 1983 réitère la tradition de toujours: "Les clercs sont tenus par l'obligation de garder la continence parfaite et perpétuelle à cause du Royaume des Cieux, et sont donc astreints au célibat, don particulier de Dieu par lequel les ministres sacrés peuvent s'unir plus facilement au Christ avec un cœur sans partage et s'adonner plus librement au service de Dieu et des hommes (9).
C'est dans la même ligne que se place le Synode de 1990, dont découle l'exhortation apostolique du Serviteur de Dieu le Pape Jean-Paul II Pastores dabo vobis, dans laquelle le Souverain Pontife présente le célibat comme une exigence de radicalisme évangélique, qui favorise de façon particulière le style de vie spinale et qui jaillit de la configuration du prêtre à Jésus Christ, à travers le sacrement de l'Ordre (10).
Le Catéchisme de l'Eglise catholique, publié en 1992 et qui recueille les premiers fruits du grand événement du Concile œcuménique Vatican II, répète la même doctrine: "Tous les ministres ordonnés de l'Eglise latine, à l'exception des diacres permanents, sont normalement choisis parmi les hommes croyants qui vivent en célibataires et qui ont la volonté de garder le célibat en vue du Royaume des Cieux" (11).
Dans le très récent Synode sur l'Eucharistie lui-même, selon la publication provisoire, officieuse et non officielle de ses propositions finales, autorisée par le Pape Benoît XVI, dans la proposition n. 11, en ce qui concerne le manque de clergé dans certaines parties du monde et sur la "faim eucharistique" du peuple de Dieu, on reconnaît "l'importance du don inestimable du célibat ecclésiastique dans la pratique de l'Eglise latine". Avec une référence au Magistère, en particulier au Concile œcuménique Vatican II et aux derniers Souverains Pontifes, les pères ont demandé d'illustrer de façon adéquate les raisons du rapport entre célibat et ordination sacerdotale, dans le plein respect de la tradition des Eglises orientales. Certains ont fait référence à la question des viri probati, mais cette hypothèse a été considérée comme une voie à ne pas parcourir.
Récemment, le 16 novembre dernier, le Pape Benoît XVI a présidé dans le Palais apostolique l'une des réunions régulières des chefs de dicastères de la Curie romaine. A cette occasion, a été réaffirmé la valeur du choix du célibat des prêtres, conformément à la tradition catholique ininterrompue, et a été répétée l'exigence d'une solide formation humaine et chrétienne, tant pour les séminaristes que pour les prêtres déjà ordonnés.
Les raisons du célibat sacré
Dans l'Encyclique "Sacerdotalis caelibatus", Paul VI présente tout d'abord la situation dans laquelle se trouvait à cette époque la question du célibat des prêtres, tant du point de vue de sa reconnaissance que des objections à son égard. Ses premières paroles sont déterminantes et encore d'actualité: "Le célibat sacré, que l'Eglise garde depuis des siècles comme un joyau splendide, conserve toute sa valeur également à notre époque caractérisée par une transformation profonde des mentalités et des structures" (12). Paul VI révèle combien lui-même a médité, en s'interrogeant sur ce thème, pour pouvoir répondre aux objections, et il conclut: "Nous estimons donc que la loi du célibat actuellement en vigueur doit, encore de nos jours et fermement, être liée au ministère ecclésiastique; elle doit soutenir le ministre de l'Eglise dans son choix exclusif, définitif et total de l'amour unique et souverain du Christ, du dévouement au culte de Dieu et au service de l'Eglise, et elle doit qualifier son état de vie aussi bien dans la communauté des fidèles que dans la société profane" (13).
"Certes", ajoute le Pape, "comme l'a déclaré le second Concile du Vatican, la virginité n'est pas exigée par la nature même du sacerdoce, ainsi que le montrent la pratique de l'Eglise primitive et la tradition des Eglises d'Orient (Presb. ord., 16), mais le même saint Concile n'a pas hésité à confirmer solennellement la loi ancienne, sainte et providentielle du célibat sacerdotal, telle qu'elle existe actuellement, non sans exposer les motifs qui la justifient aux yeux de quiconque sait apprécier les dons divins en esprit de foi et avec la flamme intérieure de la générosité" (14).
C'est vrai. Le célibat est un don que le Christ offre aux appelés au sacerdoce. Ce don doit être accueilli avec amour, joie et gratitude. Ainsi, il sera une source de bonheur et de sainteté.
Les raison du célibat sacré, présentées par Paul VI, sont au nombre de trois: sa signification christologique, sa signification ecclésiologique, sa signification eschatologique.
Commençons par la signification christologique. Le Christ est nouveauté. Il réalise une nouvelle création. Son sacerdoce est nouveau. Il renouvelle toutes les choses. Jésus, Fils unique du Père, envoyé dans le monde, "s'est fait homme pour que l'humanité, sujette au péché et à la mort, soit régénérée et, par une nouvelle naissance, entre dans le Royaume des cieux. S'étant consacré tout entier à la volonté de son Père, Jésus accomplit par son ministère pascal cette création nouvelle, introduisant dans le temps et dans le monde une forme nouvelle, sublime, divine, de vie qui transforme la condition terrestre elle-même de l'humanité" (15).
Le mariage naturel lui-même, béni par Dieu dès sa création, mais blessé par le péché, fut renouvelé par le Christ qui "l'a élevé à la dignité de sacrement et de signe mystérieux de sa propre union avec l'Eglise" [...]. Mais le Christ, Médiateur d'une Alliance plus haute (cf. He 8, 6), a ouvert un autre chemin où la créature humaine, s'attachant totalement et directement au Seigneur, exclusivement préoccupée de Lui et de ce qui Le concerne, manifeste de façon plus claire et plus complète la réalité profondément novatrice de la Nouvelle Alliance" (16).
Cette nouveauté, ce nouveau chemin est la vie dans la virginité, que Jésus Lui-même a vécue, en harmonie avec sa nature de médiateur entre le ciel et la terre, entre le Père et le genre humain. "En pleine harmonie avec cette mission, le Christ est resté durant toute sa vie dans l'état de virginité, qui signifie son dévouement total au service de Dieu et des hommes" (17). Service de Dieu et des hommes signifie amour total et sans réserves, qui a marqué la vie de Jésus parmi nous. Virginité par amour du Royaume de Dieu!
A présent, le Christ, appelant ses prêtres à être ministres du salut, c'est-à-dire de la nouvelle création, les appelle à être et à vivre en nouveauté de vie, unis et semblables à Lui dans la forme la plus parfaite possible. C'est de cela que découle le don du célibat sacré, comme configuration plus complète avec le Seigneur Jésus et prophétie de la nouvelle création. Il a appelé ses apôtres "amis". Il les a appelés à Le suivre de très près, en tout, jusqu'à la Croix. Et la Croix les conduira à la résurrection, à la nouvelle création accomplie. C'est pourquoi, nous savons que le suivre avec fidélité dans la virginité, qui inclut un sacrifice, nous conduira au bonheur. Dieu n'appelle personne au malheur, mais au bonheur. Toutefois, le bonheur va toujours de pair avec la fidélité. C'est ce qu'a dit le regretté Jean-Paul II aux époux réunis autour de Lui lors de la II Rencontre mondiale des Familles, à Rio de Janeiro.
C'est ainsi que ressort le thème de la signification eschatologique du célibat, en tant que signe et prophétie de la nouvelle création, c'est-à-dire du Royaume définitif de Dieu dans la Parousie, lorsque tous, nous ressusciterons de la mort.
"L'Eglise [...] forme de ce royaume le germe et le commencement sur la terre", comme nous l'enseigne le Concile Vatican II (18 ). De ces "derniers temps", la virginité, vécue par amour du Royaume de Dieu, constitue un signe particulier, car le Seigneur a annoncé qu'"à la résurrection, [...] on ne prend ni épouse ni époux, mais l'on est comme des anges de Dieu au ciel" (19).
Dans un monde comme le nôtre, monde de spectacle et de plaisirs faciles, profondément fasciné par les choses terrestres, en particulier par le progrès des sciences et des technologies - rappelons les sciences biologiques et les biotechnologies - l'annonce d'un au-delà, c'est-à-dire d'un monde futur, d'une parousie, comme avènement définitif d'une nouvelle création, est déterminant et, dans le même temps, libère des ambiguïtés des apories, des vacarmes, des souffrances et des contradictions, au profit des biens véritables et des nouvelles et profondes connaissances que le progrès humain actuel porte avec lui.
Enfin, la signification ecclésiologique du célibat nous conduit plus directement à l'activité pastorale du prêtre.
L'Encyclique affirme: "La virginité consacrée des ministres sacrés manifeste en effet l'amour virginal du Christ pour l'Eglise et la fécondité virginale et surnaturelle de cette union" (20). Semblable au Christ et dans le Christ, le prêtre épouse de façon mystique l'Eglise, aime l'Eglise d'un amour exclusif. Ainsi, se consacrant totalement aux choses du Christ et de son Corps mystique, le prêtre jouit d'une ample liberté spirituelle pour se placer au service aimant et total de tous les hommes, sans distinction.
"Ainsi en va-t-il du prêtre: en mourant quotidiennement à lui-même, en renonçant, par amour du Seigneur et de son règne, à l'amour légitime d'une famille qui ne soit qu'à lui, il trouvera la gloire d'une vie pleine et féconde dans le Christ, puisque, comme Lui et en Lui, il aime tous les enfants de Dieu et se donne à eux" (21).
L'Encyclique ajoute également que le célibat fait croître l'aptitude du prêtre à écouter la Parole de Dieu et à prier, de même qu'il lui permet de déposer sur l'autel toute sa vie marquée des signes du sacrifice (22). Source : Zenit | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Mer 20 Juin 2007 - 22:48 | |
| Deuxième partie... - Citation :
- La valeur de la chasteté et du célibat
Avant d'être une disposition canonique, le célibat est un don de Dieu à son Eglise, c'est une question liée au dévouement total au Seigneur. Même dans la distinction entre la discipline du célibat des séculiers et l'expérience religieuse de la consécration et de l'émission des vœux, il ne fait aucun doute qu'il n'existe pas d'autre interprétation et justification du célibat ecclésiastique en dehors du dévouement total au Seigneur, dans un rapport qui soit, également du point vue vue affectif, exclusif; cela présuppose un profond rapport personnel et communautaire avec le Christ, qui transforme le cœur de ses disciples.
Le choix du célibat de l'Eglise catholique de rite latin s'est développé, depuis les temps apostoliques, précisément dans la ligne de la relation du prêtre avec son Seigneur, ayant comme grande icône le "M'aimes-tu plus que ceux-ci?" (23) que Jésus ressuscité adressa à Pierre.
Les raisons christologiques, ecclésiologiques et eschatologiques du célibat, toutes enracinées dans la communion particulière avec le Christ à laquelle le prêtre est appelé, peuvent donc être déclinées de diverses façons selon ce qui est affirmé avec autorité par Sacerdotalis caelibatus.
Avant tout, le célibat est "signe et stimulant de la charité pastorale" (24). Celle-ci représente le critère suprême pour juger de la vie chrétienne sous tous ses aspects; le célibat est une voie de l'amour, même si Jésus lui-même, comme le rapporte l'Evangile selon Matthieu, affirme que tous ne peuvent pas comprendre cette réalité: "Tous ne comprennent pas ce langage, mais ceux-là à qui c'est donné" (25).
Une telle charité se décline dans le double aspect classique d'amour envers Dieu et envers les frères: "En gardant la virginité ou le célibat pour le Royaume des cieux, les prêtres se consacrent au Christ d'une manière nouvelle et privilégiée, il leur est plus facile de s'attacher à lui sans que leur cœur soit partagé" (26). Saint Paul, dans le passage que l'on évoque ici, présente le célibat et la virginité comme "moyens de plaire au Seigneur" sans partage (27): en d'autres termes, une "voie de l'amour" qui présuppose assurément une vocation particulière, et en ce sens c'est un charisme, et qui est en soi excellente, tant pour le chrétien que pour le prêtre.
L'amour radical à l'égard de Dieu devient à travers la charité pastorale amour à l'égard des frères. Dans Presbyterorum ordinis, nous lisons que les prêtres "sont plus libres pour se consacrer, en lui et par lui, au service de Dieu et des hommes, plus disponibles pour servir son royaume et l'œuvre de la régénération surnaturelle, plus capables d'accueillir largement la paternité dans le Christ" (28 ). L'expérience commune confirme qu'il est plus simple d'ouvrir le cœur à ses frères pleinement et sans réserves pour ceux qui ne sont pas liés par d'autres liens affectifs, aussi légitimes et saints soient-ils, en dehors de celui à l'égard du Christ.
Le célibat est l'exemple que le Christ lui-même nous a laissé. Il a voulu être célibataire. L'Encyclique explique encore: "Le Christ est resté toute sa vie dans l'état de virginité, qui signifie son dévouement total au service de Dieu et des hommes. Ce lien profond qui, dans le Christ, unit la virginité et le sacerdoce, se reflète en ceux à qui il échoit de de participer à la dignité de la mission du Médiateur et Prêtre éternel, et cette participation sera d'autant plus parfaite que le ministre sacré sera affranchi de tout lien de la chair et du sang" (29).
L'existence historique de Jésus Christ est le signe le plus évident que la chasteté assumée de façon volontaire par Dieu est une vocation solidement fondée tant sur le plan chrétien que sur celui de la raison humaine.
Si la vie chrétienne commune ne peut se déclarer légitimement telle si elle exclut la dimension de la Croix, l'existence sacerdotale serait d'autant plus incompréhensible si elle était privée de l'optique du Crucifié. La souffrance, et parfois les difficultés et même l'échec, ont leur place dans l'existence d'un prêtre, même si, en dernière analyse, elle n'est pas déterminée par ceux-ci. En choisissant de suivre le Christ dès le premier instant, l'on s'engage à aller avec Lui au Calvaire, conscient que l'acceptation de sa propre croix est l'élément qui qualifie la radicalité de la sequela.
Enfin, comme on l'a dit, le célibat est un signe eschatologique. Dans l'Eglise est présent dès maintenant le Royaume futur: non seulement celle-ci l'annonce, mais elle le réalise de façon sacramentelle en contribuant à la "création nouvelle" jusqu'à ce que Sa gloire se manifeste pleinement.
Tandis que le sacrement du mariage enracine l'Eglise dans le présent, la plongeant totalement dans l'ordre terrestre qui devient ainsi lui-même lieu de sanctification possible, la virginité renvoie immédiatement à l'avenir, à la perfection intégrale de la création qui ne sera réalisée pleinement qu'à la fin des temps.
Les moyens d'être fidèles au célibat
La sagesse bimillénaire de l'Eglise, experte en humanité, a constamment identifié dans le temps certains éléments fondamentaux et indispensables pour favoriser la fidélité de ses fils au charisme surnaturel du célibat.
Parmi ceux-ci ressort, également dans le récent Magistère, l'importance de la formation spirituelle du prêtre appelé à être "témoin de l'Absolu". Pastores dabo vobis affirme: "Se former au sacerdoce signifie s'entraîner à donner une réponse personnelle à la question fondamentale du Christ: "M'aimes-tu?". La réponse, pour le futur prêtre, ne peut être que le don total de sa vie" (30). Dans ce sens, les années de la formation sont absolument fondamentales, tant celles éloignées, vécues en famille, que celles futures, au cours des années du Séminaire, véritable école d'amour dans laquelle, comme la communauté apostolique, les jeunes séminaristes se rassemblent autour de Jésus en attente du don de l'Esprit pour la mission. "La relation du prêtre avec Jésus Christ et, en lui, avec son Eglise s'inscrit dans l'être même du prêtre, en vertu de sa consécration ou de l'onction sacramentelle, et dans son agir, c'est-à-dire dans sa mission ou dans son ministère" (31). Le sacerdoce n'est autre qu'une "vie intimement unie à Jésus Christ" (32), dans une relation de communion intime qui est décrite "avec une nuance d'amitié" (33). La vie du prêtre est, au fond, une forme d'existence qui serait inconcevable s'il n'y avait pas le Christ. C'est précisément en cela que consiste la force de son témoignage: la virginité pour le Royaume de Dieu est une donnée réelle, elle existe car le Christ existe et la rend possible.
L'amour pour le Seigneur est authentique lorsqu'il tend à être total: aimer le Christ signifie avoir une connaissance profonde de Lui, fréquenter Sa personne, partager et assimiler Sa pensée et, enfin, accueillir sans réserves les exigences radicales de l'Evangile. On ne peut être témoins de Dieu que si l'on fait une expérience profonde du Christ; de la relation avec le Seigneur dépend l'existence sacerdotale tout entière, la qualité de son expérience de martyria, de son témoignage.
Le témoin de l'Absolu est uniquement celui qui a véritablement Jésus comme ami et Seigneur, celui qui jouit de Sa communion. Le Christ n'est pas seulement objet de réflexion, de thèses théologiques ou une mémoire historique; Il est le Seigneur présent, il est vivant car ressuscité et nous ne sommes vivants que dans la mesure où nous participons toujours plus profondément à Sa vie. C'est sur cette foi explicite que se fonde l'existence sacerdotale tout entière. C'est pourquoi l'Encyclique affirme: "Le prêtre doit s'appliquer avant tout à développer avec tout l'amour que la grâce lui inspire son intimité avec le Christ, s'efforçant d'en explorer l'inépuisable et béatifiant mystère; il doit acquérir un sens toujours plus profond du mystère de l'Eglise, en dehors duquel son état de vie risquerait de lui apparaître déraisonnable et sans fondement" (34).
Outre la formation et l'amour du Christ, l'élément essentiel pour préserver le célibat est la passion pour le Royaume de Dieu, qui signifie la capacité de travailler avec zèle et sans ménager ses efforts afin que le Christ soit connu, aimé et suivi. Comme le paysan qui, ayant trouvé la perle précieuse, vend tout pour acheter le champ, ainsi, celui qui trouve le Christ et consacre toute son existence avec Lui et pour Lui, ne peut s'empêcher de vivre en œuvrant afin que les autres puissent Le rencontrer.
Sans cette perspective claire, tout "sursaut missionnaire" est voué à l'échec, les méthodologies se transforment en techniques de conservation d'un système, et les prières elles-mêmes pourraient devenir des techniques de méditation et de contact avec le sacré dans lesquelles se dissolvent tant le moi humain que le Toi de Dieu.
Une occupation fondamentale et nécessaire du prêtre, comme exigence et comme devoir, est la prière qui, en fait, est irremplaçable dans la vie chrétienne et, par conséquent, dans la vie sacerdotale. Il faut y accorder une attention particulière: la célébration eucharistique, l'Office divin, la confession fréquente, le rapport affectueux avec la Très Sainte Vierge Marie, les Exercices spirituels, la récitation quotidienne du Rosaire, constituent quelques-uns des signes spirituels d'un amour qui, s'il était absent, risquerait inexorablement d'être remplacé par les succédanés, souvent néfastes, de l'image, de la carrière, de l'argent, de la sexualité.
Le prêtre est homme de Dieu car il est appelé par Dieu à l'être et il vit cette identité personnelle dans l'appartenance exclusive à son Seigneur, qui s'exprime également dans le choix du célibat. C'est un homme de Dieu parce qu'il vit de Lui, il Lui parle, il discerne et décide avec Lui, dans une obéissance filiale, les étapes de son existence chrétienne. Plus les prêtres seront radicalement des hommes de Dieu, à travers une existence entièrement centrée sur Dieu, comme l'a souligné le Saint-Père Benoît XVI dans les vœux de Noël à la Curie Romaine le 22 décembre dernier, plus leur témoignage sera efficace et fécond et leur ministère riche de fruits de conversion. Il n'existe pas d'opposition entre la fidélité à Dieu et la fidélité à l'homme mais, au contraire, la première est la condition qui permet la seconde.
Conclusion : une vocation sainte
Pastores dabo vobis, en parlant de la vocation du prêtre à la sainteté, après avoir souligné l'importance du rapport personnel avec le Christ, exprime une autre exigence: le prêtre, appelé à la mission de l'annonce, se voit confier la Bonne Nouvelle pour en faire don à tous. Toutefois, il est appelé à accueillir l'Evangile avant tout comme don offert à son existence, à sa personne et comme événement salvifique qui l'engage à une vie sainte.
Dans cette perspective, Jean-Paul II a parlé du radicalisme évangélique qui doit caractériser la sainteté du prêtre; il est donc possible d'indiquer dans les conseils évangéliques traditionnellement proposés par l'Eglise et vécus dans les états de vie consacrée les itinéraires d'un radicalisme vital auquel, à sa façon, le prêtre est également appelé à être fidèle.
L'exhortation affirme : "Les différents "conseils évangéliques" que Jésus propose dans le Discours sur la montagne sont l'expression privilégiée du radicalisme évangélique. Parmi ces conseils, intimement coordonnés entre eux, se trouvent l'obéissance, la chasteté et la pauvreté. Le prêtre est appelé à les vivre selon les modalités et, plus encore, selon les finalités et le sens original qui découlent de l'identité du prêtre et l'expriment" (35).
Et encore, reprenant la dimension ontologique sur laquelle le radicalisme évangélique est fondé: "L'Esprit, en consacrant le prêtre et en le configurant à Jésus Christ, Tête et Pasteur, crée un lien dans l'être même du prêtre; ce lien doit être assumé et vécu d'une manière personnelle, c'est-à-dire consciente et libre, par une vie de communion et d'amour toujours plus riche et un partage toujours plus grand et radical des sentiments et des attitudes de Jésus Christ. Dans ce lien entre le Seigneur Jésus et le prêtre, lien ontologique et psychologique, sacramentel et moral, résident le fondement en même temps que la force nécessaire de cette "vie dans l'Esprit" et de ce "radicalisme évangélique", auquel chaque prêtre est appelé et que favorise la formation permanente sous son aspect spirituel" (36).
Le caractère nuptial du célibat ecclésiastique, précisément en raison du rapport entre le Christ et l'Eglise que le prêtre est appelé à interpréter et à vivre, devrait en élargir l'esprit, en illuminant sa vie et en enflammant son cœur. Le célibat doit être une oblation heureuse, un besoin de vivre avec le Christ, afin qu'Il reverse chez le prêtre les effusions de sa bonté et de son amour qui sont ineffablement pleines et parfaites.
A ce propos, les paroles du Saint-Père Benoît XVI sont éclairantes: "Le véritable fondement du célibat ne peut être contenu que dans la phrase: "Dominus pars" (mea) - tu es ma terre. Il ne peut être que théocentrique. II ne peut signifier être privés d'amour, mais il doit signifier se laisser gagner par la passion pour Dieu, et apprendre ensuite, grâce à une présence plus intime à ses côtés, à servir également les hommes. Le célibat doit être un témoignage de foi: la foi en Dieu devient concrète dans cette forme de vie qui a un sens uniquement à partir de Dieu. Placer sa vie en Lui, en renonçant au mariage et à la famille signifie que j'accueille et que je fais l'expérience de Dieu comme réalité et que je peux donc l'apporter aux hommes" (37).
Cláudio Card. HUMMES Préfet de la Congrégation pour le Clergé
_______________________________________ Notes
1) Cf. I. de la Potterie, Le fondement biblique du célibat sacerdotal, dans Solo per amore. Riflessioni sul celibato sacerdotale, Cinisello Balsamo, 1993, pp. 14-15.
2) Cf. A. M. Stickler, in Ch. Cochini, Origines apostoliques du Célibat sacerdotal, Préface, n. 6.
3) Cf. H. Denzinger, Enchiridion symbolorum definitionum et declarationum de rebus fidei et morum, ed., P. Hünermann, Bologne, 1995; nn. 118-119, p. 61.
4) Id., op. cit., n. 185, p. 103.
5) Id., op. cit., n. 711, p. 405.
6) Id., op cit., n. 1809, p. 739.
7) Conc. Vat. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 16.
8 ) Enchiridion du Synode des Evêques 1.1965-1988, éd. Secrétariat général du Synode des Evêques, Bologne, 2005, nn. 755-855; 1068-1114, en particulier nn. 1100-1105.
9) Codex Iuris canonici, can. 277, 1.
10) Jean-Paul II, Exhortation apost. Pastores dabo vobis, 25 mars 1992, n. 44.
11) Catéchisme de l'Eglise catholique, n. 1579.
12) Paul VI, Lettre enc. Sacerdotalis caelibatus, n. 1.
13) Id., n. 14.
14) Id., n. 17.
15) Id., n. 19.
16) Id., n. 20.
17) Id., n. 21.
18 ) Cf. Concile Vatican II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 5.
19) Ibid.
20) Paul VI, Lett. enc. Sacerdotalis caelibatus, n. 26.
21) Id., n. 30.
22) Cf. Id., nn. 27-29.
23) Jn 21, 15.
24) Paul VI, Lett. enc. Sacerdotalis caelibatus, n. 24.
25) Mt 19, 11.
26) Conc. Vat. II, Déc. Presbyterorum ordinis, n. 16.
27) Cf. 1 Co 7, 32-33.
28 ) Conc. Vat. II, Déc. Presbyterorum ordinis, n. 16.
29) Paul VI, Lett. enc. Sacerdotalis caelibatus, n. 21.
30) Jean-Paul II, Pastores dabo vobis, n. 42.
31) Id., n.16.
32) Id., n. 46.
33) Ibid.
34) Paul VI, Lett. enc. Sacerdotalis caelibatus, n. 75.
35) Jean-Paul II, Pastores dabo vovis, n. 27.
36) Id., n. 72.
37) Benoît XVI, Discours à la Curie romaine lors de la présentation des voeux de Noël, 22 décembre 2006. Source : Zenit | |
| | | SweetieLoLy Ami(e)
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Dim 10 Mai 2009 - 17:51 | |
| | |
| | | rachel Suspendu
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Dim 10 Mai 2009 - 18:44 | |
| Personnellement, je trouve que le mariage des prêtres n'a pas lieu d'être. Le célibat consacré et le mariage sont deux états de vie différents. On est fait pour l'un ou pour l'autre. Impossible de mélanger. En tout cas, je ne comprendrais pas qu'un prêtre catholique soit marié. | |
| | | Chantelajoie Apôtre
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Lun 11 Mai 2009 - 7:33 | |
|
Dernière édition par Chantal le Jeu 5 Jan 2012 - 19:10, édité 1 fois | |
| | | gerardh Apôtre
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Lun 11 Mai 2009 - 8:23 | |
| __________
Bonjour,
Qu'en est-il des popes orthodoxes, qiui en général sont mariés ? Sont-ils dans l'erreur ? Sont-ils dans le péché ?
__________ | |
| | | Françoise Modératrice
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Lun 11 Mai 2009 - 9:08 | |
| je pense que les prêtres doivent rester célibataires. Comme le souligne Jean-paul II, jésus invite les prêtres au radicalisme évangélique: obéissance, chasteté, pauvreté, etc... N'oublions pas que la vie d'un prêtre est une offrande perpétuelle pour ses fidèles. Les religieux cloîtrés, grâce à leur prières continuelles, intercèdent aussi pour l'humanité, auprès de Dieu. Le rythme de vie d'un prêtre, ne cadrerait pas s'il était associé à celui d'un époux ou d'un père de famille. De nos jours, la vie trépidente, le manque de vocation qui va croissant, et la christianophobie, font un tout qui peut épuiser nos prêtres; ils ont donc plus que jamais besoin de prières, et surtout d'être aimés et soutenus dans leur ministère. J'aime nos prêtres ....: :bisou:! | |
| | | rachel Suspendu
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Lun 11 Mai 2009 - 10:40 | |
| - Chantal a écrit:
- rachel a écrit:
- En tout cas, je ne comprendrais pas qu'un prêtre catholique soit marié.
Rachel,
Sache qu'il y a des prêtres catholiques mariés dans NOTRE Église. Ce sont des prêtres du rite oriental. Nous, nous sommes de rite romain.
D'ailleurs le prêtre libannais que j'ai rencontré en Europe m'a dit que si c'était à refaire, il resterait célibataire, car il devait négliger un peu sa femme et ses 2 enfants pour son ministère dans sa paroisse.
Bonne journée. Oui je le sais chantal. Je me suis mal exprimée, je voulais en effet dire, catholiques de rite romain. Ensuite, en ce qui concerne les catholiques du rite oriental, c'est une autre culture, que je ne connais pas,et à laquelle je n'appartiens pas. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Mer 13 Mai 2009 - 4:14 | |
| Je suis de l'avis de Françoise. Les prêtres donnent leur vie au Christ pour nous faire vivre de Sa vie. Il est logique qu'ils soient célibataires pour mieux apporter le Christ au troupeau que nous sommes.
Kitty |
| | | fil bleu Martyr du forum
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Mer 13 Mai 2009 - 8:15 | |
| Il peut y avoir des prêtres célibataires et des hommes mariés qui peuvent être prêtres. Je trouve que l'église de rite romain se prive d'une possibilité comme dans ma main j'ai cinq doigts et je ne me servais que de trois. Un précision pour l'église de rite oriental. Les évêques sont choisis parmi les célibataires parce qu'auparavant ils étaient choisis parmi les moines. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Eglise:Mariage/célibat des prêtres Mar 11 Aoû 2009 - 4:53 | |
| Je viens d'écouter France-Infos. Grande stupéfaction=on a évoqué le comportement du Vatican face à l'héritage des enfants illégitimes du corps ecclésiastique. En tapant dans mon moteur de recherche "le Vatican envisage de reconnaître les enfants de prêtres", j'ai trouvé de quoi lire... ... ...
??? ? ? ? ??? ? ? ? ??? ? ? ? ??? ? ? ? ??? ? ? ? ???
Dernière édition par Etoile le Jeu 13 Aoû 2009 - 4:25, édité 3 fois |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Mar 11 Aoû 2009 - 7:43 | |
| Tant que la nouvelle ne vient pas d'une source officielle de l'Église, je la considère personnellement comme de l'intox...
Prudence donc... :asianbow:
Hélène | |
| | | Guy Prêtre
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Mar 11 Aoû 2009 - 10:12 | |
| - fil bleu a écrit:
- Il peut y avoir des prêtres célibataires et des hommes mariés qui peuvent être prêtres. Je trouve que l'église de rite romain se prive d'une possibilité
comme dans ma main j'ai cinq doigts et je ne me servais que de trois. Un précision pour l'église de rite oriental. Les évêques sont choisis parmi les célibataires parce qu'auparavant ils étaient choisis parmi les moines. Exact! Dans le clergé séculier, l'imposition du célibat est une discipline emmanant de la vie monastique afin de régler un problème pour cet époque. Celle qui a conservé l'antique Tradition concernant le statut du clergé séculier est l'Église d'Orient, pas l'Occident. Mais rien n'empêche l'Occident de revenir à l'antique Tradition avant les mesures disciplinaires frappant le clergé séculier. Cette décision du Vatican, si l'information est vérédicte, montrera une certaine avancée importante dans le dossier. | |
| | | Gilles Apôtre
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Mar 30 Mar 2010 - 10:02 | |
| HISTOIRE DU CELIBAT DANS L'EGLISE CATHOLIQUEPremier siècle Pierre , le premier Pape , et les apôtres que Jésus avait choisis , étaient pour la plupart , des hommes mariés. Le Nouveau Testament sous-entend que les femmes présidaient le repas eucharistique dans l'Eglise primitive. Second et troisième siècles C'est l'âge du gnosticisme : lumière et esprit sont bons , ténèbres et choses matérielles sont mauvaises. Une personne ne peut être mariée et être parfaite. Cependant , la plupart des prêtres étaient mariés. Quatrième siècle 306 , Concile d'Elvire (Espagne) , décret 43 : un prêtre qui dort avec sa femme durant la nuit qui précède la messe , perdra son travail. 325 , Concile de Nicée : après une ordination , un prêtre ne peut plus se marier. Le Credo de Nicée est proclamé. 352 , Concile de Laodicée : les femmes ne doivent pas être ordonnées. Ceci suggère qu'avant cette période , il y avait eu ordination de femmes. 385 , le Pape Siricius abandonne sa femme pour devenir Pape. Il est décrété que les prêtres ne peuvent plus dormir avec leur femme. Cinquième siècle 405 , St Augustin écrit : " Rien n'est plus puissant pour tirer l'esprit d'un homme vers le bas que les caresses d'une femme ". Sixième siècle 567 , second Concile de Tours : tout ecclésiastique trouvé dans son lit avec sa femme sera excommunié pendant un an et réduit à l'état laïc. 580 , le Pape Pélagius II avait pour politique de ne pas importuner les prêtres mariés tant qu'ils ne mettaient la main sur les biens de l'Eglise en faveur des épouses ou des enfants. 590-604 , le Pape Grégoire " le Grand " dit que tout désir sexuel est péché en lui- même (cela signifie-t-il que le désir sexuel est intrinsèquement mauvais ?) Septième siècle En France , des documents montrent que la majorité des prêtres étaient mariés. Huitième siècle St Boniface rapporte au Pape qu'en Allemagne presque aucun évêque ou prêtre n'est célibataire. Neuvième siècle 836 , le Concile d'Aix-la-Chapelle admet ouvertement qu'avortements et infanticides ont lieu dans les couvents et monastères pour dissimuler les actes des clercs qui ne vivent pas le célibat. St. Ulrich , un saint évêque tirait argument des Ecritures et du bon sens pour dire que la seule façon de purifier l'Eglise des pires excès du célibat était de permettre aux prêtres de se marier. Onzième siècle 1045 , le Pape Boniface IX se dispense lui-même du célibat et se démet de sa fonction pour se marier. 1074 , le Pape Grégoire VII dit que quiconque doit être ordonné , doit faire d'abord vœu de célibat : " Les prêtres [doivent] tout d'abord s'échapper des griffes de leurs femmes ". 1095 , le Pape Urbain II avait des prêtres dont les femmes étaient vendues comme esclaves et les enfants abandonnés. Douzième siècle 1123 , sous le pontificat du Pape Caliste II : le premier Concile du Latran décrète que les mariages avec des clercs sont invalides. 1139 , sous le pontificat du Pape Innocent II : le second Concile du Latran confirme le décret du Concile précédent. Quatorzième siècle L'évêque Pelagio déplore que les femmes soient encore ordonnées et confessent. Quinzième siècle Transition : 50% des prêtres sont mariés et acceptés par le peuple. " Le célibat n'est pas essentiel au sacerdoce ; il ne fut pas promulgué comme une loi par Jésus Christ ". Déclarations du Pape Jean-Paul II , Juillet 1993. Seizième siècle 1545-1563 , le Concile de Trente établit que le célibat et la virginité sont supérieurs au mariage. 1517 , Martin Luther. 1530 , Henry VIII. Dix-septième siècle Inquisition. Galilée. Newton. Dix-huitième siècle 1776 , Déclaration de l'Indépendance américaine. 1789 , Révolution française. Dix-neuvième siècle 1804 , Napoléon. 1882 , Darwin. 1847 , Marx , le Manifeste communiste. 1858 , Freud. 1869 , Premier Concile du Vatican ; infaillibilité du Pape. Vingtième siècle 1930 , le Pape Pie XI : la vie sexuelle peut être bonne et sainte. 1951 , sous le pontificat du Pape Pie XII : un pasteur luthérien marié , ordonne un prêtre catholique en Allemagne. 1962 , le Pape Jean XXIII convoque le Concile Vatican II. Les liturgies sont célébrées en langues vernaculaires. Le mariage a une valeur égale à celle de la virginité. 1966 , sous le pontificat de Paul VI , dispenses de célibat. Dans les années 70 , Ludmilla Javorova et plusieurs autres femmes tchèques sont ordonnées pour exercer un ministère auprès de détenues des communistes. 1978 , le Pape Jean-Paul II suspend les dispenses. 1983 , nouveau droit Canon. 1980 , les pasteurs anglicans et épiscopaliens mariés sont ordonnés prêtres catholiques aux Etats-Unis ; même chose au Canada et en Angleterre en 1994. Les papes qui étaient mariésSt. Pierre , Apôtre St. Félix III 483-492 (2 enfants) St. Homidas 514-523 (1 fils) St. Silverus (Antonia) 536-537 Hadrien II 867-872 (1 fille) Clément IV 1265-1268 (2 filles) Félix V 1439-1449 (1 fils) Les papes qui étaient fils de papes ou d'autres clercs
| Nom du Pape | Pontificat | Fils de | St. Damascus I | 366-348 | St , Lorenzo , prêtre | St. Innocent I | 401-417 | Anastasius I | Boniface | 418-422 | fils d'un prêtre | St. Felix | 483-492 | fils d'un prêtre | Anastasius II | 496-498 | fils d'un prêtre | St. Agapit I | 535-536 | Gordiaous , prêtre | St. Silverus | 536-537 | St. Homidias , pape | Deusdedit | 882-884 | fils d'un prêtre | Boniface VI | 896-896 | Hadrien , évêque | Jean XI | 931-935 | Pape Serge III | Jean XV | 989-996 | Léon , prêtre | | Papes qui ont eu des enfants illégitimes après 1139
| Nom du Pape | Pontificat | Fils de | Innocent VIII | 1484-1492 | plusieurs enfants | Alexandre VI | 1492-1503 | plusieurs enfants | Jules II | 1503-1513 | 3 filles | Paul III | 1534-1549 | 3 fils , 1 fille | Pie IV | 1559-1565 | 3 fils | Grégoire XIII | 1572-1585 | 1 fils | Bibliographie: Oxtord Dictionary ot Popes H.C. Lea History of Sacerdotal Celibacy in the Christian Church 1957 E. Schillebeeckx The Church with a Human Face 1985 J. McSorley Outline History of the Church by Centuries 1957 F.A.Foy (Ed.) 1990 CatholicAlmanac 1989 F.A.Foy (Ed.) 1990 CatholicAlmanac 1989 D.L. Carmody The Double Cross - Ordination, Abortion and Catholic Feminism 1986 P.K Jewtt The Ordination of Women 1980 A.F. Ide God's Girls - Ordination of Women in the Early Christian & Gnostic Churches 1986 E. Schüssler Fiorenza In Memory of Her 1984 P. DeRosa Vicars of Christ 1988 Mythes et faits Mythe: tous les prêtres font vœu de célibat. En fait: la plupart des prêtres ne font pas de vœu , mais une promesse devant l'évêque. Mythe: le célibat n'est pas la raison de la crise des vocations. En fait: une étude des églises protestantes datant de 1983 montre un clergé en surnombre ; l'Eglise catholique seule a une crise des vocations. Mythe: le célibat des clercs a été la norme depuis le Second Concile du Latran en 1139. En fait: les prêtres et même les papes ont continué à se marier et à avoir des enfants plusieurs centaines d'années après cette date. L'Eglise catholique d'Orient a encore des prêtres mariés. Dans l'Eglises catholique latine , on peut être prêtre marié
- si on a été pasteur protestant d'abord
- ou si on est catholique de longue date et que l'on promet de ne plus avoir de relations sexuelles avec sa femme.
Mythe: la crise des vocations est due au matérialisme et au manque de foi. En fait: Recherche (Fondation Lilly 1985) : " Il n'y a pas de preuve évidente pour soutenir que la perte de la foi provoque une baisse des vocations... La jeunesse est volontaire et le ministère dans les campus universitaires augmente ". Nous croyons que les prêtres devraient être autorisés à se marier et que les femmes devraient avoir un droit égal à être appelées au sacerdoce et mises à l'épreuve comme et avec les hommes. Nous croyons que le célibat est un don de l'Esprit , comme l'est l'appel au mariage ou à la vie de célibataire. Les dons ne peuvent être mandatés , ainsi , c'est à cause d'un profond respect pour le don du célibat que nous demandons qu'il puisse être optionnel et non imposé à ceux qui ne se sentent pas appelés dans cette voie. Brochure originale diffusée par Corpus Canada. Révision soutenue conjointement et financièrement par Call to Action et Future Church , 12/95. --------------------------------------------------------------- N.B. : Le mariage des prêtres et des papes existait au début de l'Église Chrétienne et même plusieurs siècles après...
Les papes qui étaient mariés
St. Pierre , Apôtre St. Félix III 483-492 (2 enfants) St. Homidas 514-523 (1 fils) St. Silverus (Antonia) 536-537 Hadrien II 867-872 (1 fille) Clément IV 1265-1268 (2 filles) Félix V 1439-1449 (1 fils) SOURCE: www.futurechurch.orgUN SEUL CHEMIN Ville de Québec - Canada | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Mar 30 Mar 2010 - 10:11 | |
| Votre source, Futurechurch, est en marge de l'Église Catholique Romaine (même si ils prétendent le contraire). Ce groupe prône le mariage des prêtres ainsi que l'ordination des femmes. Je prendrai donc cette source avec beaucoup de réserve. D'autre part, voici une source qui contredit la Futurechurch quant à certains mythes et statistiques : http://www.sacristains.fr/2010/03/30/vive-le-celibat-des-pretres-12-six-idees-fausses/ | |
| | | nanou912 Ami(e)
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Mer 31 Mar 2010 - 8:06 | |
| - UN SEUL CHEMIN a écrit:
- 352 , Concile de Laodicée : les femmes ne doivent pas être ordonnées. Ceci suggère qu'avant cette période , il y avait eu ordination de femmes.
En fait, les femmes n'étaient pas ordonnées. Il y avait un conflit sur le rôle des veuves et des diaconesses, mais il n'y a jamais eu de femme prêtre. les diaconesses ont peut être été ordonnées (les historiens débattent), mais le sacrement n'était pas le même que celui reçu par les diacres ou les prêtres. | |
| | | levergero Banni
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Jeu 11 Nov 2010 - 12:35 | |
| - Black Watch a écrit:
- Permettez-moi ici de me faire l'avocat du diable. Rien dans les Écritures stipulent que le Christ était marié ou célibataire.
Tout à fait ! Et, en outre, certains exégètes disent que Jésus était marié avec Marie-Madeleine !!!! Cela parait quand même un peu gros. Il faut dire que les évangiles ont été "triturés" de multiples fois, ne serait-ce que par leurs nombreuses traductions. | |
| | | levergero Banni
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Lun 15 Nov 2010 - 6:54 | |
| - Monachorum a écrit:
- La question est pourtant très simple, si on autorise le mariage des prêtres on accepte l'idée qu'un jour un pape soit marié et que ses enfants vivent au vatican etc.
La probabilité qu'un prêtre marié arrive jusqu'au Vatican étant élu pape est des plus minime, même si le mariage était autorisé de nouveau ! (Rires) Et, en tout cas, peu de probabilité également que des enfants vivent au Vatican car les papes ne sont plus de la 1ère jeunesse lors de leur élection ! (Rerires) Quant à la crise des vocations dans les autres religions avec prêtres ou pasteurs mariés, ce n'est pas un argument sérieux car il est incontestable que nous aurions, nous les catholiques, davantage de prêtres et moins de désertions dans les séminaires... | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Mariage/célibat des prêtres Lun 15 Nov 2010 - 8:55 | |
| - levergero a écrit:
- Tout à fait ! Et, en outre, certains exégètes disent que Jésus était marié avec Marie-Madeleine !!!! Cela parait quand même un peu gros.
Si on veut appeler Dan Brown et les ésotériciens de tous poils des exégètes... ... Pour faire de l'exégèse (catholique s'entend), il y a un minimum de critères à respecter : l'histoire objective et les Écritures Saintes telles que définies dans le canon déjà fixé par saint Irénée de Lyon. Les textes apocryphes, aussi intéressants puissent-ils être, n'ont pas été retenus justement parce qu'ils relèvent d'un gnosticisme/mysticisme déconnecté de l'Incarnation. - Citation :
- Il faut dire que les évangiles ont été "triturés" de multiples fois, ne serait-ce que par leurs nombreuses traductions.
Affirmation gratuite à l'emporte-pièce et sans fondements que ceux véhiculés ici et là dans les ouvrages New age et sur le net... | |
| | | levergero Banni
| Sujet: les prêtres mariés ? Pourquoi pas ? Lun 15 Nov 2010 - 11:59 | |
| Pour continuer plus sérieusement : la possibilité d'avoir, pour l'Eglise catholique romaine, des prêtres mariés est une addition et non une soustraction comme actuellement; Pourquoi ? D'une part, nombre de séminaristes quittent le séminaire en cours d'études car ils ont peur du célibat et de la solitude. D'autre part, nombre de prêtres de paroisse vivent une liaison cachée et certains s'en vont pour vivre au grand jour et se marier. D'autres continuent cette vie cachée et ce n'est pas mieux. Bien sûr, la hiérarchie ne donne jamais les chiffres de ces deux cas de figure. Enfin, les cadres supérieurs ou de direction de sociétés, les médecins et les pasteurs ont des emplois du temps aussi chargés sinon plus que les prêtres diocésains et mènent une vie de famille heureuse et apaisée. Pourquoi pas ceux-ci ? Quant à Jésus célibataire, la bible n'en parle absolument pas. Et d'ailleurs, si cela avait été, quel rapport maintenant avec ce qui se passait il y a plus de 2.000 ans : c'est cela qui fait beaucoup de tort à l'Eglise, le manque d'adaptation à l'évolution sociétale.
Vous aurez compris en lisant ce post où va ma préférence... | |
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