Les Petits Pains Bibliques

Qui sait si ce petit pain biblique, tu ne l'as pas été tiré pour moi ? Je dois lutter, moi aussi. Dans moins d'une heure, j'ai rendez-vous pour une échographie de l'épaule et une radio. A cause de l'humidité de cette nuit, je me suis mis à souffrir beaucoup dès trois heures du matin. J'ai appelé ma sœur cadette et lui ai fait part de ces difficultés - pas question de rouler en voiture jusqu'à la maison de repos à midi (il a fallu annuler). J'ai espéré qu'elle me proposerait de conduire, puisqu'elle habite à trois ou quatre rues de chez moi et qu'elle est en congé. Mais finalement, j'ai sorti ma voiture et je me suis lancé seul... tout s'est bien passé: je suis garé sur mon lieu de travail et je suis proche du centre de radiologie (je vais d'ailleurs partir après ce message). Ensuite, je reste manger en ville. Cet après-midi un menuisier viendra travailler sur mes meubles d'exposition extérieur afin de me faciliter les choses. Mais ce n'est plus un soupçon, c'est une réalité: il me faudra vieillir et souffrir seul - et en payant des aides.

J'ai dû revoir mon jugement... ce qui prouve que je ne suis pas juste. J'attends la visite de ma sœur... qui reçoit aujourd'hui un père capucin, autrefois mon directeur de collège. Ils vont venir voir ce magasin remis à neuf... que je vais peut-être quitter pour mettre mon bras droit au repos. Il paraît que si je ne m'arrête pas, au minimum deux semaines, la tendinite de mon épaule pourrait durer des années !...

Tu sauras que c'est Moi, le Seigneur, qui te sauve. (Is 60:16) Oui Seigneur : je le sais, je puis en témoigner...

Ah tiens... celle-ci me semble particulièrement pour toi mon frère :

N'oubliez pas l'hospitalité, car, grâce à elle, certains, sans le savoir, ont accueilli des anges. (He 13, 2)

Hélène a écrit:

Ah tiens... celle-ci me semble particulièrement pour toi mon frère :

N'oubliez pas l'hospitalité, car, grâce à elle, certains, sans le savoir, ont accueilli des anges. (He 13, 2)

Je suis bien certain d'avoir accueilli des anges ici, mais ils avaient pris l'apparence de ces hommes abandonnés, laissés pour morts sur le côté de la route, comme dans la parabole du bon Samaritain. Mais ils (et elles - des femmes aussi) avaient un message pour moi, comme tous les anges. Ils n'en avaient pas conscience, mais un petit mot qu'ils ont dit m'a permis de réorienter ma vie en temps voulu.

Je viens d'afficher : "Bouquiniste en congé jusqu'au 2 mai 2012"... C'est assez pénible à envisager pour moi qui n'ai pas pris de congés depuis ... 2003. Mais pour guérir de ma tendinite (consécutive à une chute - j'ai passé ce matin une échographie de l'épaule et une radiographie), il est important de laisser le bras au repos dans une attelle. Mais c'est avec une grande crainte que j'envisage cet arrêt et c'est pourquoi je vous demande de prier pour moi. Je prends un petit pain biblique à cette intention:

"Ses péchés sont pardonnés parce qu'elle a beaucoup aimé"


J'avoue que je suis tout perplexe...

Peut-être le petit pain pioché signifie-t-il que je dois m'efforcer d'aimer plus encore, ou plutôt: d'aimer encore mieux, de chercher le Seigneur en m'appliquant à la miséricorde.
Quelque chose à réformer, dire à tous moments: 'Père, non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux" ?


Le pain biblique me répond :


"Que le Seigneur te découvre sa face et t'apporte la Paix !" (Nb 6:26)

Finissons-en avec ces jugements les uns sur les autres. (Rm 14:13)

Ta blessure se guérira rapidement. (Is 58:8 )

Ça me jette toujours par terre de voir qu'Il répond! Il répond!!! depuis quelques temps, je me sens souvent inconsidéré, j'ai tellement l'impression que tout ce que je fais est insignifiant et vide. Ça me fait tellement mal, mais TELLEMENT MAL. Un vrai poignard qui ne cesse de tourner dans mon coeur. Un patron qui semble se foutre pas mal de moi, des gens que je pensais être des amis, mais qui ne pensaient à moi que pour quêter des services et maintenant que c'est moi qui ne feel pas, ils sont disparus, vous pensez bien, entre le travail et les études, je ne sais plus où donner de la tête, et du fait que je n'ai plus la même concentration, à cause de la fatigue, les autres étudiants se montrent souvent méfiants de mes collaborations dans les travaux d'équipe, en plus de ne pas avoir trouvé d'emploi d'externat dans mon domaine. J'ai l'impression que je ne serai à jamais qu'un looser peu importe le domaine et ça me donne juste l'envie d'aller me cacher en-dessous d'un pont pour faire la grève de la faim à l'insu de tous. Hier était la journée la plus pénible depuis longtemps. Plus aucun goût de vivre, j'en avais même une réelle nausée. Un dégoût profond de tout ce que je faisais. C'était tellement rude. Et voilà la réponse, aujourd'hui. Alors, je me jette dans les bras de mon Père qui daigne me répondre encore malgré que je ne sois pas son enfant le plus obéissant, je sais qu'Il m'aime et que je peux retourner vers Lui sans crainte, chaque fois que je veux.

boisvert a écrit:

Je viens d'afficher : "Bouquiniste en congé jusqu'au 2 mai 2012"... C'est assez pénible à envisager pour moi qui n'ai pas pris de congés depuis ... 2003. Mais pour guérir de ma tendinite (consécutive à une chute - j'ai passé ce matin une échographie de l'épaule et une radiographie), il est important de laisser le bras au repos dans une attelle. Mais c'est avec une grande crainte que j'envisage cet arrêt et c'est pourquoi je vous demande de prier pour moi. Je prends un petit pain biblique à cette intention:

"Ses péchés sont pardonnés parce qu'elle a beaucoup aimé"


J'avoue que je suis tout perplexe...

Union de prière, cher ami.

Merci, David, j'espérais cette prière, je veux dire : la vôtre... Pardonnez-moi d'ajouter: je crois que votre prière pour moi touchera d'autant plus le Père, que vous avez souvent difficile. Dieu vous chérit, n'en doutez-pas !!!

Je pense avoir une bonne nouvelle pour toi, Bruno, je méditais et priais et il est revenu à mon souvenir, cette parole de la petite Thérèse : "Même s'Il me tuait, je Lui ferais encore confiance". Et cette parole de Saint Paul : "Ma grâce te suffit". J'ai longtemps médité sur cette phrase de Saint Paul : "Ma grâce te suffit". Je pensais que c'était offert comme quelque chose d'à côté de ce que je demandais. Pour moi, c'était une réponse étrange, jusqu'à ce que dans un flash, je comprenne ceci : "Ma grâce est l'unique nécessaire à ta joie, l'unique nécessaire à ton bonheur". Je sais bien, que dès que j'oublis l'importance et la grandeur de la Grâce que nous obtenons dans notre FRÈRE Jésus, le reste devient très vite épuisant et sans saveur. Mais comme je priais pour toi, de me souvenir de ces paroles, me donne aussi, en même temps le remède dont j'ai de besoin pour moi-même. La grâce nous suffit. Et J'en suis convaincu, la Petite Thérèse nous prends elle-même sous son aile, et c'est pourquoi le souvenir de sa parole, que j'avais déjà oublié après quelques téléphones, m'est revenue une seconde fois, tout de suite à l'esprit, comme un élément important à partager, dès que j'ai recommencé à penser à toi.

Même s'Il nous tuait, nous pouvons être certains qu'il s'agirait encore de Sa grâce!!! Elle était assez audacieuse, cette petite Thérèse Martin. Que de fois, elle me redonne les petits bout d'aile qu'il semble me manquer pour monter encore une toute petite marche. Thérèse disait : "Je L'aime, car Il n'est qu'Amour et Miséricorde". Et encore : "Je l'ai lu dans la Sainte Écriture : "Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à Moi!" alors je suis venue". Nos misères ne sont pas là pour nous écraser, mais pour nous faire expérimenter au-delà de nos petitesses la grandeur de l'Amour et de la Miséricorde de notre Dieu, ce n'est qu'en expérimentant notre petitesse et en ayant confiance en la grandeur de Dieu que nous pouvons entrer par la porte étroite et devenir des fils et des filles heureux d'avoir un tel Père. La confiance, et la confiance seule, peut nous conduire à l'Amour. Encore Thérèse!!! C'est qu'il est difficile d'aimer nos petitesses et nos pauvretés et nos misères, et de les reconnaître comme les occasions rêvées d'expérimenter tout l'Amour dont nous sommes les privilégiés, dans notre Frère Jésus.

Je me permet un câlin virtuel, cher Bruno.

boisvert a écrit:

"Ses péchés sont pardonnés parce qu'elle a beaucoup aimé"

J'avoue que je suis tout perplexe...

Ah... ben, je vais le prendre pour moi alors !

En voici une autre... pour quiconque veut la recevoir :
Voici l'heure de sortir de votre sommeil ; aujourd'hui, en effet, le salut est plus près de nous qu'au moment où nous avons cru. (Rm 13:11)

David, si je peux me permettre ces quelques paroles : ce que tu vis me semble tout-à-fait le meilleur temps pour lire saint Jean de la Croix, particulièrement "La nuit obscure" et, en deuxième lieu "La vive flamme d'amour"... Thérèse de Lisieux était aussi une grande amie de saint Jean de la Croix. Elle avait bien compris que ce Feu dévorant pouvait la laisser comme "morte"... dans le sens de "vide", dégoûtée, etc. Mais elle a osée croire, au-delà de toutes ses limites et ses faiblesses que Dieu l'aime. Comme Il t'aime.

La nuit des sens, la nuit de l'esprit (encore plus redoutable), nous en faisons tous l'expérience dans la mesure où nous nous abandonnons à la Miséricorde divine (c'est un plongeon vertigineux)... et pourtant, durant tout ce temps que nous n'avons jamais été aussi près de son Coeur brûlant d'Amour comme une fournaise, nous avons toujours l'impression que nous sommes écrasés par sa Justice et nous perdons tous nos repères, nos facultés en sont bouleversées (voire bulldozées !).

C'est un temps de grâce inouïe...

Je ne sais trop, Hélène,

j'ai chez moi les oeuvres complètes de Jean de la croix, mais j'ai essayé de le lire, jadis, et je me sentais souvent très perdu. Peut-être est-ce l'heure de m'y remettre? Néanmoins, la parole de Thérèse qui dit que : "La justice de Dieu, c'est de reconnaître nos faiblesses et de nous offrir la grâce en fonction de celles-ci", fait en sorte que je préfère ne pas m'imaginer sous son jugement, c'est certain que s'Il retient les fautes, nul ne subsistera. Nos fautes sont les symptômes des manques d'Amour qui nous habitent. L'Amour que Jésus nous montre sur la croix est là pour guérir de l'intérieur cette incapacité que nos peurs du jugement de Dieu occasionnent. Qui donc a peur d'un Dieu crucifié? À une sainte, je ne sais plus laquelle, Jésus disait : "En montant sur la croix, je me suis livré tout entier, vous pouvez tout me prendre, tant que vous en avez la confiance". Dieu qui s'est laissé crucifier, a préféré la croix à un rapport de domination. Il nous montre là qu'il préfère la mort à notre écrasement. Jésus avait dit à Pierre : "Si je le voulais, ne crois-tu pas que je pourrais demander à l'Armée des anges de me défendre"? Ce qui montre que Jésus avait la possibilité réelle d'accepter le défi que nous lui avons fait, mais il n'entre pas dans cette voie. Il désire notre vie. J'ai été marqué par tous ces mystiques, dont la plupart ont été canonisés, auxquels notre Père du Ciel a affirmé qu'il n'y avait rien qui déchirait son coeur davantage que de nous voir avoir peur de Lui. Jésus disait à Marcel Van, que c'était la plus grande victoire du démon, que nous inspirer la peur de Dieu. Alors, chaque fois que j'ai peur de son jugement, je me souviens que je le blesse alors encore davantage que par les autres conneries que je peux faire. Je me dis alors que si ce que j'ai fais était mal, ce n'est que de sur-infecter la blessure que d'y ajouter la peur, alors que Dieu se donne lui-même en remède.

Je vais voir, mais moi, j'aurais peur de me perdre à lire Jean de la Croix sans avoir un conseiller spirituel chevronné. Ce n'est pas du petit lait que tu me proposes là... enfin, union de prière, Hélène et merci pour ton soutient.

David

Voici à peine deux jours que je me suis mis en congé. J'attends, pour dans une heure, la voiture qui me déposera chez le médecin, afin d'analyser ma radiographie et mon échographie de l'épaule. J'ignore ce que l'on me dira, ni quel traitement l'on me donnera...

La vie solitaire est déjà difficile, mais ne rester à rien faire, le bras en écharpe, me semble pire. Je tire un petit pain biblique en invoquant la miséricorde de Jésus, afin de tenir bon. Rien de mal ne peut m'arriver, à moins que je me laisse gagner par l'ambiance de notre temps - une ambiance un peu folle. J'ai remarqué, sans avoir dû contempler longtemps, combien les personnes sont inquiètes et "tirent la carpette" à eux. Pourquoi toujours le réflexe égocentrique, alors que la charité nous délivrerait de beaucoup de peines. Seigneur, je me présente à Toi tel que je suis, dans la peine, l'inquiétude, les nerfs fragiles, que me diras-tu ?


"Dieu est fidèle. Il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces" (1cor10)


Seigneur, je suis rassuré. Aide-moi à te prier mieux et plus, aide-moi à m'abandonner à ta sainte volonté !

boisvert a écrit:

Voici à peine deux jours que je me suis mis en congé. J'attends, pour dans une heure, la voiture qui me déposera chez le médecin, afin d'analyser ma radiographie et mon échographie de l'épaule. J'ignore ce que l'on me dira, ni quel traitement l'on me donnera...

La vie solitaire est déjà difficile, mais ne rester à rien faire, le bras en écharpe, me semble pire. Je tire un petit pain biblique en invoquant la miséricorde de Jésus, afin de tenir bon. Rien de mal ne peut m'arriver, à moins que je me laisse gagner par l'ambiance de notre temps - une ambiance un peu folle. J'ai remarqué, sans avoir dû contempler longtemps, combien les personnes sont inquiètes et "tirent la carpette" à eux. Pourquoi toujours le réflexe égocentrique, alors que la charité nous délivrerait de beaucoup de peines. Seigneur, je me présente à Toi tel que je suis, dans la peine, l'inquiétude, les nerfs fragiles, que me diras-tu ?


"Dieu est fidèle. Il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces" (1cor10)


Seigneur, je suis rassuré. Aide-moi à te prier mieux et plus, aide-moi à m'abandonner à ta sainte volonté !

Pourquoi vous imposez vous la solitude? [Question indiscrète. Merci de votre compréhension | Hélène]

À qui de droit :

Le désespéré va bientôt être libéré. (Is 51:14)

âme blessée a écrit:

Pourquoi vous imposez vous la solitude?

En réalité, je ne suis pas imposé la solitude, mais elle s'est imposée à moi. Il ne pouvait en être qu'ainsi, car je me suis un jour retrouvé converti dans un milieu qui ne voulait pas reconnaître Dieu. Pas du tout, ou alors pas tout à fait. J'ai suivi un chemin que personne autour de moi (du moins à ma connaissance) n'a voulu suivre: d'abord la chasteté, ensuite le retour à l'esprit de famille, et enfin: une pratique régulière (la communion chaque matin, l'exercice de commentaire de l'Ecriture et la prière)..., et, encore, le fait de ne pas chercher de reconnaissance publique.

La solitude me blesse, mais elle me protège aussi. D'un côté, j'ai de grands catholiques pour proches amis (riches, bien installés dans le monde, pieux, mais qui protègent leur 'statut' - j'ai failli épouser leur fille et comme c'eût été une 'mésalliance', ils l'ont envoyée vivre ailleurs); et d'un autre côté, j'ai aussi une foule de gens que tous (sur un autre forum, par exemple...) qualifieraient d'infréquentables: des anciens drogués, un homosexuel converti, un ancien coureur de jupons - converti lui aussi, une femme battue, et j'en passe. Ces relations sont comme deux liquides qui ne se mélangent jamais - et d'ailleurs, la société est ainsi faite que l'on se croise sans se regarder... Il y a un an, j'ai revu un vieux copain d'études: il m'a invité une fois à un repas chez lui, il m'a reçu, je me suis montré tel qu'il m'a connu, mais avec la nouveauté en plus, et il ne m'a jamais plus appelé.

J'ai les pieds dans le monde et la tête tournée vers le ciel (comme les fleurs de tournesol), pas étonnant que de temps à autre je chute lourdement sur le sol ! Bref, beaucoup de personnes disent m'aimer, mais ils m'aiment de loin...

(Mais comme Jésus se fait proche, la solitude n'est jamais trop lourde, jamais assez lourde pour me faire retomber...)

Je ne pensais pas en dire autant, alors je m'arrête ici !

boisvert a écrit:

Je ne pensais pas en dire autant, alors je m'arrête ici !

Ok,ça reste assez nébuleux..

Mais je vous croyais homosexuel à cause de l'avatar de Julien green et aussi de votre célibat que vous sembliez vous imposer...

Je ne sais pas si vous avez vu mon MP.

Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, Il vous introduira dans la vérité tout entière. (Jn 16:13)

Oui, la Vérité existe quoiqu'en dise notre monde et les relativistes. C'est l'Esprit Lui-même qui la révèle à quiconque écoute de tout son coeur, de toute son âme et de toutes sa force la voix de Celui qui a dit : Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie.

Merci Jésus de nous révéler la Vérité sur Dieu et la vérité sur nous-mêmes, Toi, vrai Dieu et vrai homme. Même si nous avons peur de venir vers la Lumière de peur d'y découvrir le mensonge en nous-mêmes. Viens Seigneur, nous donner la confiance pour oser te laisser faire la Lumière en nous, briser les verrous de ce qui nous aliène et nous empêche d'aimer, càd de vivre en vérité... Amen !

Je suis avec toi pour te délivrer.

Je n'entre pas dans les détails, mais elle me console beaucoup...